On se disait tous que le président élu, Elhadj Ibrahim Kéita allait apparaître ce grand jour dans ses trois pièces traditionnelles. A savoir son ensemble boubou avec une tunique de couleur différente. Devenu par la force des choses son signe distinctif. Hélas, Ladji Bourama a pris à contrepied tout le monde. Majestueusement habillé en costume de couleur sombre, l’arrivée de IBK n’a pas suscité de grandes ovations dans la salle. D’aucuns ont mis du temps à distinguer l’homme fort de l’événement au milieu de ses aides de camp. « Il devait respecter notre tradition en portant un grand boubou », lançait une dame, sympathisante d’IBK, visiblement déçue. Mais, selon les explications d’un agent du protocole de la République, l’accoutrement du président élu, répond bien aux critères édictés, en considération du portrait officiel qu’on doit poster dans tous les services publics, ambassades et consulats. L’habit ne fait pas le moine, mais fait le président de la République !
S’assiéra bien qui s’assied le premier !
La solennité de cette audience était telle que l’arrivée tour à tour des membres de la Cour Suprême, de l’épouse du président que du président de la République lui-même à mis debout toute la salle, sur instruction du protocole de la République, maître de la cérémonie. Tout s’est très bien passé jusqu’au tour de ‘’Mandé Massa’’, dont l’arrivée a été annoncée par le Président de la Cour Suprême, celui là même qui devrait aussi demander à la salle de se rassoir. Pressé de prendre place dans son fauteuil de nouveau président, IBK n’a pas cherché midi à quatorze heures. Une fois sur la scène, il s’est dirigé vers son fauteuil pour s’asseoir en laissant son peuple debout. D’où quelques bruits de la salle. ‘’Avant le Mali, ma chaise d’abord ! ‘’ Dit-on.
La presse sans place ni graisse !
Comme toujours et pendant tous les grands événements nationaux, les journalistes sont les grands oubliés. Cette cérémonie officielle et historique de prestation de serment du nouveau président de la République n’a pas fait exception à cette réalité. Dispersés entre les différents coins de la salle avec leur badge jaune accolé au cou, les hommes de média étaient les indésirables de cet événement. Sans place fixe, ils ont essuyé les tirs indirects du maitre de cérémonie qui lançait souvent à gorge déployée « mes amis de la presse, quittez là-bas, cédez le passage… ». Et jusqu’à l’heure du cocktail, où il a donné l’indication des salles à tout le monde sauf ses amis de la presse. Les confrères n’étaient pas au bout de leur peine. Postés sous la pluie à l’entrée principale de la salle, à l’affût de recueillement de propos des personnalités présentes, les journalistes ont été boudés par de nombreuses pontes politiques. C’est le cas du challenger vaincu d’IBK, Soumaïla Cissé. Qui, après avoir murmuré quelques choses devant la camera d’Africable n’a daigné tourner le dos à aucun autre reporter, avant de s’engouffrer fièrement dans sa grosse cylindrée. Vous comprendrez le pourquoi de cette attitude…
Deux anciens geôliers en vedette de la cérémonie!
Sans aucun doute, l’ancien président de la République, chef de l’Etat, secrétaire général du BEC (l’UDPM), ministre de la défense, docteur Honoris Causa… Général Moussa Traoré aura été la vedette de cette cérémonie d’investiture. Plongé dans son traditionnel grand boubou bazin, brodé bleu, son entrée a jeté un froid dans le dos de tout un chacun dans la salle. Dans sa réquisition, le procureur général près la Cour suprême n’a pas manqué de lui adresser ses salutations. Mieux lors de l’intervention du président élu, l’énonciation du nom de GMT a suscité des ovations bien nourries de l’assistance. L’autre vedette de la cérémonie qui n’a pas bénéficié de même accueil est le maire central de Bamako, Adama Sangaré. Qui effectuait là, sa première sortie après trois mois de séjour à la maison d’arrêt de Koulikoro. Son apparition a satisfait la curiosité de nombreuses personnes qui voulaient découvrir la tronche du maire de la capitale après une telle épreuve. Constat, rien à changé même le volume du ventre. Sic !
