Les erreurs d’I.B.K

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Ibrahim Boubacar keita
Ibrahim Boubacar keita

Sixième mois que Ibrahim Boubacar KEITA préside à la magistrature suprême du pays, il a donc posé des actes sur lesquels beaucoup de maliens font leur constat. Sans doute que parmi ces actes posés, beaucoup sont positifs mais sur d’autres, ces actes soumis à une certaine analyse déclenchent la suspicion. Bien au-delà, ces actes restent aux yeux de tout observateur partial de considérer ces actes voulus par IBK comme des erreurs qui à la longue pourraient se retourner contre lui. L’exercice du pouvoir n’est pas facile et souvent, volontairement ou involontairement, on commet les mêmes fautes qu’on a reprochées à ses prédécesseurs.

 

Depuis la campagne présidentielle, IBK a voulu ratisser large. IL a accepté composer avec ce qui est bon et mauvais .A travers un scenario bien classique, l’armée a été infiltrée au point que dans certaines localités, ce fut explicite or, en pareil cas, cela aurait du être discret sans que l’on n’en sache rien. Par ailleurs, toujours dans sa volonté de se faire élire, IBK comme tant d’autres candidats ont joué sur la fibre religieuse en composant avec certaines organisations religieuses, trahissant quelque part la laïcité prônée par la constitution. IL y a des cas où la religion est mauvaise conseillère car déclenchant très vite la passion et l’intolérance.

 

Notre Président a sans doute la maîtrise de la langue de Molière et il force l’admiration quand il en fait usage.  Mais, l’innovation chez lui depuis fort longtemps, ce sont les jurons arabes (Inchalah et autres) qui sont plusieurs fois repris dans ses discours surtout ceux adressés au peuple Malien. IBK ne doit pas oublier qu’il a déjà juré une fois en prêtant serment et cela suffit. Vouloir teinter ses discours de telles références relève de l’arabophilie sinon il ya le Malinké et le bamankan. Surtout encore que six ans à la primature, il n’a jamais fait cas de ces jurons et pourtant, il a mieux convaincu.

 

Au Mali, le Mot Kankeletigui a toujours été assimilé à IBK. C’est à son honneur. Et pourtant, lorsque notre Kankeletigui accepte que ceux là qui ont pris les armes contre le Mali, ceux là qui ont suscité et entretenu la rébellion soient députés sur la liste RPM, il laisse les observateurs sceptiques. Quoi qu’on dise, le Président de la République aurait du refuser de composer avec ces gens là même s’ils sont populaires dans   leurs localités respectives. On ne peut pas vouloir d’une chose et de son contraire. Vouloir défendre les intérêts du Mali est incompatible avec l’idée de faire siéger certaines gens tels qu’Ag Bibi et Ag Intallah .à l’hémicycle. Pendant la campagne présidentielle IBK a su jouer sur la fibre patriotique des maliens grâce à son slogan : (le Mali d’abord). C’est là un slogan au contenu très profond qui mérite d’être concrétisé dans les faits. Or, de nos jours, avec la composition du gouvernement et surtout avec l’élection du beau père du fils du Président de la République Issaka SIDIBE à la présidence de l’assemblée nationale, ce slogan fond comme du beurre parce que c’est la   famille qui est projetée en avant au détriment du Mali. Nul ne conteste la valeur intrinsèque de tel Ministre ou du Président de l’Assemblée Nationale mais dans le contexte malien, le contexte de la société malienne, de la mentalité malienne, il y avait lieu d’éviter ça. Ce n’était pas encore le moment. Beaucoup d’autres à la place d’Issaka SIDIBE auraient décliné l’offre pour ne pas déranger le Président IBK. Ç ‘ aurait été la plus grande utilité que le beau père aurait pu accorder au beau père. Mais que faire, c’est fait.

 

IBK a voulu écarter lentement, sûrement et discrètement Blaise comme Médiateur avec les mouvements rebelles. Même si cela a plu à plusieurs Maliens, aux yeux de l’opinion internationale, ça ne pouvait guère passer.  Blaise COMPAORE a été nommé Médiateur avec la bénédiction de la CEDEAO, de l’UA, de l’ONU et toutes les institutions nationales avec l’accord des autorités de la transition. Que dire des accords d’Ouagadougou ? IL a fallu que, IBK se rende à Alger pour que le Ministre Burkinabè Djibril BASSOLE se rende précipitamment au Mali et après à Alger. Qu’ –a-t-il dit ? Nous ne sommes pas dans le secret des Dieux. En tout cas, de nos jours, le Malien se noie dans un îlot de médiateurs où chacun tire la couverture de son coté.

