L’Etat malien s’attaque aux occupants illégaux de logements administratifs

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L'Etat malien s'attaque aux occupants illégaux de logements administratifs
Vue générale sur Bamako, capitale du Mali. Photo prise en mars 2015. © HABIBOU KOUYATE / AFP

L’Etat malien a déclenché une opération « déguerpissement des logements administratifs illégalement occupés ». Bamako entend mettre de l’ordre dans ce domaine où le manque à gagner est important. Après l’expiration d’un ultimatum le 31 décembre dernier, des huissiers auraient été contactés et des procédures sont en cours.

Quelles sont les personnes concernées par l’opération ? Les occupants illégaux de logements administratifs. Ils s’agit de fonctionnaires maliens, parfois de hauts fonctionnaires, qui n’ont plus le droit de se loger aux frais de l’Etat – ou n’ont jamais eu ce droit pour certains d’entre eux -, mais qui le font quand même. Or, pour bénéficier d’un logement d’astreinte, un logement de fonction, les règles sont claires au Mali.

Exemple : un fonctionnaire à la retraite depuis 1994, décédé depuis, peut avoir laissé derrière lui une famille continuant d’occuper un logement du domaine de l’Etat. Les personnes concernées peuvent être tout aussi bien des fonctionnaires retraités encore en vie.

Mais il y a aussi la question des sous-locations. Ni fonctionnaire, ni bénéficiaire d’un quelconque logement administratif, un individu peut occuper tout de même l’un de ces logements si son bénéficiaire le lui sous-loue. Un dernier cas recensé : l’occupant d’un logement administratif dans Bamako, qui avait reconstruit le bâtiment avec son propre plan, et qui y vivait un peu comme s’il était le détenteur du titre foncier.

Avec le déclenchement de cette opération « déguerpissement des logements administratifs illégalement occupés », il s’agit donc, pour le ministère malien des Domaines de l’Etat et des Affaires foncières, de mettre de l’ordre dans la maison. L’ultimatum lancé par l’Etat a expiré le 31 décembre dernier. Il y a de « bons élèves » qui ont cédé. Mais de nombreux logements administratifs sont toujours occupés depuis janvier 2016.

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3 COMMENTAIRES

  1. C’est un problème très sensible qui doit être traité et réglé avec beaucoup de tact et de doigté
    En effet certains n’ont pas fait leurs boulots correctement sinon nous en serions pas là .
    Avant de rentrer dans ces logements de fonction , des documents devraient être signés par des bénéficiaires . Des documents qui attestent de libérer les logements dès la fin des fonctions .

    C’est des logements qui sont liés aux fonctions et ils doivent être libérés à la fin des fonctions
    Cependant il peut y avoir des cas exceptionnels qui méritent d’être traités comme tels ;
    Il ne devrait pas y avoir une expulsion généralisée sans tenir compte du cas par cas

    C’est un problème humain et social à la “sauce malienne”

    Le règlement de ce problème doit aussi tenir compte de la réalité malienne .
    Certains bénéficiaires de ces logements sont décédés en laissant derrière eux des femmes et des enfants démunis .

  2. Mr, le journaliste vous n’avez pas honte de parler des occupants illégaux ?
    Le Pseudo-gouvernement maliens n’a-t-il pas volé l’argent du peuple malien, afin de s’offrir de logements légaux à leur famille,amis et autres !
    Vous faites honte à la déontologie journalistique.
    Des voleurs en tout genre, qui osent chasser les honnêtes citoyens sous prétexte qu’ils sont pauvres (…) occupants illégaux.
    Ces députés, ministres, gouverneurs, préfets, qui sont soudainement milliardaires, c’est avec l’argent volé…
    Le pauvre est largement coupable de sa pauvreté, mais un accusé peut en cacher un autre, comme un train peut en cacher un autre.
    Ça c’est le trauma du peuple malien, une sorte de balafon qu’on joue matin midi et soir.

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