Les présidentiables et les présiden…sciables

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De mémoire de Maliens, aucune élection présidentielle n’a enregistré autant de candidats aussi jeunes à l’élection présidentielle. Déjà, près d’une dizaine de jeunes candidats  ont annoncé leur candidature. Un tournant dans l’histoire de notre pays.

 

La révolution de mars, qui a balayé le régime dictatorial du général Moussa Traoré, reste inachevée. Elle n’a pas accouché du changement tant attendu. Notamment, dans la gestion des affaires publiques, mais aussi, dans l’amélioration des conditions  de vie des populations.

Vingt ans après, l’espoir a fait place au désespoir.

L’école est plongée dans un coma profond, dont elle peine à en sortir.

Le panier de la ménagère n’a jamais été aussi vide. L’insécurité a franchi le seuil du supportable. Car, les bamakois ne dorment plus … que d’un œil.

Les  attaques à mains armées et les braquages sont quotidien. Ou presque.

Sans compter la corruption, le népotisme…érigés en système.

Dans la fonction publique, les recrutements ne se font plus sur la base du mérite, mais plutôt sur la base des connexions sociales. Il faut avoir des parents ou des connaissances haut perchés pour être recruté dans la fonction publique.

Dans les services publics, les usagers sont obligés de délier les cordes de la bourse pour être satisfaits.

Le détournement du denier public n’est plus un crime. Pire, les « saigneurs » dela Républiquese la coulent douve au volant de luxueuses bagnoles.

Bref, la vieille garde semble avoir montré ses limites. D’où la décision de la jeunesse de prendre les choses en main.

Déjà, plusieurs jeunes ont annoncé leurs candidatures. Notamment, Ousseyni Amion Guindo dela CODEM, Moussa Mara du parti Yèlèma, Ousmane N’diaye dela Conventionpourla Renaissance CR-FasoGnètaga, Cheick Boukadary Traoré de CARE, Niankoro Yeah Samaké du PACP, Jeamille Bittar de l’UMAM, etc.

Tous inscrivent leur candidature dans le cadre d’une alternance générationnelle. Car, disent-ils, la vieille garde doit céder la place aux jeunes décidés à changer les choses.

Ousmanne N’diaye, lors de son investiture disait qu’il faut barrer la route au mouvement démocratique, qui a montré ses limites. Surtout, durant ces vingt dernières années de gestion calamiteuse des fonds publics.

Pour Niankoro Yeah Samaké, le Mali n’est pas un pays pauvre. Seulement, il a été appauvri par ses propres dirigeants.

Même refrain chez le candidat Jeamille Bittar qui disait « vingt ans après l’avènement de la démocratie au Mali, l’écrasante majorité des Maliens  continue de vivre dans la précarité ».

Même discours  chez Moussa Mara, dont le parti prône le changement, une rupture avec le système en place.

 Dieudonné Diama

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2 COMMENTAIRES

  1. Chers compatriotes,
    La situation du Mali appelle des politiques nouvelles. Elle appelle des solutions fortes que seul un homme d’expérience, doté d’un sens aigu de l’Etat et d’une vision claire, peut porter. Elle appelle un homme qui rassure, compétent et capable d’agir. Agir efficacement et tout de suite. Car les urgences sont nombreuses.Il faut redonner un avenir à notre jeunesse. Comment accepter plus longtemps que nos jeunes aient à braver la mer ou le désert, et parfois mourir, pour fuir la mère patrie à la recherche d’un destin meilleur, ailleurs?
    Comment laisser nos jeunes, sans espoir, rejoindre les rangs d’organisations terroristes, ces marchands d’illusions, qui prospèrent sur la misère et le désœuvrement, et ruinent nos efforts de développement?Comment accepter plus longtemps que beaucoup d’entre nous travaillent durement et pourtant restent pauvres? Comment accepter plus longtemps que nos valeureux paysans, femmes et hommes, qui travaillent la terre aride à l’aide de leur daba, sans répit, puissent gagner si peu, et demeurer dans la misère?Nous devons résoudre ce paradoxe inacceptable. Cela a assez duré.Comment accepter plus longtemps la terrible inégalité devant l’accès aux soins et à la santé? Comment tolérer que des femmes meurent encore en donnant la vie, faute de soins et d’équipements sanitaires dignes de ce nom?
    Comment accepter plus longtemps que notre armée nationale puisse être humiliée et détroussée par des bandits armés dans le Nord Mali?
    Comment accepter plus longtemps le malaise de notre diaspora, parfois humiliée et livrée à elle même, avec le sentiment d’être abandonnée par la mère patrie?Comment accepter plus longtemps que des crises alimentaires puissent menacer notre population de ses effets dévastateurs, quand elles pourraient être jugulées par de l’anticipation et une meilleure gouvernance ?Comment tolérer plus longtemps que chaque année, des centaines de milliards de Francs CFA soient détournés, et que la corruption à grande échelle se soit immiscée partout dans notre société?
    Enfin, comment peut-on laisser l’insécurité fragiliser notre économie et écorner l’image de notre pays?
    Mes chers compatriotes,
    Le tableau est sombre, mais il n’est pas fatal. Des solutions existent pour concrétiser notre rêve à tous d’un Mali fort et juste. Notre pays a besoin d’une vision d’avenir et de surtout de solutions. C’est tout le sens de ma candidature et du projet que je vous propose de mettre en œuvre.

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