Les responsables de l’Alliance des démocrates patriotes pour la sortie de crise (ADPS) étaient face à la presse hier, pour se prononcer sur un certain nombre de sujets relatifs à la résolution de la crise malienne. Sans ambages, ils ont dit non à : la tenue des concertations nationales, prévues du 26 au 28 novembre prochain, la négociation avec le MNLA et Ançar Dîne et enfin la médiation burkinabé.
La conférence était animée par le secrétaire politique de l’ADPS, Dr. Koulougna Edmond Dembélé et ses camarades, NouhoumSarr et Ibrahima Timbo. Selon eux, leur refus de participer aux concertations nationales en vue se justifie par l’impréparation des documents qui sont mal en point, le manque de représentativité des maliens. Pour eux, il sera plutôt question « d’audition de la parole des habitants de Bamako et non l’audition du peuple malien ». « En clair, l’ADPS ne participera pas aux concertations nationales, tant que les régions du nord de notre pays ne sont pas libérées. Nous disons non et nous ne participerons pas aux concertations, qui risquent de créer des problèmes qu’elles n’en résoudront» ont déclaré les conférenciers.
En lieu et place des concertations nationales, l’ADPS propose « la tenue d’une table ronde au plus tard le 1er décembre prochain, dans le but de produire un manifeste ». S’agissant de l’organisation des élections avant la libération des régions du nord du Mali, l’ADPS a une position hostile. Selon le regroupement, « le vote étant un droit reconnu à tout citoyen malien, les élections doivent se tenir après la libération des zones occupées, sinon ce serait accepter de fait la partition du pays ».
Récusant la médiation burkinabé dans la crise malienne » les responsables de l’ADPS affirment que « le président burkinabé, Blaise Compaoré, a travesti l’ordre en faisant de la crise malienne, une opposition des populations du nord contre celle du sud du Mali. Ce qui n’en est pas». Selon eux, « l’attitude partisane de Blaise COMPAORE en faveur des rebelles et leurs complices terroristes le disqualifie comme médiateur crédible dans le règlement de la crise au nord du Mali ».Face à la presse, l’ADPS a aussi exprimé son « refus catégorique pour toute idée de négociation avec le MNLA et l’Ançar Dîne ».
LanfiaSinaba