Le directoire de campagne du candidat de la coalition Ensemble Pour le Mali a tenu une conférence de presse le mardi 24 juillet dernier à son siège à Hamdallaye ACI 2000. L’objectif était de faire le point de la campagne d’IBK mais aussi, de partager son bilan durant son premier mandat et faire des mises au point sur les accusations faites par le camp de l’opposition par rapport au fichier électoral. La conférence était animée par deux porte-paroles de l’EMP à savoir Mamadou Blaise Sangaré du CDS Mogotiguiya et Mahamadou Camara, ancien ministre et responsable de la communication du RPM.
« Nous avons un bilan et un programme, l’opposition aussi doit nous présenter un bilan parce que dans notre bilan, il y a la création du statut de l’opposition. Depuis quatre ans, nous avons une opposition qui a des droits mais aussi des devoirs. Avec un budget annuel de 500 millions FCFA, nous voulons savoir ce qu’ils en ont fait car c’est l’argent du contribuable malien. Qu’ils nous expliquent, qu’ils expliquent aux Maliens ce qu’ils ont fait de cet argent », a indiqué Mahamadou Camara. Qui a résumé les performances obtenues par le Mali durant le premier quinquennat d’IBK dans tous les secteurs à savoir la défense, la sécurité, l’économie, l’agriculture, les infrastructures, la santé, l’emploi des jeunes etc. Ensuite, il a dévoilé le programme de campagne d’IBK qui, après l’étape de Sikasso le mardi et de Koutiala, Bla, San Ségou le mercredi dernier, a bouclé sa tournée dans ces localités hier jeudi par Niono, Markala Dioïla, Fana avant de regagner Bamako. D’après lui, aujourd’hui vendredi, Ibrahim Boubacar Keita se rendra dans le Mandé après avoir reçu les responsables des chambres consulaires pour finir sa tournée par le meeting final vers 15 heures sur la place du Cinquantenaire où il va livrer son dernier message de campagne.
«IBK est arrivé au pouvoir au moment où le pays était écroulé, dans une situation catastrophique, avec une cohésion sociale entamée suite à des rebellions, avec une armée qui était mise en déroute, avec une économie qui était en récession car le taux de croissance à son arrivée était négatif et avec une administration qui était démobilisée. Son challenge était donc de rebâtir les fondations de la maison Mali en instaurant d’abord la paix. Ce qui a abouti à la signature de l’accord de paix et de réconciliation et depuis il n’y a plus de combat fratricide entre Maliens mais un combat commun contre l’ennemi commun qui est le terrorisme. La paix est une réalité même s’il existe des points d’insécurité dans certaines parties du territoire », a expliqué Mahamadou Camara.
« En 2013, l’armée n’avait aucun avion mais de nos jours, elle dispose de 11 aéronefs à son actif qui nous permettent de surveiller le territoire et de transporter nos troupes avec facilité. Nous avons un outil de défense dissuasif qui nous permet de contrer les menaces terroristes. Depuis 4 ans, le taux moyen de croissance est supérieur à 5%. Pour ce premier mandat, l’essentiel a été fait », s’est réjoui M. Camara.
Pour lui, le second mandat sera pour permettra d’amplifier les acquis et de corriger les manquements.
« Ne tombons pas dans le piège de ceux qui veulent discréditer un scrutin qui n’a pas encore eu lieu. Nous sentons qu’il y a une réelle volonté de certains de créer le doute, de semer la panique parce qu’ils sentent que cette élection est mal partie pour eux. Nous en appelons à la responsabilité, que chaque candidat mette le Mali au-dessus de tout. Nous avons traversé une crise très grave et beaucoup a été fait pour que le pays se tienne débout et il ne supportera pas d’être plongé dans une nouvelle crise », a-t-il laissé entendre.
Mahamadou Camara a précisé que le ministre de l’Administration Territoriale a rencontré les organes en charge des élections à savoir la DGE, la CENI ainsi que les représentants de tous les candidats pour leur montrer le fichier électoral. Selon lui, chacun a pu constater qu’il n’y avait qu’un seul fichier : celui à la base duquel, les cartes d’électeur ont été confectionnées et qui peut être vérifié sur le site internet de la DGE.
«Mettre le fichier électoral en ligne était un souci pédagogique du gouvernement pour permettre à chacun de prendre connaissance de son centre et bureau de vote afin d’aller voter tranquillement le dimanche 29 juillet », a-t-il précisé.
A sa suite, Mamadou Blaise Sangaré dira que pour évaluer quelque chose, on le fait à l’aune de quelque chose qui s’est passé et du constat de quelque chose qui a été fait.
« Pour évaluer quelque chose aussi, il faut évaluer sur l’existant qu’il y avait en 2013. Le président IBK en prenant son sacerdoce a dit qu’il va le faire pour l’honneur du Mali et pour le bonheur des Maliens. L’honneur du Mali a été reconstitué pendant que d’autres se fourvoyaient dans le mensonge et dans la calomnie. Le budget a évolué de 988,60 milliards à 2330,70 milliards en moins de 5 ans. La dignité de l’armée a été restaurée avec la loi d’orientation et de programmation militaire sans oublier l’augmentation de 20% sur les salaires », a-t-il déclaré. Selon lui, c’est quelque chose qui ne s’était jamais passé depuis 1960.
Moussa Sékou Diaby