Les nominations de récompense politique d’IBK : Le Mali, un grand gâteau à partager entre ses soutiens au deuxième tour de la présidentielle

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Son Excellence Monsieur Ibrahim Boubacar KEITA, Président de la République, Chef de l'Etat, lors de son adresse à la Nation le 31 décembre 2015

Elu par une écrasante majorité du peuple, sur la base de ses promesses de campagne qui étaient  entre autres « le Mali d’abord », pour l’honneur du Mali et pour le bonheur des maliens. Le champion 2013 est en passe de devenir le plus mauvais président de l’histoire du Mali indépendant, tant les contradictions, les bourdes et les erreurs sont devenues le lot quotidien de la gestion sous IBK. A-t-il si vite oublié  sa phrase selon laquelle le Mali ne serait pas un gâteau à partager ? Se rappelle-t-il de tous les maux dont il a accusé le président ATT après sa chute? Le pays manque-t-il tant de cadres  pour qu’il ne fasse la part belle qu’à ceux qui ont été les véritables artisans de son régime ? Avec la nomination de celui qui fut accusé de détournements de tant de milliards du Fonds Mondial destiné à soigner nos malades au profit des poches privées comme Commissaire à la Sécurité Alimentaire, quel message et quelle valeur le président IBK donne-t-il ainsi à la Nation ?  

 

Décidément le régime IBK ne finit pas d’étonner. Qui n’a pas été séduit  par les slogans de campagne du candidat Ibrahim Boubacar Keita en 2013 ? Nous nous souvenons encore des propos virulents des auditeurs sur nos médias à l’endroit des autres candidats, en les qualifiant de tous les noms d’oiseaux de mauvais augure. A tort ou à raison,  beaucoup de maliens pensaient qu’il était la solution et que le manque d’autorité, la corruption, la sempiternelle crise du nord et le chômage des jeunes allaient être résolus avec IBK. Mais plus de deux ans après son élection, le peuple médusé assiste tous les jours à des scènes dignes de l’époque médiévale.

En effet, après la corruption à ciel ouvert, l’immixtion de la famille dans la gestion des affaires publiques, le chômage qui a atteint des proportions inégalées, le pays est aujourd’hui en proie au clientélisme rampant. Les règles de la morale et de la compétence sont reléguées au second plan. Le seul critère de nomination qui compte pour IBK est le soutien à sa candidature et à sa politique actuelle. Il vient encore une fois de prouver à la face des maliens que ses nominations ne sont que de complaisance. En mettant Oumar Ibrahim Touré à la tête du commissariat à la sécurité alimentaire alors que ce dernier  avait été débarqué du gouvernement d’ATT pour mauvaise gestion des milliards du fonds mondial de lutte contre le Paludisme, la Tuberculose et le Sida. Cette nomination vient parachever la liste d’attente des leaders des partis politiques qui ont apporté leur soutien à IBK au second tour. IBK avait juré de donner une part du gâteau à chaque leader politique qui l’avait soutenu comme si le Mali n’était qu’une question personnelle. Parmi ces leaders invités au banquet, on peut citer : Moussa Mara de YELEMA, Mountaga Tall du CNID-FASO YIRIWA TON, Choguel Kokalla Maiga du MPR, Mamadou Blaise Sangaré de la CDS- MOGO TIGIYA , Soumeylou Boubéye Maiga de l’ASMA-CFP, Tiéman Hubert Coulibaly de l’UDD, Racine Thiam du CAP, Dramane Dembélé et Abdel Kader Konaté de l’ADEMA- PASJ, Housseyni Amion Guindo de la CODEM, Konimba Sidibé du MODEC, Ousmane Ben Fana Traoré du PCR et Yéah Samaké du PACP. La liste est loin d’être exhaustive et le hic est que la plupart de ces nominations sont plus sur la base de leurs soutiens à la candidature d’IBK au second tour que sur celle de leurs compétences, valeurs et intégrité morale.

