Les jeunes sont-ils aptes à jouer leur rôle politique ?rnLa présidentielle de 2012 pourrait être l’élection la plus disputée au Mali.

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d’ailleurs, le ton semble déjà avoir été donné à la faveur des élections partielles organisées dans la commune IV du District de Bamako. La victoire d’une jeune génération politique sur une vieille constitue sans aucun un sérieux avertissement pour de « grands » partis politiques tels que le RPM, l’ADEMA-PASJ, l’URD, le MPR, le CNID, entre autres. Depuis la proclamation des résultats de cette élection communale partielle qui, a consacré la victoire du parti « Yèlèma » avec 19 conseillers (sur 41) devant l’ADEMA, le RPM, le PDES et l’URD, les états-majors de ces formations politiques ont compris qu’il faut désormais compter avec et sur les jeunes. A l’allure où vogue actuellement le bateau politique malien, les vieux chevaux de la scène politique commencent à douter de leurs forces et stratégies, car en 2012, le vent politique pourrait mal tourner pour eux.
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rnIl y aura plein de surprises en 2012 !
rnLa victoire du jeune Moussa Mara semble constituer l’amorce d’un éclair politique pour la jeune génération. Comme pour dire que la roue de l’histoire politique a commencé à tourner en faveur de la jeunesse. Au Mali, les jeunes semblent avoir compris qu’aujourd’hui, ils sont en position de force, surtout avec cette percée politique d’un de leurs porte-drapeaux, Moussa Mara du parti « Yèlèma » (Changement). En réalité, la victoire de ce jeune parti et de son jeune leader perturbe les « vieux crocodiles de la mare » politique malienne. En témoignent des troubles occasionnés par cette montée en flèche du parti de Mara, constatés au sein des états-majors de certains partis dont les dirigeants sont habitués aux « anciennes sauces » politiques. C’est dire que désormais, la survie politique des anciens dépendra forcement de la force des nouveaux, c’est-à-dire les jeunes.
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rnEn analysant de plus près l’évolution des évènements politiques dans d’autres pays de la sous région, on constate que la jeunesse malienne a compris, ou du moins commence à comprendre quelque chose, politiquement parlant. Mais ce réveil de « jeunes loups aux dents longues », mais constructives » semble troubler la quiétude de « vieux crocodiles » hostiles à tout changement politique.
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rnCette victoire du parti « Yèlèma » de Moussa Mara aux élections communales partielles du 6 février dans la commune IV du District constituera sans aucun doute un repère politique sûr pour la jeunesse malienne avant les joutes présidentielle et législatives de 2012. Ce qui est encore plus certain, c’est que de nos jours, sans l’accord des « petits poissons », les « vieux crocodiles » de la scène politique ne pourront plus les avaler ou les étouffer.
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rnL’éveil de conscience des jeunes ne peut qu’être salutaire pour le développement d’une Nation qui nourrit l’ambition de s’assurer un avenir certain et meilleur. Et rappelons que le Mali de demain ayant grand besoin de « sang nouveau », seule la jeunesse pourra assurer la relève et relever le défi du développement amorcé depuis le 8 juin 2002 par le Général Président Amadou Toumani Touré.
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rnMais pour atteindre leurs objectifs, les jeunes doivent se rassembler, resserrer leurs rangs, rester soudés et parler le même langage. Il leur appartient désormais de se choisir un leader en vue de barrer la route aux velléités de ces anciens politiques qui sous-estiment leurs capacités et leur volonté d’assurer un développement harmonieux du pays.
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rnLes candidatures de certains jeunes prétendants potentiels pourraient gêner les grands partis politiques en 2012 : il s’agit (entre autres) de celle Soumana Sacko qui, pour bon nombre de Maliens, demeure toujours un exemple du « Kokadjè » (laver proprement). En effet, durant sa gestion du ministère des Finances sous le régime du Général Moussa Traoré et sous la Transition en tant que Premier ministre, « Zou » avait démontré tout le sens de son combat et son acharnement contre la corruption.
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rnAutre candidat considéré par bien des Maliens comme le potentiel successeur du Président ATT, constitue, tant pour ses fans que pour ses détracteurs, un modèle d’homme propre n’ayant jamais été impliqué ni de près ni de loin dans de sales affaires de détournement de fonds publics. d’où sa longévité aux affaires : il s’agit du Premier ministre Modibo Sidibé. A ces deux grands, il faut ajouter Moussa Mara et Housseïni Amion Guindo dit « Poulo » de la CODEM : ces deux jeunes politiquement engagés depuis belle lurette constituent des modèles de référence pour le développement du futur Mali. Ils incarnent des qualités et des potentialités certaines pour relever le défi de ce développement. En tout cas, ces quatre hommes disposent de qualités positives à revendre.
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rnL’exemple de 2002 peut servir de leçon et de lumière pour les jeunes
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rnLorsque le Général ATT se présenta à l’élection présidentielle de 2002, les partis politiques de la place étaient nombreux à minimiser ses chances de succéder au Président Alpha Oumar Konaré. Pourtant, il leur avait ravi la vedette en remportant cette échéance électorale sans coup férir. Il semble donc que tous les hommes politiques ont appris la leçon : en matière de politique, les surprises font légion.
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rnEn politique, la surprise n’est autre que la suite logique du passé de celui qui la crée, même si certains politiciens, du fait de leur parcours politique élogieux, n’ont pas besoin de créer la surprise. Le passé d’ATT lui a été bénéfique, lors du scrutin présidentiel de 2002 : les actes de développement qu’il avait posés entre le 26 mars 1991 et le 8 juin 1992 lui avaient été favorables.
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rnDans la même veine, certains hommes tels que Soumana Sacko, Modibo Sidibé, Housseïni Amion Guindo et Moussa Mara pourraient actuellement bénéficier de leurs passés respectifs.
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rnMinistre des Finances sous le régime du GMT et Premier ministre sous la Transition, Soumana Sacko aura été un bon exemple dans la lutte contre la corruption. La longévité du Premier ministre Modibo Sidibé dans les hautes sphères de l’Etat démontre qu’il fait partie de ces personnalités aux « ardoises propres ». Il pourrait donc bénéficier d’une grande estime auprès du peuple malien, à cause de sa non implication dans de quelconques
détournements de fonds publics. Au regard de l’évolution actuelle de la donnes politique, Modibo Sidibé pourrait bénéficier d’une chance de succéder à ATT en 2012, car il a fait preuve d’une grande honnêteté dans la gestion des biens de l’Etat : si ce n’était pas le cas, il aurait été viré depuis belle lurette.
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rnLes vieux loups de l’arène politique ne doivent pas s’en voiler la face : après vingt ans de démocratie, les jeunes semblent avoir compris beaucoup de choses. Le peuple malien gardant désormais les yeux ouverts, nul doute qu’en temps opportun, il saura opérer un choix judicieux pour son bien-être et son bonheur.
rnPar Zhao A. A. Bamba
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