Législatives ségoviennes :
La liste Rpm / Miria / Fare en vedette !
Les candidats ratissent large dans les zones les plus reculées du cercle pour terminer en toute beauté dans les grandes villes. Grands favoris de ce scrutin à Ségou, sur la liste Rpm-Miria-Fare Anka Wuli, on y trouve des gladiateurs comme: l’indétrônable Yacouba Traoré, le célèbre marabout Abdoul Galil Mansour Haïdara, l’imbattable Maïmouna Dramé, l’infatigable Seydou Dembélé, l’ancien footballeur Abdine Pélé Koumaré, le stratège Youssouf Maïga et l’inamovible Abdoulaye Fofana. Ils ont pour mot d’ordre : le changement avec des hommes nouveaux. Objectif : barrer la route aux députés opportunistes et traîtres.
A l’instar des autres circonscriptions électorales du Mali, la circonscription de Ségou n’est pas restée en marge de la ferveur électorale que vit notre pays depuis le 3 novembre dernier, date de l’ouverture officielle de la campagne. Ainsi, tous les prétendants aux sept sièges de la circonscription électorale de Ségou se sont lancés dans une campagne de séduction. En témoignent les affiches de tous genres et de toutes sortes de visages qui bondent les rues de façon ostentatoire.
Au total, ils sont au nombre de sept groupements de partis politiques ou d’associations pour s’adjuger le fameux sésame. A savoir : les groupements de partis Rpm / Miria / Fare Anka Wuli ; Adéma-Pasj-Cnid-fyt-Rpdm ; Modec / Cap / Sadi (Ségou Kanu) ; liste Asma-Cfp ; Udd / Sira / Paréna (Espoir 2013 Ségou) ; Urd / Pdes / Codem / Mpr /Pids et une liste indépendante.
Parmi les plus visibles, l’alliance Rpm-Miria-Fare, Urd-Asma-Codem et Cnid-Adéma-branche qui sert de refuge pour les députés sortants comme Mountaga Tall et Barou Soumbounou. Certes, sur le terrain, c’est l’alliance Rpm-Miria-Fare qui a ravi la vedette aux autres, mais rien n’est gagné d’avance.
Dans la cité des Balanzans, la tension monte d’un cran et à chacun, sa stratégie pour faire adhérer le maximum d’électeurs à sa cause. La particularité de la ville de Ségou, c’est qu’elle fait partie des plus grandes circonscriptions électorales du pays avec 30 communes et plus de 100 villages. Donc, battre campagne dans cette zone est très difficile.
Mais, Yacouba et ses hommes ont compris ces enjeux. Raison pour laquelle ils ont anticipé depuis des mois, voire des années, à travers des œuvres caritatives et surtout sportives; actions confirmées par les habitants de Markala et environnants.
Les hommes politiques ont changé leurs fusils d’épaule
Dès 7 heures du matin jusqu’à 18 heures, heure de retour des délégations de campagne, les habitants de la commune urbaine de Ségou assistent au défilé de grosses cylindrées avec des affiches de campagne. Soit en provenance, soit en partance dans les localités de Markala, Molodo, Farako, N’Gara, Konodimini, Korobougou, Sibiribougou, Souba, pour ne citer que celles-ci.
Des voitures parées aux couleurs de leurs différents candidats dont les photos et slogans illustrent à suffisance les ambitions des uns et des autres. D’aucuns se demandent si les candidats ne sont pas en train de boycotter la capitale régionale à cause du faible taux de participation des électeurs dans la grande ville, par rapport aux autres localités de la circonscription. «Les ruraux se prêtent mieux au devoir citoyen que les urbains», nous confie un spécialiste des questions électorales de la localité.
Pas de grands meetings de campagne, ni de grandes rencontres autour du sujet, pas de grandes manifestations musicales non plus, pour magnifier la période de campagne comme lors des deux scrutins présidentiels pendant lesquels la capitale des Balanzans n’a pas eu de jour de repos. Pas un seul jour sans qu’une délégation ne passe pour convaincre les électeurs. Pour ces législatives, la stratégie de proximité semble prendre le dessus sur les manifestations en grande pompe. «Les hommes politiques ont changé leurs fusils d’épaule, car ils ont compris que les législatives sont des élections de proximité, au cours desquelles le candidat est obligé de rencontrer personnellement les électeurs», a laissé entendre M. Sylla.
D’autres pensent que les candidats ont compris que les habitants des grandes villes ne se laissent plus emporter par les pagnes, le thé et les t-shirt de campagne et que les villageois sont toujours adeptes de ces pratiques. Donc, ils vont mettre toutes leurs forces dans ces localités pour avoir le maximum et passer sans être obligés de convaincre les gens des centres urbains.
Bien que la fièvre électorale monte dans la cité des Balanzan, ces législatives se passeront dans un cadre apaisé, conviviale, sans fraudes, ni violences. Une chose est sûre, les populations aspirent au changement et ne veulent pas sentir les députés sortants.
ISSA