Michel et ses accolades infinies !
Michel Sidibé, sécretaire général adjoint de l’ONU et directeur exécutif de l’ONU-Sida est apparu bien joyeux ce mercredi. Interviews avec la presse, séances de photo, accolades, coups d’éclats de rire…Pour de nombreux observateurs présents après cette cérémonie, notre compatriote onusien a ravi la vedette à toutes les autres personnalités présentes. Disponible, joyeux et lucide dans ses propos, il s’est mis au service de tous ceux qui l’ont approché ce jour. Ses anciennes connaissances, il les appelait par leur prénom, ses rivaux (ceux qui lorgnent la primature), il se jetait dans leurs bras. Espérons que l’ancien collègue d’IBK à l’ONG ‘’Terre des Hommes’’ garde le même feeling pour toujours (même s’il sera nommé PM). Cela augure de l’espoir que dans notre pays, être premier ministre n’oblige pas d’avoir la mine de ‘’Pinochet’’ ou de Modibo Sidibé.
Les louanges mal placées de Bako Dagnon
Dans ces genres d’événements, ce qu’on ne peut contenir, c’est bien l’émotion à la fois des acteurs que de l’assistance. La solennité se diffuse le plus souvent dans l’émotion. C’était le cas le mercredi dernier au CICB lors de l’audience publique d’investiture du nouveau président de la République, El Hadj Ibrahim Boubacar Kéïta. Le rappel récurrent du caractère solennel de l’événement par le président de la Cour suprême, Nouhoum Tapily n’a rien changé. La cantatrice attitrée des Kéita, Bako Dagnon et ses confrères du Recotrade, n’ont pas réussi à contenir leur joie pendant la courte période de l’audience. De temps à autres, des louanges du Prince du jour leur échappaient sans gêne pour eux, et même pour la salle. Tradition oblige.
Les petites bourdes de « kôrô » Diarra
Le maître de cérémonie, le doyen Diarra Diakité, a été le premier à ouvrir le bal des petites bourdes. Mais très futé, il usait des petites astuces pour faire rire les gens en leur faisant oublier les petits couacs avec de petites doses d’humour. La fausse note, c’est lorsqu’il demande à la salle de se lever pour saluer les membres des 9 sages de la Cour suprême, qui s’apprêtaient à prendre place à la loge officielle. A noter que la première alerte n’était pas la bonne.
Débout et concentrés pendant plusieurs minutes à attendre, les pauvres commencèrent à bourdonner. C’est en ce moment que l’excellent maître de cérémonie demanda à la salle de s’asseoir. Avant de reconnaître qu’il s’agissait d’une ‘’fausse alerte’’. Quand la bonne alerte devait venir c’est un homme en robe noire, qui demandait à la salle de saluer la Cour. Du coup, la salle éclate de rire.
Younoussi Touré, le grand oublié
Le Président IBK est-il encore en campagne ? La question paraît banale, mais elle a tout son sens. Et pour cause, en tant que première Institution de la République, le président IBK a oublié ou a feint d’ignorer la présence de Younoussi Touré et les autres chefs d’Institutions de la République. Peut-être parce que Younoussi Touré est le président du parti de son challenger Soumaïla Cissé ?
Mais, il ne devait pas saluer de vive voix l’ancien président Moussa Traoré en ignorant les présidents des Institutions en activité. Vision journalistique.
Rassemblées par Moustapha Diawara et M.A.D
😯 😯 😯 😯 😯 ;sans commentaire???????????????????????????????? 😳 😳 😳 🙄 🙄 ➡ ➡ ➡ ❓ ❓ 😯 😯
Ces potins décrivent parfaitement la séquence et la mémoire ADN de votre Massa………
Son oubli des institutions Républicaines rétablies, obtenues au lendemain de son coup machiavélique avec Sanogo grâce à la perspicacité de vrais democrates était délibéré et prémonitoire de ce que risqué d’etre le future, peut etre meme proche…
Pendant ce temps il trouve l’inspiration de jeter des lauriers heureusment fanés sur le plus mauvais chef d’état de notre histoire… en matière de démocratie… Encore un symbole…
Affaire à suivre……
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