Les députés Sadi au sujet de la gouvernance : «Le peuple réclame un changement qui tarde…»

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Oumar Mariko
Oumar Mariko

Au cours des débats relatifs à déclaration de politique générale à laquelle l’Assemblée nationale a donné son feu vert, jeudi, les députés du parti d’Oumar Mariko se sont voulus nuancés. En effet, à la différence de ses alliés de la mouvance présidentielle qui ont apporté un soutien total au document, le parti d’Oumar Mariko a émis un certain nombre de réserves.

Ainsi, bien qu’il ait apprécié les efforts du gouvernement dans la mise en œuvre du programme  présidentiel, le Collectif estime que la DPG ne tient pas compte des enjeux de la situation actuelle.  Enjeux qui se rapportent pour l’essentiel à la mise en œuvre de l’Accord de paix et de réconciliation.  En effet, le Collectif estime que ‘’les accords’’ issus du processus d’Alger n’ouvriront pas la voie à un avenir meilleur pour les Maliens s’ils occultent l’essentiel, en l’occurrence la ‘’question de l’Etat’’. Ainsi, Oumar Mariko et les siens supposent que la Déclaration de politique générale devait être l’amorce d’une réponse à cette question ‘’ou donner quelques éclairages qui permettent d’orienter nos luttes collectives vers cette finalité de construction d’un Etat de type nouveau, assaini et restructuré’’. Ce, de façon à mettre fin à des pratiques qui ont pour noms ‘’l’impunité institutionnalisée, l’oppression politique et administrative, les passe-droits, l’injustice de la justice, le sabotage organisé par l’Etat, la spéculation foncière, l’insécurité galopante, la destruction de notre système éducatif’’, entre autres. En tout cas, rappelle les députés Sadi, la majorité présidentielle à laquelle ils réaffirment leur appartenance se doit d’apporter une ‘’réponse aux aspirations de notre peuple qui réclame un changement qui tarde à venir’’.

En clair, le Collectif des députés non inscrits de Sadi prônent l’avènement d’une quatrième République, fondée sur les valeurs ‘’positives’’ de la société malienne. Quoi qu’il en soit, le Collectif se dit convaincu que dans le contexte politique actuel,  le plus décisif est notre capacité de répondre aux enjeux et défis qui se posent à la nation malienne.

«Le pays est fragile. Sa cohésion est menacée. Ce qui exige de nous des sacrifices énormes, le respect des citoyens et des biens publics. Nous rappelons à la majorité à la quelle nous appartenons, au chef du gouvernement, que notre peuple nous regarde et nous jugera», a appelé le Collectif.

Bakary SOGOGODO

 

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