LES FARE : le temps de la clarification

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Modibo Sidibe
Modibo Sidibe

Voilà un an que se tenait l’Assemblée Générale constitutive des Forces Alternatives pour le Renouveau et l’Emergence (FARE ) comme parti politique. Dans le feu de l’élection présidentielle, des hommes, des femmes, des jeunes de toutes conditions se sont battus pour à la fois implanter le nouveau parti et se mettre en ordre de bataille électorale. Grand merci à toutes et à tous ! Les FARE AN KA WILI    sont sur l’échiquier politique dans le peloton de tête et les élections législatives viennent de confirmer cette poussée, avec six députés.

Naturellement surgit la question de la majorité ou de l’opposition. La grille de lecture ne peut-être que le parcours  des FARE  et le sens de leur combat : d’où viennent les FARE, qui sommes nous et que voulons nous pour notre pays, notre république et notre démocratie.

Avec le mouvement associatif de soutien à notre candidature, dès fin 2011 nous étions arrivés au  constat  que dans le cadre d’un processus de démocratisation initié il y a 21 ans et alors que le Mali se prépare à entrer dans un cycle électoral qui constituera un tournant décisif pour son avenir, l’abstentionnisme croissant de l’électorat malien et la fragmentation en une multitude de partis d’un espace politique devenu illisible pour nos concitoyennes et nos concitoyens, sont des facteurs qui tendent à démontrer que le système actuel a atteint ses limites et qu’il existe aujourd’hui un risque de fracture totale entre le Peuple et les élites politiques.

Nous considérons aussi qu’il existe une inadéquation profonde entre le fonctionnement de ce système et les défis politiques, économiques et sociaux que notre Pays doit relever, et que cette situation constitue un réel danger.

Dès lors, s’était imposé à nous  la nécessité pour le devenir de notre démocratie, d’être porteurs d’un Pôle Politique Emergent à même de réconcilier nos compatriotes avec la politique, de favoriser une citoyenneté plus active, plus engagée parce que assumant sa part dans la vie de la cité et plus exigeante sur la gestion des affaires publiques. Nous avons estimé à l’époque que  notre lutte pour accéder au pouvoir et mettre en œuvre notre vision “ Mali Horizon 2030 “, allait  forger une volonté commune de créer un Parti politique.

 La grave crise que le pays vivait, notre volonté d’y faire face et de nous battre pour la République, la Démocratie, la Nation et de trouver là les nouveaux ressorts d’un avenir à inventer et construire ensemble, source d’espérance pour notre  jeunesse, nous a amené à  penser  que le moment était venu de transformer cette fantastique dynamique  associative et  partisane  en Parti politique.

 Les FARE transformées en parti politique, c’est l’émergence d’un nouveau pôle politique, c’est la volonté de recréer une dynamique de confiance autour d’un véritable dessein Républicain et Démocratique, garant d’une Nation unie et riche de sa diversité.

Les FARE viennent de cette matrice  et ne sont pas  un parti politique de plus. Elles constituent une rupture, parce que forces de renouveau et d’émergence ; elles sont fondamentalement transformatrices, porteuses de changement politique, économique, social et culturel, d’une gouvernance pour le développement, de vision, de valeurs et de principes, de solidarité, de patriotisme  et de  panafricanisme.

Voilà qui sont les FARE et c’est cela que traduit leur ” Manifeste pour le Renouveau Démocratique “, socle de leur engagement patriotique, républicain et démocratique et, du ralliement de tous ceux qui partagent notre vision, nos valeurs et principes.

       Sachant qui nous sommes, d’où nous venons, notre place ”  naturelle ” aujourd’hui ne peut-être que dans l’opposition. Nous l’avons préemptée durant toute la campagne en indiquant clairement ce que sera notre position si le Tout Puissant confiait le pays à quelqu’un d’autre : une opposition modérée et  responsable.

Point de velléité vis-à-vis du Président de la République élu ou de la majorité, mais par devoir et par conviction pour la république, pour notre démocratie et notre pays. Et aussi par “ intelligence ” de nos institutions et par l’exigence  de construire une autre alternative  politique crédible pour notre pays.

