C’est la première fois que des voix s’élèvent pour appeler l’ancien Premier ministre, Modibo Sidibé, à briguer la présidence de la République en 2012. L’appel est venu le 16 avril dernier des responsables de l’association Fasoden Nyuman (AFDN).
‘’Pour un Mali harmonieux sans exclusion où règnent l’égalité des chances et la répartition équitable des fruits de croissance, pour l’efficacité de l’administration, le sens de la probité et de l’intérêt général des citoyens et l’adhésion populaire à la réalisation des objectifs de développement, Modibo Sidibé est le Président qu’il faut au Mali en 2012. C’est dans cet esprit que l’AFDN propose et soutient, ici et maintenant la candidature de son Excellence Modibo Sidibé qui n’est plus à présenter aux Maliens, à l’élection présidentielle de 2012. ’’
C’est en substance ce que l’on peut retenir de la conférence de presse organisée par les responsables de la nouvelle et jeune association, Fasoden Nyuman. C’était le 16 avril dernier, à son siége à l’ACI 2000. Premier du genre, ce point de presse était animé par la vice-présidente de l’association, Khadidiatou Sanogo, assistée par Mme Traoré Aminata. Il s’agissait de porter à la connaissance du peuple malien de l’initiative des responsables de l’AFDN, à savoir : proposer la candidature de l’ancien premier ministre, Modibo Sidibé, à l’élection présidentielle de 2012.
Créée conformément au récépissé n°230/G-DB du 31 mars 2011, l’AFDN est une jeune association des femmes dont la devise est : ‘’l’homme qu’il faut à la place qu’il faut’’.
L’objectif est de rassembler le plus grand nombre de femmes tout en les éduquant à la citoyenneté. L’Association, selon Khadidiatou Sanogo, va s’atteler à renforcer les compétences et les capacités des femmes. Sera renforcé le leadership des femmes tout en encourageant leur participation au fait politique et aux prises de décisions concernant les affaires publiques. La finalité est de permettre aux femmes de participer au développement global et durable du pays. ‘’En décidant de créer cette association, nous avons décidé de mettre en commun toutes nos ressources pour constituer une véritable force de proposition. Nous envisageons de travailler ensemble dans le respect et dans la solidarité pour la consolidation de la démocratie et de l’Etat de droit. Nous tenons à veiller au respect des libertés individuelles et collectives et à la promotion de tous les droits humains, particulièrement les droits des femmes et de l’enfant. ‘’, a déclaré la vice-présidente de l’AFDN.
C’est Modibo qu’on veut
Dans le cadre des élections présidentielles de 2012, l’AFDN propose au peuple malien la candidature de l’ancien Premier ministre, Modibo Sidibé. ‘’Homme ou femme, c’est Modibo qu’on veut. On propose la candidature de Modibo Sidibé. On le soutient fermement. Avec un homme comme Modibo Sidibé à la tête de pays, les femmes ne seront plus laissées pour compte.’’, a martelé Mme Khadidiatou Sanogo. Selon elle, ce choix s’explique par l’intégrité, le parcours de l’homme ainsi que ses actions. Aux yeux de Mme Sanogo, Modibo Sidibé est l’un des rares hommes à avoir les mains propres. Malgré la jeunesse de l’association, sa vice-présidente estime qu’elle est représentée sur l’ensemble du territoire national. ‘’On a toutes les femmes avec nous. On a une grande force derrière nous. Il y a le bureau national et des bureaux régionaux’’, a-t-elle affirmé tout en ajoutant que les femmes de l’AFDN disposent de ressources nécessaires pour hisser Modibo Sidibé à Koulouba.
Plus démocrate que Madani Tall, tu meurs !
Dans les régions du Nord comme Ansongo et Tombouctou, le parti « Avenir et développement du Mali (ADN) » fait déjà une percée bien remarquable.
Pourquoi le conseiller aux affaires économiques du président ATT, Madani Amadou Tall, n’est pas membre du PDES ? La question continue de tarauder les esprits dans de nombreux coins de la capitale. D’après nos enquêtes menées auprès de certaines personnes proches de Koulouba, la réponse tient au fait que, dans la galaxie ATT, ses « fidèles » étaient profondément divisés sur le maintien ou non du mandat présidentiel au-delà des limites constitutionnelles.
Selon nos sources, les partisans de la prolongation étaient managés –comme on pouvait mieux s’y attendre –par l’exubérant Ahmed Diane Séméga. Il disait semble-t-il à qui voulait l’entendre que toute personne qui se mettrait au travers de cette volonté sera tout simplement écrasée sans aucune forme de procès.
Mais ceux qui pensaient par contre que le président ATT est l’un des principaux héros de la Révolution du 26 mars et devait rester sourd aux chants de sirène (de ces individus qui ne songent en réalité qu’au renouvellement de leurs propres contrats ministériels) étaient dirigés par contre par Madani Tall. Celui-ci estimait que le président ATT a tant fait pour ce pays qu’il ne doit céder à aucune tentation venant de quelque courtisan que ce soit et qui à terme ferait paradoxalement de lui le principal fossoyeur de cette même démocratie malienne en construction. N’est-il pas en effet l’inventeur de cette « exception malienne ?».
Les derniers événements intervenus au Niger et plus récemment en Côte-d’ivoire et dont l’épilogue a été l’arrestation du président sortant, Laurent Gbagbo, viennent de montrer encore une fois à la face du monde , et en particulier des hommes du pouvoir jusqu’où peuvent mener les phénomènes de cour. En tout état de cause, le fossé idéologique était si grand entre les deux tendances qu’il a fallu encore l’arbitrage du président pour calmer leurs ardeurs et ramener la paix au sein de la grande famille ATT. Ceci expliquant bien cela, Madani Tall, qui est plutôt perçu comme « un monsieur propre » a choisi de créer sa propre formation en vue d’aborder les prochaines élections présidentielles. Dans les régions du Nord comme Ansongo et Tombouctou, son parti « Avenir et développement du Mali (ADN) » fait déjà une belle percée remarquable. Comme vous le savez, les responsables s’étaient rendus auparavant à Nioro du Sahel, où ils avaient eu le privilège de bénéficier des bénédictions du Grand Chérif.
Bacary Camara