Les ennuis judiciaires de Bocari Tréta ? Les informations les plus contradictoires circulent

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IBK-RPM : le cas Tréta :
Ibrahim Boubacar Kéita et l'ex ministre du développement rural, Bocary Tréta

Ecarté à la surprise générale de son piédestal  de ministre du Développement rural, Bocari Tréta serait dans le viseur de la justice. Une information qui du reste n’est pas confirmée.

On jugeait le poste de Premier ministre à sa portée. Espoirs vains. Modibo Kéïta est resté callé dans son fauteuil. En outre, le président de la République a tranché les têtes qui avaient maille à partir avec lui, donc sorti renforcé du récent remaniement. L’un des deux grands perdants, Dr Tréta,  de l’avis des observateurs politiques a l’épée de Damoclès suspendu sur la tête.  S’il s’échinait à créer son parti  – intention que d’aucuns le lui ont prêté – il affronterait nul doute la justice qui pourrait enfoncer son bec dans ses viscères afin de savoir le rôle exact qu’il aurait joué dans l’affaire dite des engrais frelatés. A peine la tension née de cette affaire menaçait de retomber que surgissait une autre cette fois-ci liée aux modalités de cession de 1000 tracteurs aux paysans, suite à une révélation du Parti pour la renaissance nationale (Parena) dont le président Tiébilé Dramé est devenu le poil à gratter glissé dans le costume du président de la République Ibrahim Boubacar Keïta

Ces deux  affaires ont fait grand bruit. Les paysans floués avaient évoqué des pertes de production liées à l’utilisation de ces mauvais fertilisants et réclamé des têtes. L’opposition en avait fait son pain béni. Autant dire que les semaines qui ont suivi son limogeage allaient être cruciales.

On l’a vérifié en début de la semaine en cours. Des informations les plus contradictoires sur une interpellation de l’ancien ministre du Développement  rural. Qui vit retranché dans sa maison, à l’abri des projecteurs de l’actualité et injoignable au téléphone. Donnant ainsi plus de poids aux tenants d’une possible inculpation. Mais progressivement la bulle se dégonfle. D’autant plus que la nouvelle qui s’est emparée de la ville de Bamako lundi soir s’est avérée, selon d’autres sources contactées, non fondée. Au moment où nous mettions sous presse, aucune confirmation n’est tombée.

Un épais brouillard couvre le sort immédiat de Bocari Tréta. Du fait de son rôle central dans l’animation de sa chapelle politique, des fonctions qu’il a exercées, tout ce qui lui concerne intéresse au plus haut point les populations. Aussi,  sa générosité proverbiale lui a ouvert bien de portes demeurées fermées à certains politiques. Et sa familiarité avec des militants les plus humbles lui a permis de conquérir les cœurs : tutoiement, tape à l’épaule, entre autres. Sa table est une plus des ouvertes et une des plus courues de la capitale malienne. A l’heure où d’aucuns disparaissent des écrans radar à la simple vue d’ordonnances médicales de militants, Bocari Tréta accompli le geste qui sauve, qui redonne le goût de vivre. Cette vie avec ses joies et ses peines, avec ses grandeurs et ses rancœurs. La marmite ne chante pas sur le feu, il fait de son mieux. Autant de petits gestes certes, mais qui marquent profondément le bénéficiaire.

Au sein de sa formation politique, son image est sortie presque indemne de ces scandales. L’inamovible secrétaire général a tout donné au parti pour qu’on consente aujourd’hui à lui traîner dans la boue. Des voix se sont d’ailleurs élevées pour protester contre son limogeage.  Des  responsables politiques de la mouvance présidentielle ont fait grise mine. Tréta connaît personnellement les chefs des partis amis pour les avoir côtoyés des années durant ou accompagné à leur domicile le candidat Ibrahim Boubacar Keïta entre les deux tours de l’élection présidentielle. Il a poussé le raffinement jusqu’à l’appellation par leur nom des membres de leur famille.

Beaucoup de Maliens sont d’avis que le Premier ministre devait sortir des rangs du parti au pouvoir. On rappelait volontiers que le président Alpha Oumar Konaré n’a poussé un ouf de soulagement qu’après nomination d’un homme du sérail en la personne d’IBK à la tête de la Primature. Avant lui,  Me Abdoulaye Sékou Sow et Younoussi Touré qui n’étaient pas de militants Adéma PASJ bon teint ont jeté l’éponge.

A écouter les analyses,  le Mali offre le tableau d’une nation déprimée. Une thérapie de choc est indispensable pour redonner espoir aux ménages, réduire le chômage des jeunes. La présidentielle a permis aux Maliens de dire qu’ils voulaient être gouvernés, qu’ils répugnaient à vivre dans l’extrême pauvreté, qu’ils tenaient comme à la prunelle de leurs yeux à la cohésion sociale

Georges François Traoré                

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