Parti politique de seconde génération, forgeons les voies de l’opposition de seconde génération, opposition responsable, critique et constructive, patriote ; qu’elle devienne aussi naturelle que la majorité dans notre paysage politique !

C’est là une mission historique, une responsabilité à nulle autre pareille en ces moments cruciaux pour notre peuple, notre pays et notre démocratie. C’est la seule et digne réponse à l’appétit de démocratie si bien manifesté  par notre peuple lors de la consultation présidentielle.

Pour nous les FARE, le temps de l’opposition, par ce que c’est un temps, ne sera ni difficile, ni pire que ce que nous et notre candidat avons  vécu après les évènements de mars 2012. Ce temps nous l’avons vécu avec lucidité, avec courage et sans résignation, dans la certitude de notre foi en la république, la démocratie et la patrie.

 Nous ne nous lasserons pas de faire connaître le sens de notre démarche, le pourquoi, le contenu de la nouvelle offre politique, de renforcer la capacité des FARE à rassembler autour d’un projet qui s’adresse aux défis et enjeux de l’heure et qui pose les jalons de l’engagement et de l’espérance.

 Le Premier CONGRES de notre parti en sera un temps fort, pour que nos textes et notre pratique soient imprégnés de notre volonté de changement et d’innovation.

Au-delà de tous mes compagnons des FARE et des mouvements et associations, J’en appelle à tous ceux qui entendent, comprennent, soutiennent une idée simple qui pourrait, qui devrait être une évidence : la politique et l’exercice du pouvoir ne sont que caricatures s’ils ne sont fondés sur une éthique, sur ces valeurs dont tous les maliens doivent se sentir dépositaires, solidaires, et dont leurs enfants et petits enfants seront les héritiers… Notre conviction à nous, elle se nourrit des principes républicains, des valeurs démocratiques, du respect qu’inspirent des institutions que nous nous sommes données.

Un jour, grâce à vous, grâce à nous, les Maliennes et les Maliens cesseront de déconsidérer l’action politique, parce qu’elle sera indiscutablement honorable, respectable, capable d’inscrire dans la vie notre idéal d’un Etat propre, d’un Etat juste, d’un Etat fort. Nous nous connaissons, nous savons tous que les mots et les injonctions ne suffiront pas. Le mil ne pousse pas en un jour. Mais les sillons sont tracés, les graines sont semées. Merci ! Merci ! ne nous laissons pas détourner ! Allons ensemble jusqu’aux fêtes de la moisson.

Modibo   Sidibé

Candidat des FARE à  l’élection présidentielle 2013

 

Commentaires via Facebook :

9 COMMENTAIRES

  1. Alhamdoulilaye !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
    Votre position vous honore mr Sidibe.
    Merci de venir renforcer l’ opposition dans notre pays.
    C’est la fin du consensus et de la politique opportuniste, du festin sans retenu.
    Que Dieu vous aide dans votre noble tâche de sentinelle pour le bien de la démocratie et pour le bonheur des maliens.

  2. Voici un politique et un rassembleur d’hommes qui n’ a pas peur de la verite et de la justice et au dessus tout un homme qui tient a la parole donnee. Oui ce n’est pas un demagogue ou un machiavelique, mais un homme qui aime sa patrie.

  3. Enfin, c’est pas trop tôt, hein! Vivement le congrès de la confirmation de la clarification. On s’en fout des manges-mil et autres rats du palais.

  4. Le congres des FARE pour installer Modibo SIDIBE a la tete du parti. UN point et un barre

  5. Il étai temps. L’on reconnait ici l’homme. Les Maliens ne s’attendaient pas à moins que ça de ta part. Mais la clarification doit aller au-delà d’une simple déclaration ou article dans la presse. Il faut une prise en main totale du parti qui s’est créé, bâti et promu autour et avec ton seul nom. Surtout que maintenant les feuilles mortes sont entrain de tomber une après l’autre (farouck, zoumana mory et surement bien d’autres qui attendent de franchir le rubicon du courage). L’ivrai ne peut indéfiniment rester mélanegé au vrai. Tu aurais du faire cela depuis longtemps, surtout au lendemain du 1er tour de l’élection présidentielle où les loups avaient déjà commencé à point le nez.

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