Les FARE à propos du “Projet d’accord pour la paix et la réconciliation ” ” Nous rejetons ce document qui nous décrit un État fédéral “

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Les Forces alternatives pour le renouveau et l’émergence (FARE Anka Wuli) rejettent le document de préaccord que la médiation internationale pilotée par l’Algérie vient de proposer aux parties aux discussions d’Alger. ” Le fameux projet d’accord nous décrit un État fédéral. Les différentes dispositions édictées dedans  sont déstabilisatrices pour l’ensemble de la nation. Elles consacrent par ailleurs la partition du Mali comme signalé dans notre Déclaration du 13 novembre 2014 “, annonce le parti de l’ex-Premier ministre Modibo Sidibé.

Dans un communiqué qu’il nous a fait parvenir, le parti FARE constate avec regret que le ” projet d’accord pour la paix et la réconciliation au Mali ” issu du dernier round des discussions d’Alger n’est que la forme structurée du premier document de synthèse issu des travaux de la deuxième phase des pourparlers.

Ce document, faut-il le rappeler, avait été rejeté par la quasi-totalité des Maliens, y compris par le président de la République, qui avait tenu à en informer formellement les partis de l’opposition lors de la rencontre du  20 novembre 2014 affirmant à cette occasion qu’il a perçu que ” l‘ensemble national est cohérent, opposition et pouvoir ont eu les mêmes réactions sur les mêmes points contenus dans le document “.

Les FARE se disent inquiets d’entendre le gouvernement soutenir que ce projet pourrait constituer une ” une avancée vers la conclusion d’un accord de paix “.

Pour les responsables du parti bleu et blanc, ” la tendance hâtive qu’a le gouvernement à trouver des qualités constructives à ce document, alors qu’une analyse approfondie décèle des pièges véritablement déstabilisateurs pour l’ensemble de la nation, montre à suffisance le manque de vision et de stratégie du pouvoir actuel face au problème du nord “. Avant d’ajouter que le gouvernement se contente d’une lecture au pied de la lettre des dispositions de ce projet.

Les FARE estiment que la question n’est plus de rechercher dans le texte les mots “Fédération ou autonomie “, mais plutôt ses dispositions qui mènent à la réalité de ces notions.

Et les FARE de noter que ce projet d’accord décrit un État fédéral avant de le rejeter. ” Les différentes dispositions édictées dedans  sont déstabilisatrices pour l’ensemble de la nation. Elles consacrent, par ailleurs, la partition du Mali comme signalé dans notre Déclaration du 13 novembre 2014 “, dénoncent les responsables des FARE.

Cette partition, si elle devait avoir lieu, préviennent les camarades de l’ex-premier ministre Modibo Sidibé, ferait du nord du Mali une zone de non droit livrée aux djihadistes et aux narcotrafiquants. Et les conséquences sécuritaires de cette situation pourraient dépasser de loin les capacités d’intervention des pays du champ et leurs alliés. Ce qui contribuerait à l’expansion néfaste de l’intégrisme et de l’intolérance religieuse. ” Le projet d’accord de paix qui nous est soumis divise les Maliens en deux catégories complètement différentes de citoyens devant la loi selon que l’on soit du Nord ou du sud “, relèvent les cadres des FARE.

Débat national

Ils soulignent aussi que les modalités de représentation des régions du nord à l’Assemblée Nationale, à la fonction publique territoriale ou dans toute autre institution de la République, ne pourront être envisagées que dans le cadre de l’égalité des citoyens devant la loi et le respect strict de la Constitution du Mali.

Le parti FARE regrette que le Gouvernement, se contentant de concertations biaisées, refuse de soumettre ce document à l’appréciation des Maliens dans un débat national  comme indiqué dans la feuille de route.

En tout état de cause, le Parti FARE dit non à ce projet et engage le Gouvernement et le président de la République du Mali à le rejeter.

BrunoDjito SEGBEDJI. 

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1 commentaire

  1. De la méthode. De la régularité. De la constance, tant dans la forme que dans le fond. Se faire entendre sans pourtant s’égosier ou s’époumoner à tout va. Une démarche tout à fait conforme à l’image des différents responsables qui animent l’opposition au Mali. Les uns passent leur temps à crier pendant que d’autres réfléchissent et proposent sans forcément élever la voix. Chacun dans son rôle!

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