 

Loin de nous l’idée de mettre en cause les compétences reconnues de certaines de ces nominations, IBK en calculateur politique espère les mêmes reports de voie sur sa personne dans l’éventualité d’un second mandat qu’il solliciterait. Mais l’erreur politique qu’il commet est de croire qu’on peut vilipender ATT et féliciter ses collaborateurs. Toutes ces nominations ont été puisées dans le vivier des véritables artisans de la gestion d’ATT, donc l’opprobre qu’IBK jette sur l’ancien président Amadou Toumani Touré ne peut en aucun cas épargner ceux là même qui ont été ces ministres, directeurs généraux, députés et qui n’ont jamais daigné lever le moindre pouce pour dénoncer la mal gouvernance. ATT est parti sans qu’aucun ne le défende ou s’en plaigne publiquement et officiellement. Ce pourrait être le cas si IBK se trouvait par malchance dans les mêmes conditions de départ qu’ATT ou de Alpha à la fin de son mandat. Le renouvellement total de la classe politique est une des conditions sine qua non de la renaissance du Mali. La résilience de notre peuple face à la crise actuelle ne peut se faire qu’avec des hommes nouveaux aux méthodes de gestion nouvelle qui n’ont d’autres agendas que le Mali. A quand alors la fin de ce grand cirque ?

 

Youssouf Sissoko                                                                   

youssouf@journalinfosept.com

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6 COMMENTAIRES

  1. Le peuple malien est devenu un peuple lache sans ignite , sans honneur, qui est pret a subir toutes sortes d humiliations sans broncher, un peuple qui a cesse de reflechir et de penser un peuple dans les besoins du quotidiens , affames, appauvris expressement pour ne pas etre capables de reflechir et de s occuper des detournements, vols, mensonges d une famille d un clan, d un groupe politique avec des allies
    IBK , tu nous trouveras sur ton chemin en 2018 , inch allah
    Tunous a trompes une fois , mais il n’y aura pas de 2e fois .
    Tu es loin d’etre lhomme de la ituation au contraire, le Mali n a jamais humilie autant pendant 2 ans et quelques mois

    • MERCI ABISSA ATHER !
      TA DESCRIPTION DE L’ ENTITÉ MALI ET DE L’ IDENTITÉ MALIENNE EST JUSTE ET PARFAITE.
      MERCI FRERE !
      Signé: Marafa Mougou

  2. ARMÉE MALIENNE : UN GÉNÉRAL A LA RETRAITE EN PERSPECTIVE D’UN SABOTAGE
    Mandaté pendant qu’il était en activité pour la constitution de la force spéciale, l’armée a mis à sa disposition des élèves officiers (EMIA) des élèves sous-officiers (ESO) et des soldats d’autres unités de l’armée. La formation a débuté en fin de l’année 2014 et a duré une année et demi. Après 2 mois de rudes épreuves au Centre de Formation Commando de Samako tous les élèves officiers et certains élèves sous-officiers ont déserté le centre pour rejoindre leur école. Ces éléments n’ont ni été blâmés ni punis et mieux ils ont terminé leur cycle de formation et sont nommés respectivement Sous-lieutenants et Sergents depuis Juillet 2015.
    Par contre les 17 élèves sergent restés au centre et ayant finalisé la formation avec un stage de formation de 4 mois en Egypte demeurent depuis sans grade sans statut défini (ils perçoivent toujours le salaire d’élèves sergents bien que n’étant pas à l’école). Ils sont affectés à Sofara et constituent les éléments de pointe dans la lutte anti-terroriste dans le SENO.
    Questionné, le général leur a signifié que rien n’est prévu pour eux mieux selon lui aucune autorité ne veut entendre parler de leur sort. En conséquence ils peuvent voir qui de droit sinon retourner reprendre le cycle à l’ESO s’ils tiennent à obtenir leur grade de Sergent. Il se fait menaçant en faisant prévaloir son grade de général en disant ceci : “personne ne vous a obligé à subir cette formation, sous d’autres cieux on vous aurait foutu en taule”. Ceux qui ne veulent pas accepter ce statut ont le choix de retourner chez leur parent.
    A quelle époque se croit-il ?
    Pour qui roule t-il ? Et pour quel but ?
    IBK, réveilles-toi, après le complot de l’ONU c’est celui de l’Armée qui est en perspective sur votre dos. Le moral de la troupe est entamé par cette injustice savamment entretenue pour démobiliser, démoraliser et révolter le maillon central de l’armée contre l’autorité de l’État.

    • Cette nouvelle me parvient à l’ oreille pour la toute première fois. Je suis tout simplement sidéré, écœuré, indigné par l’ attitude inqualifiable de l’ élite à ce sujet. Faisons en bonne communication pour qu’une décision soit prise pour le bonheur de nous tous.

  3. On ne peut pas faire du neuf avec de l’ancien,IBK a montré ses limites pour paraphraser un Maliwebiste de cette semaine.
    Chers maliens nous devrons utiliser nos cartes NINA comme arme contre cette gestion calamiteuse du pays sous l’ére IBKiste et Karimiste.

  4. Il est temps que le peuple se réveille contre la mauvaise gouvernance de Ibk et sa famille

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