• I. La promotion d’une Diaspora respectée, et acteur du développement de la Nation
1. La défense des droits et intérêts des Maliens de l’extérieur;
2. L’implication effective des compétences maliennes à l’étranger dans les programmes de développement au Mali;
3. La mobilisation de leur épargne dans le financement des investissements productifs;
4. Le renforcement des capacités des associations opérant dans les pays d’accueil;
5. La représentation démocratique des expatriés maliens dans les institutions représentatives nationales (Conseil économique et social, Haut Conseil des Collectivités);
6. Le Renforcement des liens des Maliens de l’extérieur avec le Mali;
7. L’élaboration de programmes sociaux;
8. La renégociation de certaines conventions signées avec les pays d’accueil,
• J. Conjuguer l’enracinement et l’ouverture culturelle
Une Nouvelle politique culturelle centrée sur le développement intégral de l’homme :
1. La dynamisation du rôle de la culture dans le développement global de la Nation;
2. La modernisation de la culture nationale et l’exploitation de la diversité culturelle dans toutes ses expressions;
3. La protection de toutes les catégories du patrimoine culturel pour la sauvegarde de l’identité nationale;
4. Le développement de la production et de la consommation du livre;
5. La promotion du marché artistique et culturel et l’appui aux entreprises et initiatives culturelles dans le cadre de l’encouragement de l’investissement privé et de la promotion culturelle et de la recherche dans le domaine culturel;
6. Le renforcement de la présence culturelle du Mali à l’étranger.
CHAPITRE III : Pour l’avenir du Mali
• A. Développons les infrastructures de transports et de télécommunications
Des actions décisives, intégrées dans des plans à moyen terme, seront mises en œuvre dans les domaines suivants :
1. Démarrer un projet pour Faire de Bamako un Hub ferroviaire d’Afrique de l’Ouest en le reliant aux 7 capitales des pays voisins (Réaliser le chemin de fer reliant Bamako – Kita- Conakry, Réhabiliter le chemin de fer Dakar- Bamako, etc.)
2. l’accès à l’Internet (accroissement des débits, ajustement de la tarification),
3. le développement des Télécommunications (amélioration des infrastructures, distribution, tarification),
4. l’extension du réseau routier (désenclavement intérieur, accès aux ports, gestion des entrepôts portuaires),
5. le développement des ressources humaines (formation professionnelle, formation continue, programme “cadres”, packages financement/garanties/formation),
6. des programmes de mise à niveau des entreprises et renforcement de leurs fonctions critiques
7. développer les infrastructures routières parmi lesquelles
• B. Promouvoir l’accès au logement
1. Fournir des terrains constructibles, autant que possible viabilisés, en quantité nécessaire;
2. Combler les lacunes du marché de l’immobilier social, notamment, en répondant aux demandes solvables non satisfaites par le dispositif actuel, en particulier dans les capitales régionales et les villes moyennes;
3. Réglementer les professions qui concourent à la production des logements sociaux, dont celle de promoteur immobilier;
4. Définir des normes constructives cohérentes avec une extension viable du parc immobilier;
5. Développer les capacités techniques dont le secteur du logement social a besoin pour se développer;
6. Suivre et gérer les risques associés au développement du secteur du logement social;
Planifier le développement urbain, notamment, les affectations foncières et les infrastructures de façon à assurer à chacun un cadre de vie sain, sécurisé et agréable…
• C. Une nouvelle politique énergétique
Augmenter la capacité énergétique du Mali et renforcer le réseau pour le transport
Redéfinir l’environnement institutionnel (rôles et responsabilité des acteurs) pour mieux assurer les besoins en électricité des maliens à des coûts optimums.
• D. Optimisation des ressources minières
– intensification et diversification de l’exploitation
– valorisation industrielle des produits utilisables localement (phosphates, chaux, etc.),
– une promotion de la participation des nationaux à l’activité minière,
– affectation principale des revenus publics tirés de l’activité minière au financement d’investissements porteurs de croissance
– Traçabilité des ressources
Valoriser les minerais dits stratégiques comme le Fer, la Bauxite, le Charbon, la Houilles, le Lithium, et les Terres rares.
• E. Une croissance forte, durable et inclusive
– Diversifier la production et des exportations. Nous privilégierons les secteurs dont le dynamisme influence significativement l’emploi et la réduction de la pauvreté, notamment l’agriculture, les industries à forte intensité de main d’œuvre et les services.
– Favoriser l’émergence d’un secteur privé fort, susceptible d’impulser une dynamique de croissance forte et durable.
Améliorer durablement la situation des finances publiques de manière à dégager la marge financière nécessaire à l’atteinte des Objectifs du Millénaire pour le Développement et la réalisation de notre ambitieux programme d’investissement dans les infrastructures.
