Les bas de laine de la République: Le pouvoir corrompt, mais le pouvoir absolu corrompt absolument dit la célèbre maxime.

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Il est difficile de cacher la pauvreté, comme il est tout aussi difficile de cacher l’enrichissement illicite et soudain.

Nos gouvernants n’ont pas besoin de nous jeter à la face leur richesse pour qu’on sache qu’ils sont pleins aux as. Les moyens de l’Etat dont ils disposent et abusent cachent autant que faire se peut un enrichissement hors norme des élites  au pouvoir. Tous les dessous de table de certains montants qui ne peuvent pas être perçus en liquide passent par les comptes bancaires de sociétés – écran. Une énorme partie est planquée dans les résidences sures, soient dans des malles, soit dans des coffres-forts. Lors des coups de force, les butins retrouvés dans les résidences cossues appartenant à des gens du pouvoir et à leurs alliés constituent de véritables trésors de guerre. Cas de Ben Ali, Moubarak, Ferdinand Marcos.

Récemment, lors du pogrom de Kati, ce sont des malles pleines d’argent qui ont été découvertes chez ceux dont les domiciles ont été saccagés.

Il est d’autant plus difficile de recourir aux comptes à l’étranger parce qu’il  existe, à l’international, une traque des gros gibiers d’Afrique.  Chaque mouvement de fonds suspect est tracé et permet, le cas échéant, de dévoiler les bénéficiaires des transactions illicites.

 

Le loup solitaire

ATT a tenu sa réunion de l’UA sans la présence d’aucun président d’un pays-membre de la Cedeao. Les dirigeants de cette organisation n’ont pas oublié le tour qu’ATT leur avait joué à propos de la crise ivoirienne, au moment crucial ou  on avait besoin de la présence de tous  pour mettre en œuvre l’utilisation de la force légitime contre le camp de l’ex-président  Gbagbo. Jusqu’à la fin de la crise, le positionnement d’ATT n’était pas limpide, au point qu’il avait été accusé d’avoir autorisé le paiement des salaires des Gbagboïstes. L’intervention de la Cedeao devait permettre de mettre en selle  l’actuel président de l’Organisation, le Président Alassane Ouattara. Va-t-il aider ATT à se débarrasser de sa rébellion par l’utilisation de la force légitime, solution qu’ATT lui aurait refusé en faisant dans le dilatoire ? Rien n’est moins sûr, dans le temps imparti au général  pour rendre  le tablier. «C’est pourquoi, il faut toujours aider le voisin à éteindre l’incendie qui brûle sa case».

 

A Niangaly

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