Le gouvernorat du district de Bamako a abrité, le jeudi 4 octobre 2012, une rencontre d’échanges entre la CENI, la société civile et les partis politiques sur les processus d’organisation des élections générales prochaines. La rencontre d’échange était animée par M. Mamadou Diamoutani, le président de la CENI qui avait à ses côtés, M. Elias Touré, son rapporteur général et Mme Traoré Oumou Touré.
En effet, ce n’est pas facile d’aborder les problèmes des élections en cette période de crise, mais c’est une obligation aussi dès l’instant que ça fait partie des missions assignées au gouvernement de la transition et qui doivent mettre fin à la transition dont la durée est estimée à une année.
Parmi les questions posées, certaines se regroupent et d’autres sont spécifiques s’adressant à la CENI qui sera peut-être de l’essor des autres organes de gestion des élections. Ces questions tournent autour du contenu des cartes d’électeurs et leur nombre précis, le coût de financement des élections, le fichier prévu pour les élections, le choix du Ravec, le calendrier électoral possible, la conduite compromettant de la libération des territoires occupés et entre autres.
La carte d’électeur
Par rapport aux contenus des cartes d’électeurs, M. Diamoutani a précisé que cela n’as pas changé, il y’a eu une proposition de la CENI pour prendre en compte certains nombres de données. Il y avait un champ qui ne figurait pas sur les anciennes cartes, le lieu de naissance de l’électeur, puis il y avait deux fois les armoiries du Mali, on a jugé nécessaire d’ajouter le drapeau national.
Il a profité de cette occasion pour rappeler que le ministère de l’administration territoriale avait soumis à leur avis, le projet de modèle de carte d’électeur et la CENI a apporté ses amendements. Ainsi, « lors de la mission de supervision de l’impression des cartes d’électeurs en l’Espagne le 06 mars, nous avons constaté que la maison d’édition avait déjà commencé l’impression des cartes. Mais quand on s’est rendu compte que nos amendements n’avaient pas été pris en compte, alors elles ont été obligatoirement annulées. Ainsi, ces cartes ne pouvaient plus servir pour l’élection au regard des différentes phases qui aboutissent à l’impression des cartes d’électeurs et la confection d’une nouvelle carte était obligatoire. Par conséquent l’impression de ces cartes inexploitables a couté au moins 207 millions à l’Etat Malien. » A rappelé M. Diamoutani.
Le coût des élections
Selon l’exposant, c’est le gouvernement qui détermine le coût des élections à partir d’un certain nombre de données. « C’est-à-dire que chaque organe chargé de la mission des élections (le ministère de l’administration territoriale, la Direction générale des élections, la CENI…) définissent ses besoins financiers. Ces besoins font l’objet d’arbitrage budgétaire. Et c’est l’ensemble de ces couts réunis qui en déterminent. A l’heure actuelle j’ignore pour les autres, mais pour la CENI, le coût est estimé à 6 milliards » a-t-il souligné..
La gestion du fichier électoral
Pour la CENI, la révision des listes électorales est une opération purement locale au niveau des communes, des ambassades et des consulats. Et la loi électorale donne la possibilité au ministère de l’administration territoriale d’organiser une révision ‘’exceptionnelle’’ en définissant la durée et les modalités. Selon le président, le choix du fichier est une volonté politique et technique. Au regard des données fournies par le Ravec en plus des audits à partir desquels, la CENI a confirmé la possibilité de tirer un fichier biométrique pour les élections prochaines. Pour ce faire, il faut engager un audit qui sera supervisé par un organe de supervision (CENI). « Si politiquement la décision est prise, on va le faire » avise-t-il. Et de poursuivre : « au regard de la période de transition, en considérant que nous sommes dans une année préélectorale, donc toutes les opérations relatives au fichier doivent être supervisées conformément à la loi électorale du Mali».
La problématique de l’élection
En effet un certain nombre de la population subit la crise sociopolitique.
A en croire M. Diamoutani, la décision de la feuille de route des questions électorales provient du gouvernement et à la date de ce jour, aucun rapport concernant le chronogramme des élections ne lui est parvenu.
Mountaga Diakité