• F. Adaptons l’agence de soutiens aux collectivités et menons des projets économiques dans les régions
1. Régionaliser l’agence nationale des collectivités territoriales en créant des agences régionales de développement régional plus proches des préoccupations locales
2. Faire de l’espace régions de Sikasso/Ségou un grand pôle intégré agro-industriel
3. Un grand port fluvial pour Koulikoro
4. Développer une région industrielle de la pêche dans la région de Mopti
5. Tombouctou: centre culturel islamique.
6. 10 milliards pour le développement de l’agriculture dans le désert Malien
7. Porter la création d’entreprises sous-traitantes et de centres de formation du secteur minier dans la région de Kayes
8. Gao-Kidal: faire aboutir les projets de recherche pétrolière
• G. Investir dans la jeunesse malienne
Nos actions pour la jeunesse seront concentrées autour de 10 axes prioritaires :
1. L’Éducation, facteur décisif de la socialisation de la Jeunesse
2. L’emploi des jeunes et leur insertion sociale et professionnelle
3. L’encouragement à la maîtrise accélérée des Technologies de l’Information et de la Communication afin de faciliter l’insertion dans le processus de la Mondialisation
4. Le développement de l’éducation à la Santé
5. La promotion de l’esprit de citoyenneté en vue de favoriser la participation efficace à la vie sociale et à la prise de décision
6. Le développement des relations et de la solidarité intergénérationnelle
7. L’organisation de loisirs comme facteur de socialisation et d’intégration des jeunes dans leur environnement culturel, social et économique
8. La compréhension des enjeux fondamentaux liés à l’environnement
9. La mise en œuvre de politiques spécifiques en faveur des filles et jeunes femmes
10. Le développement d’une politique spécifique en faveur de la Jeunesse rurale.
CHAPITRE IV : Pour réussir notre nouveau Mali
• A. Relecture de la constitution et renforcement du rôle des élus
1. Trouver un meilleur équilibre entre les pouvoirs constitutionnels qui, sans entamer l’efficacité de l’action gouvernementale, garantisse l’exercice de tous les contrôles démocratiques nécessaires,
2. Consolider et moraliser le fonctionnement du pouvoir judiciaire, à travers notamment une réforme du Conseil Supérieur de la Magistrature, afin d’asseoir les institutions d’un véritable état de droit,
3. rationaliser les institutions constitutionnelles,
4. constitutionnaliser le Vérificateur général dans sa double mission de contrôle de la régularité des dépenses publiques et de contrôle des performances des administrations publiques.
5. Renforcement du rôle législatif et de contrôle de l’action gouvernementale de l’Assemblée Nationale
Réhabilitation du rôle du député à travers notamment une information en temps réel sur les grands dossiers de la vie nationale, la mise en œuvre d’un programme d’échanges réguliers avec les électeurs de la circonscription ainsi que le déploiement d’une politique de communication en direction des citoyens (communication et information des citoyens, restitution du travail parlementaire, séances publiques télévisées,…)
• B. Refondation des administrations publiques
1. Traiter la crise de confiance et recomposer le socle partenarial entre autorité et population
2. Réformer les modes de recrutement, la formation et les plans de carrière des fonctionnaires
3. Développer une culture orientée vers les résultats, en renforçant le contrôle, restaurant la discipline et la rigueur.
4. En lieu et place du Commissariat au Développement Institutionnel, le Gouvernement mettra en place une Agence du Management Public qui aura pour mission la prestation de services aux départements ministériels, en matière de diagnostic organisationnel, de re-engineering des processus, de promotion de la qualité et de gestion des ressources humaines. Rattachée au Premier Ministre, l’Agence du Management Public, rendra compte de son action à une Commission du Développement Institutionnel et du Management Public (de 4 à 5 membres), chargée de conseiller le Premier Ministre sur ces questions. Elle assistera les départements ministériels dans l’élaboration et la mise en œuvre d’une politique de formation continue, la formulation des principes des politiques sectorielles d’affectation et de mobilité des agents de l’administration, l’identification et le suivi d’indicateurs de performance des services publics servant de base à une évaluation participative des services publics ainsi que des principes de la politique de rémunération des ressources humaines.
5. Dans le but de faire respecter l’exigence fondamentale du service public et d’assurer l’égalité d’accès des citoyens, le Gouvernement créera des Maisons des Services Publics (Justice et Droit, Services Financiers, Solidarité [services sociaux], etc…) qui seront des Plateformes de services publics assumant une mission d’accueil, d’information et de conduite de formalités, sur la base d’un partenariat entre les organismes représentés.
6. Sur le plan de l’organisation et des méthodes, il sera mis en œuvre un programme général d’allègement et de simplification des formalités et des procédures administratives.
7. Chaque ministère élaborera, avec l’appui de l’Institut National de la Statistique, un plan général de développement et de diffusion des statistiques et un cadre de suivi-évaluation des politiques du département.
8. Au titre de l’Audit et du Contrôle, les structures chargées de ces fonctions déterminantes feront l’objet d’un renforcement en ressources humaines et matérielles, afin de les doter des moyens nécessaires à leur action. Chaque ministre aura l’obligation de rendre compte chaque semestre au Président de la République de la mise en œuvre des recommandations des structures de contrôle, concernant son département. Le contrôle des collectivités territoriales décentralisées sera renforcé.
