Sur les traces du Parena-Acte II ” Où est donc passé le héros du 26 mars et l’homme de la Transition démocratique ? “

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Amadou Toumani Touré

Suite à sa récente réaction dans la presse à travers ” IBK, SEPT MOIS APRES : Le Mali dans l’impasse “, des voix ont cru bon de mettre un doute sur le patriotisme du PARENA et même de s’interroger pourquoi maintenant le PARENA devient critique contrairement à la période Att. Puisque nous savons que ce parti est depuis longtemps le plus engagé de tous les partis politiques maliens (y compris le RPM qui était aux abois sous ATT) dans le domaine de la critique objective et des propositions de solutions concrètes, nous avons interrogé les archives. Aujourd’hui, sans commentaire puisque votre bienséance fera foi, nous vous proposons un extrait du discours d’investiture du candidat du Parena (18 février 2007) à l’élection présidentielle de 2007 et l’article publié le 7 octobre 2006 dans la presse par PPR, véritable avocat du diable (RPM), article intitulé : la démocratie sous les tropiques.

 

                D’abord, que disait Tiébilé Dramé :

                ” Ma dernière invitation  s’adresse au Président Amadou Toumani Touré ! En 57 mois de gestion, aidé par tous, il a fait de son mieux pour le Mali. Mais aujourd’hui, force est de reconnaître  qu’il a atteint ses limites. Alors, je lui demande respectueusement, pour la cause du Mali,  de ne pas briguer un second mandat ! Il était venu pour cinq ans pour réconcilier les Maliens et consolider la démocratie. Je supplie ceux qui incitent le président de la République sortant à solliciter un 2è mandat à ne pas détruire le héros du 26 mars 1991. Parce que nous nous demandons aujourd’hui et nous ne sommes pas seuls,  nous sommes d’ailleurs  nombreux à nous poser  cette question : où est donc passé le héros du 26 mars et l’homme de la Transition démocratique? Tant nous sommes perdus, tant nous ne le reconnaissons plus ! Je  demande à ceux qui incitent le Président à solliciter un 2è mandat à le laisser sortir par la grande porte “.

 

La démocratie sous les tropiques

” Sous les tropiques, on aura tout vu !! Et dire que des gens sont choqués quand on dit que des pratiques de République bananière ont cours au Mali ! Je ne parle même pas du tripatouillage du rapport du contrôle d’Etat contre le président du Parena, où du jour au lendemain on se retrouve avec deux rapports l’un blanc, l’autre noir, les deux signés du même Monsieur, non ! Je veux parler de l’exclusion du RPM du bureau de l’Assemblée Nationale que d’aucuns, sans rire, disent conforme aux lois de la République. Or, que dit principalement le règlement intérieur de l’AN en son article 11 ?  Les députés doivent s’efforcer à ce que le bureau reflète la configuration du parlement ! La configuration de notre Assemblée, c’est un groupe RPM-RDT de 44 députés, soit le plus grand. De l’opposition ou non, ce groupe ne peut pas ne pas être approché, consulté, pour la mise en place du bureau. Une fois qu’on l’exclut d’office en 2006, ce qui était vrai l’année dernière tombe. Car au moins en octobre 2005, l’on a pu dire : ” ils voulaient 4 postes, on leur en a offert deux, ils ont refusé, nous avons tout pris “. Attendu que cette année, même une implicite consultation n’a pas eu lieu, on ne s’est donc pas efforcé, contrairement à ce que dit le règlement intérieur, on a donc violé proprement la loi. Chers députés, le bureau de l’assemblée nationale, ce n’est pas une question de majorité, c’est une question de configuration !

D’ailleurs, le Doyen Abdoul BAH confesse  son comportement qui a manqué de sagesse : ” j’accepte le reproche qui m’a été fait de n’avoir pas pris contact avec le président du groupe RPM-RDT, car je le regrette profondément. Mais ma démarche a obéi à une logique simple : le constat étant qu’aucun changement n’a eu lieu au sujet de la composition du bureau par rapport à l’année dernière, on ne pouvait rien faire de plus avec le groupe RPM-RDT “. Le Doyen a simplement oublié que vérité d’hier n’est pas forcément vérité d’aujourd’hui.

 

Quant à ASSARID, il ne trouve rien d’autre à dire que ” la politique, comme vous le savez, est un jeu d’intérêts “. La formule m’a choqué, mais quand je me suis ressaisi, j’ai réalisé : tiens ! Ce n’est pas surprenant, ses premières armes politiques, il les doit à l’UDPM où ” la démocratie ” à l’intérieur du parti unique constitutionnel semblait une révolution ! Comme sous la pensée unique du Mali d’aujourd’hui, on est entrain de tenter à peu près cela, Assarid apparaît comme un grand professeur en la matière !

 

Nous autres, on a appris et on pratique la Politique comme un ensemble d’idéaux nobles (dont l’éthique et la morale font partie) et d’ambitions que l’on a pour son pays et pour la réalisation desquels on cherche à conquérir et exercer le Pouvoir, en donnant l’exemple, par la loyauté, le patriotisme et le sens du partage !

Le Parena, parti de principe s’il en est, tout allié de l’Adema qu’il était en 2001, a refusé la compromission que lui a proposée son alliée consistant à occuper la place qui revenait de droit au RPM (déjà !) En effet, en violation du même article 11 du règlement intérieur de l’Assemblée Nationale, le Parena, qui ne disposait que de 6 députés (le 7è ayant fait la transhumance!) allait occuper les postes normalement dévolus au RPM qui avait 37 députés ! Nous avons refusé, c’est un fait unique ! On a été alors exclu du bureau de l’Assemblée Nationale !

 

Ce que l’AN du Mali vit aujourd’hui ne se voit sous aucun ciel autre que de République bananière ! Ceux qui excluent le RPM jouent à fragiliser la ” démocratie apaisée ” de notre chère patrie. Attention ! Faire la CENI sans les partis qui composent le plus grand groupe parlementaire, faire le bureau de l’Assemblée nationale sans consulter le plus grand groupe parlementaire, qui plus est, se réclame de l’opposition parlementaire, c’est faire le lit de tous les dérapages, du coup, 2007 est en danger ! Que les destins s’accomplissent ! “

Rassemblés par Mamadou DABO

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2 COMMENTAIRES

  1. Je crois bien qu’il faut reconnaître les qualités de l’homme. Malheureusement, au Mali quand on n’est pas haut perché, on n’est pas entendu. Et le plus souvent, vous êtes accusés de méchants. Pourtant, pourtant, les maliens s’accordent à dire qu’il y a bel et bien eu laxisme sous le régime consensuel d’ATT. Accepterons-nous de fermer les yeux et laisser reproduire les mêmes erreurs???

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