L’actualité politique semble depuis quelques jours prendre le dessus sur toute autre. Et pour cause, au moment où nos confrères parlent de remaniement ministériel, de grève des enseignants du supérieur, voilà que les démissions au sein du CNID, membre de l’ADP qui soutient le Président ATT, se font voir au grand jour. Une situation qui fait l’objet de débats dans les salons de la capitale et à l’intérieur du pays. Un duel des frères du parti du soleil levant.
Au même moment, cette stratégie de fragmentation des formations politiques qui voit le CNID ouvrir la voie selon un fin observateur, consiste à la création très prochainement d’une grande formation politique devant semble-t-il « pérenniser les actions de l’actuel locataire de Koulouba » à croire ses initiateurs. En tout cas la crise au CNID a déclenchée cette levée de boucliers qui est entrain de faire son petit bonhomme de chemin, à en croire cet analyste politique. Selon un cadre du Mouvement Citoyen qui a préféré garder l’anonymat, ils sont très avancés dans leur stratégie qui consiste à créer un parti politique en misant sur de probables crises au sein de nos formations politiques et causant qu’importe els dégâts collatéraux pour le Chef lui-même car n’oublions pas que ce sont ces partis qui ont permis à ATT de demeurer jusque là. Les jours à venir, personne ne devrait être surpris des démissions en cascade des formations politiques telles que l’ADEMA, le SADI, l’URD, le PARENA,
Pourtant, le Chef de l’Etat lors de sa traditionnelle conférence de presse du 8 juin dernier a clairement martelé qu’il n’a mandaté personne pour créer un parti à son nom. Tout récemment n’a –t-il pas mis en garde certains animateurs de ce courant de fragilisations de la classe politique malienne ?
Pour rappel, le tout puissant Président du MC d’alors, non moins Ministre du Développement Social et des Personnes Agées, M. Djibril Tangara n’a-t-il pas été « corrigé » lorsqu’il a passé outre la mise en garde du Chef ?
Pour le moment la crise du CNID avec les démissions du SG et de ses camarades et dont les camarades prédisent d’autres cascade de départs, doit interpeller la classe politique y compris le Chef de l’Etat et le Premier Ministre. Car selon nos informations ce travail de sape serait mené en leur nom. Dans ce cas, que chacun s’assume !
La formation des amis d’ATT verra-t-elle le jour lorsqu’on connaît le « deal » ATT/la classe politique malienne toute tendance confondue ?
Bokari Dicko