Les forces qui menacent le régime d’IBK : Le MNLA, Sanogo et les religieux

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Le Président de la République, Ibrahim B. KÉITA
Le Président de la République, Ibrahim B. KÉITA

Il est déjà le président d’un pays à terre qu’il faut remettre sur pied. Ibrahim Boubacar Kéita, puisque c’est de lui qu’il s’agit, élu président de la République à l’issue du scrutin présidentielle, n’aura même pas un temps de grâce tant les urgences sont légion. 60 jours, après la mise en place du gouvernement, le nouveau chef de l’Etat doit engager des pourparlers avec la rébellion touareg du MNLA avec laquelle un accord préliminaire a été signé en juin dernier.

 

 

 

Face à la menace sécessionniste brandie par ces insurgés du désert, les Maliens qui ont fait confiance à IBK pour son autorité, sa qualité d’homme de poigne, sont pressés de savoir comment leur président va procéder avec la question de Kidal.

 

 

Quel statut politico-juridique à accorder à l’Adrar des Ifoghas ? Est-ce l’autonomie comme l’exige le MNLA ? Lui qui s’est empressé à féliciter le nouveau président de la République pour sa brillante élection attend beaucoup d’IBK par rapport à la résolution de cette crise séculaire.

 

 

Déjà l’un des barons de cette rébellion, en l’occurrence Mohamed Ibrahim Ag Assaleh, avait, depuis Ouagadougou, appelé à voter IBK au second tour estimant que son challengeur, Soumaïla Cissé, un fils du Nord, n’est pas celui qui est à mesure de résoudre un problème qui oppose le Nord au Sud.

 

 

IBK va-t-il aller dans le sens souhaité par la rébellion en accordant l’autonomie à Kidal et par voie de conséquence à toutes les autres régions du pays pour que le Mali redevienne une République fédérale après celle de l’indépendance ?

 

 

Même si une telle hypothèse n’enchante pas la majorité des Maliens, il faut dire que de plus en plus le sujet est abordé au sein de l’opinion nationale.

En plus de ce défi de souveraineté, le nouvel homme fort du Mali a un défi sécuritaire à relever. Il faut préparer le départ de la Minusma et éventuellement l’Opération Serval, en mettant sur pied une armée forte et républicaine. Une armée disciplinée entièrement soumise à l’autorité civile à mille lieues de ce qu’il nous a été donné de constater en 2012.

 

 

A ce niveau se posera la gestion des ex-putschistes qui se sont bien battus pour la victoire d’IBK. On le sait le désormais général Amadou Haya Sanogo et ses hommes sont descendus dans l’arène politique pour obtenir l’élection d’Ibrahim Boubacar Kéita à la présidence de la République. On sait aussi qu’entre IBK et l’ex-junte, la relation ne s’est jamais compliquée contrairement aux autres démocrates.

 

 

Alors comment procéder avec un tel colis dont la proximité avec le pouvoir n’a jamais été du goût de la communauté internationale ? Certes, IBK disait à qui veut l’entendre que s’il est président de la République, il n’y aura pas deux capitaines dans le bateau Mali, maintenant on attend de voir la suite. Surtout qu’il n’a plus à faire à un capitaine mais un général 4 étoiles !

 

 

Le nouveau président malien sait aussi qu’il doit réconcilier un peuple dont le tissu social a été profondément déchiré. Il s’agira de réconcilier les rebelles touaregs avec le reste de la nation malienne et réconcilier les putschistes avec leurs victimes. Une Commission dialogue et réconciliation est déjà à pied d’œuvre mais comment réconcilier les victimes avec leurs bourreaux sans justice ? Certes, Sanogo et compagnie ont demandé pardon au peuple pour les actes posés, mais cela est-il suffisant pour désarmer les cœurs des Maliens, notamment les familles des bérets rouges. Sans oublier que la CPI est dans nos murs depuis des lustres !

 

 

Ibrahim Boubacar Kéita aura aussi les religieux sur son dos. L’association Sabati 2012 était déterminée à faire élire le candidat Ibrahim Boubacar Kéita. On ne s’en cachait même plus avec les spécimens dans nos mosquées.