• C. Améliorer la gestion des finances publiques et augmenter les recettes
– Moderniser les finances publiques
– Gérer l’argent des bailleurs et autres donateurs conformément à leurs principes de gestion
– Transparence dans la gestion des fonds publics
– Amélioration de la gestion des fonds publics
– Augmentation durable des recettes de l’état
– Permettre aux citoyens d’accéder à l’information pour pouvoir tenir les gouvernements comptables de la gestion des fonds publics et de l’exécution des politiques
– Vers la responsabilité et l’obligation de rendre compte aux citoyens de l’utilisation des fonds publics
– La légalité de la politique et l’administration financière publique
– L’efficacité de l’administration des fonds publics et l’efficience des dépenses publiques
– Le contrôle systématique des dépenses publiques.
• D. La réhabilitation de la justice
Elle s’articulera autour des axes stratégiques suivants:
1. Le renforcement des capacités en dotant le pays de magistrats intègres et à travers la mise en œuvre d’un programme de formation continue approprié,
2. La modernisation du fonctionnement de l’appareil judiciaire en y introduisant les Technologies de l’Information et de la Communication en vue de faciliter l’accès à la Justice pour tous les citoyens et d’assurer un traitement transparent des dossiers ;
3. le renforcement des Organisations de la Société Civile (OSC) afin qu’elles contribuent à la formation des citoyens à la connaissance et à la défense de leurs droits ;
4. l’établissement de critères de performance dans la gestion administrative et la distribution de la justice sur toute l’étendue du territoire (élaboration d’une nouvelle carte judiciaire, réduction des délais pour les procès, délivrance des jugements…);
5. La mise en place systématique de collèges de magistrats, afin d’éviter l’arbitraire d’un seul ;
6. Le renforcement des corps de contrôle de façon à assurer qu’un pourcentage significatif des affaires jugées soit examiné ex post ;
7. L’accroissement du nombre des tribunaux de commerce et des tribunaux de travail de façon à assurer un meilleur traitement de toutes les affaires de ces natures ;
8. le développement de l’arbitrage, par des personnalités civiles consensuelles désignées selon une procédure élective, pour toutes les questions de “basse justice”. Ces personnalités seront saisies selon la nature du conflit ou par un choix concerté des parties au conflit, leur décision s’imposant à celles-ci. Les tribunaux seront déchargés des affaires mineures, dont le traitement sera accéléré.
9. la promotion de la médiation et de la conciliation, sous la supervision d’un juge, pour tous les litiges de la vie quotidienne, les litiges fonciers, les difficultés d’exécution des contrats de services et pour les délits, constituant des infractions susceptibles de déboucher sur des amendes ou des peines de prison légères (petits vols, violences légères, escroqueries mineures, dégradations, contentieux de voisinage, etc.). Dans les matières ci-dessus, le juge ne sera saisi d’un conflit qu’après échec de la médiation.
• E. La lutte effective contre la corruption
La lutte contre la corruption sera organisée sur la base d’un principe, la Tolérance zéro et s’articulera autour des dix mesures suivantes :
1. L’adoption des mesures législatives et règlementaires visant à renforcer la culture de la transparence, durcir les sanctions contre les personnes attentant aux intérêts de la Nation et mobiliser les différents segments de la société civile pour contribuer à l’éradication du fléau de la corruption ;
2. L’élaboration et l’application d’un Plan d’action pour lutter vigoureusement contre le fléau de la corruption (intégrant les conclusions pertinentes des États généraux sur la corruption) ;
3. La création d’un Organe central de coordination de la lutte contre la corruption qui veillera à ce que la Justice prenne en charge les conclusions des rapports des différentes structures de contrôle.
4. L’adoption d’une loi sur l’accès à l’information et la transparence dans la gestion publique en vue de promouvoir un environnement de transparence dans les relations entre l’administration et les citoyens et rendre obligatoire la publication des rapports annuels et bilans financiers de tous les organismes publics et toutes autres institutions bénéficiant de financements de l’Etat (partis politiques, associations, syndicats etc.) ;
5. La tenue obligatoire de la comptabilité matière dans toutes les administrations publiques et parapubliques;
6. Le développement du Gouvernement numérique, à travers la mise à la disposition du public de toutes les informations relatives aux procédures administratives afin de faciliter la transparence des actions de l’Etat et de ses démembrements. L’informatisation des processus administratifs garantira l’uniformité et la traçabilité des traitements aussi bien dans la gestion interne que dans les prestations rendues.
7. L’Encouragement des actions visant à la dénonciation des cas de corruption à travers la mise en place de mécanismes efficaces d’écoute et de traitement des informations fournies par les citoyens.
8. L’Instauration d’une politique de nomination aux postes de responsabilité publique, basée sur le mérite et l’intégrité morale et prohibant le favoritisme et le clientélisme.
9. La Mise en œuvre d’une campagne d’éducation, de sensibilisation et d’information basée sur la moralisation de la vie publique et l’encouragement des acteurs de la société civile dans leur démarche visant à combattre les manifestations de la corruption.
10. L’Adoption d’une charte d’éthique et de déontologie dans les administrations publiques, déterminant les valeurs et les règles de comportement et précisant les responsabilités et les devoirs des fonctionnaires à l’égard des citoyens.