 

Messieurs les conseillers de Koulouba, à vos marques : Un Président fut-il grand intellectuel, grand stratège a toujours besoin de l’assistance de ses très nombreux conseillers qui doivent jouer pleinement leur rôle

A. Yérélé

 

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3 COMMENTAIRES

  1. Les journaux en France ne racontent pas de faits sans “fondement” comme cela se voit tous les jours chez nous. IBK doit prendre un avocat pour se défendre au lieu de nous rabâcher les oreilles avec des propos genre “la France en veut au Mali”: c’est une affaire purement personnelle qui vise IBK lui seul et pas notre pays , ça ne sert à rien d’y impliquer le Mali. Alors bonne chance, M. IBK! Il ne fallait jamais trahir tes alliés (SANOGO-LE CHERIF DE Nioro…)autrement ALLAH qui est le “MANSA des mansa” est là pour te rappeler à l’ordre. “Ni yé mokoniama mè lé yén sirala, a taara brékènè gnini”.
    😉

  2. IBK, AVEC LE PLÉBISCITE ÉCRASANT ET LA CONFIANCE DES MALIENS,AURAIT DU, DÉS LE LENDEMAIN DES ÉLECTIONS PRÉSIDENTIELLES, PRENDRE LE CURSUS TANT ATTENDU DES MALIENS: LA VOIE DE L’INDÉPENDANCE, LA VRAIE INDÉPENDANCE.
    HÉLAS, IL A PRIS LE CHEMIN COMMUN AUX DIRIGEANTS AFRICAINS: CELUI DE LA ‘MASTURBATION ÉCONOMIQUE’ SUR SOI; DE LA TRAHISON ENVERS SON PEUPLE, AU MOMENT OÚ CHAQUE JOUR QUI PASSE DEVAIT ÊTRE COMBLÉ DE DÉCISIONS FONDATRICES DES BASES D’UN NOUVEAU MALI PLUS SAIN.
    MAINTENANT, ON LE VOIT SE FAIRE TRIMBALER PAR SES “MAITRES CHOISIS” DE FRANCE, PARDON DE LA PETITE CORSE!!
    PAUVRE IBK, Á CETTE ALLURE IL SERA BIENTÔT LE COPAIN DE CHAMBRE DE A.H SANOGO.

  3. Le quotidien français “Le Monde” daté de vendredi fait état d’une enquête lancée par la justice française contre Michel Tomi, homme d’affaires corse à la tête d’un empire industriel en Afrique. L’affaire inquiète les milieux diplomatiques et pourrait impliquer plusieurs chefs d’État du continent, dont Ibrahim Boubacar Keïta et Ali Bongo Ondimba.

    D’après Le Monde daté du vendredi 28 mars, les juges Serge Tournaire et Hervé Robert enquêtent depuis plusieurs mois sur l’homme d’affaires corse Michel Tomi, 66 ans. Au bout des ramifications de son empire industriel : l’Afrique et certains chefs d’État notamment, dont il serait très proche.

    Selon le quotidien, la justice française, qui a ouvert une information judiciaire pour “blanchiment aggravé en bande organisée”, “abus de biens sociaux” et “faux en écriture privée”, soupçonne Tomi de blanchir en France une partie de l’argent gagné en Afrique. Et d’avoir impliqué dans son système quelques dirigeants locaux aujourd’hui au pouvoir.

    Le Monde rapporte en particulier plusieurs scènes accablantes pour le chef de l’État malien, Ibrahim Boubacar Keïta (IBK). La première remonte à avril 2012. Le futur président sort alors du restaurant parisien huppé “La Maison de la truffe” avec Michel Tomi avant de le serrer dans ses bras, le tout sous l’oeil de policiers en planque qui commencent à enquêter sur les liens entre les deux hommes. Dans les mois qui suivent, le “parrain” corse aurait “fournit des vêtements de marque” et payé à IBK “ses séjours à l’hôtel parisien La Réserve”, le tout en mettant “à sa disposition des avions pour sa campagne présidentielle”.

    Déplacements et hébergement tous frais payés

    Début septembre 2013, Michel Tomi aurait également assisté en toute discrétion à la cérémonie d’investiture d’Ibrahim Boubacar Keïta à Bamako. Les liens entre les deux hommes ne s’arrêtent pas là. Quelques mois plus tard, en décembre 2013, en marge du sommet Afrique-France à Paris, le président malien aurait effectué “un déplacement privé à Marseille”, où il aurait été “pris en main par les hommes de M. Tomi”. Et Le Monde de poursuivre : “plus récemment, du 8 au 10 février, M. Tomi héberge son ami, tous frais payés, dans une suite du palace parisien le Royal Monceau. Il lui procure aussi des véhicules haut de gamme”.

    L’industriel corse aurait par ailleurs sollicité Bernard Squarcini, ancien patron de la direction centrale du renseignement intérieur (DCRI, les services de sécurité intérieure français), désormais consultant en sécurité dans le privé, pour organiser la protection d’IBK. Enfin, selon Le Monde, le chef de l’État malien aurait aussi des parts dans la salle de jeu bamakoise du Fortune’s club, propriété de Michel Tomi.

    Lire l’article sur Jeuneafrique.com

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