 

 

Deux jours avant l’élection l’information a été donnée aux fidèles que les autorités religieuses du pays demandent aux musulmans d’aller voter pour IBK. Mais lorsqu’on posait la question de savoir laquelle autorité religieuse, d’autant plus que le Haut conseil islamique s’est voulu neutre, on restait sans réponse. Sabati 2012, qui est dirigé par le jeune, Moussa Boubacar Bah, peut-il parler au nom des autorités religieuses du Mali ?

 

 

On sait que le Chérif de Nioro est derrière ce mouvement et a même débloqué 100 millions FCFA pour faire élire IBK, mais de là à dire qu’il incarne seul les autorités religieuses du pays ! Il faut dire que ce comportement n’a pas manqué d’irriter certains fidèles dans les mosquées lesquels s’inquiétaient du fait que nos lieux de culte soient transformés en terrains politiques. Comment gérer ces religieux quand on sait religion et laïcité ne font pas bon ménage ? On l’a vu avec l’affaire du code.

 

 

Yattara Ibrahim

 

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7 COMMENTAIRES

  1. Trois capitaines dans un bateau pour diriger le Mali.IBK, SANOGO ET BOUYE LE CHÉRIF DE Nioro que dieu aide les maliens.

  2. A peine que IBK s’installe que les maliens s’acharnent sur lui, ministres revenants, ministres récompensés que sais je encore encore, il faudra que les maliens aient la patience ce n’est pas en une semaine qu’on peut remettre un pays décousus sur pied

  3. SANOGO a tout fait pour être à la tête de ce pays :
    1_ il à tenter de tuer ATT au palais présidentiel, n’eut été le concours de ABIDINE, ATT serait mort.
    2_ il a envoyé les badauds (COPAM, MP 22, YEREWOLOTON) battre à mort DIONCOUNDA n’eut été la baraka que couvre ce dernier et le concours de la CEDEAO, DIONCOUNDA serait mort.
    3_ il à tenter un autre coup d’état avec la complicité de ces acolytes COPAM, MP 22, IBK 2012, n’eut été l’intervention de la FRANCE ce pays serait entre les mains des islamistes.
    Après tout ça Dioncounda lui accorde 4 millions de salaire et il accepte. Plutôt la honte qu’à la mort au nord du Mali.
    Qu’il comprenne, qu’il n’est pas né pour diriger ce pays. S’il continu, il va laisser ses couilles. A bon entendeur, salut.

  4. Chers maliens, excusez moi, vous êtes ou ignorants, amnésiques, confus ou simplement schizophrènes. Référez-vous à votre loi fondamentale qu’est la constitution, notamment au préambule, aux art. 18 et 121. Vous comprendrez vite que la reconstruction d’un Etat passe “D’ABORD” par leur respect et leur application, en mettant un holà aux intrusions intempestives des religieux et des militaires. Sinon changez de régime. La République, l’Etat de droit, les libertés publiques, la démocratie ne resteront que des voeux pieux. Expliquez le à tous. Préambule:
    Le peuple souverain du Mali…pour l’avènement d’un État de droit et de démocratie pluraliste,
    – affirme sa volonté de préserver et de renforcer les acquis démocratiques de la Révolution du 26 Mars 1991,
    – s’engage solennellement à défendre la forme républicaine et la laïcité de l’État,
    Art. 18.
    L’enseignement public est obligatoire, gratuit et laïc.
    Art.121.
    Tout coup d’État ou putsch est un crime imprescriptible contre le peuple malien.

  5. La communauté internationale doit prendre des dispositions pour éliminer définitivement ce soldat sanogo.Je pense que lui il sait que se tête est mise à prix à la moindre connerie.Salut

  6. En tout cas ce monsieur ne voulait que le pouvoir rien que le pouvoir c’est pourquoi il a accepté tout pour gonfler son score afin de sortir président du Mali.
    Dans un premier temps s’était opposé avec les militaires à la CEDEAO quand celle-ci demandait que la constitution du Mali soit respectée pour faire la transition.
    Dans un deuxième temps il a fait croire aux chefs religieux que lui IBK les aime plus que les autres candidats alors que c’est tout le contraire.
    Enfin lors de son passage à Kidal il a pris des engagements secrets avec le chef notable de cette contrée.
    Donc en réalité il a faire avec le MNLA,Sanogo et les chefs religieux.

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