Au moment où les contestations contre l’arrêt de la Cour Constitutionnelle proclamant les résultats définitifs du second tour des législatives battent leur plein, l’Alliance RPM-URD-ADEMA dans le cercle de Kati dont la victoire est décriée sort à nouveau pour apporter des preuves qu’il y a eu bel et bien des fraudes dans la commune du Mandé.
Cet éclaircissements afin d’éclairer la lanterne des populations sur le déroulement du second tour des élections législatives ont été apporté, le jeudi dernier, par le mandataire de l’alliance RPM-URD-ADEMA que l’arrêt de la Cour a proclamé vainqueur. Dans cette circonscription électorale de Kati, le second tour opposait l’alliance RPM-URD-ADEMA à celle de l’ASMA-CFP-UM RDA-ADJS Horoyaton-PARENA et PRVM-FASOKO.
Pour le mandataire de l’alliance victorieuse, de nombreuses irrégularités ont été signalées dans la commune du Mandé à la clôture du scrutin. A l’en croire, elles portent « sur le changement et le remplacement des présidents et des assesseurs dans les 76 bureaux de vote dans cette commune ». Ce, a-t-il poursuivi, en violation des dispositions de l’article 83 de la loi N 2016-048 du 17 octobre 2016, modifiée, portant loi électorale.
« La décision portant le cachet du secrétaire général de la mairie du Mandé et ayant servi de paiement des agents électoraux sont bel et bien différents de la décision du préfet qui ne devrait pas faire l’objet de modification ou de remplacement suivant les dispositions de l’article 83 », atteste le mandataire. Lequel de donner un exemple de cas d’irrégularités parmi tant d’autres, « les procès verbaux signés par les agents électoraux du bureau numéro un de l’école publique de Katibougou ne comportent aucune mention de remplacement des présidents et des accesseurs des bureaux vote tel que prévu à la dernière phrase de l’article 83 ». Et pourtant, poursuit-il, il est prévu que « en cas d’empêchement du président, l’assesseur le plus âgé parmi les assesseurs désignés par le Représentant de l’Etat assure la présidence du bureau de vote et complète le nombre d’assesseurs requis en choisissant parmi les électeurs du bureau de vote. Mention de ce remplacement est faite dans le procès-verbal ».
Pour corroborer toujours son argumentation, le mandataire de l’alliance RPM-URD-ADEMA soutient que ce n’est pas la première fois que des élections sont annulées dans la commune du Mandé pour fraudes ou d’irrégularités. Effectivement, les résultats des élections communales de 2016 ont été annulés dans cette commune pour fraudes massive. Aujourd’hui, c’est une délégation désignée par le ministère de l’administration territoriale qui gère les affaires courantes de la mairie.
Pour mémoire, insiste le mandataire, aucune commune n’a enregistré des annulations successives des résultats des élections pour cause d’irrégularité si ce n’est pas cette commune.
Pour conclure ces clarifications, le secrétaire adjoint de la section URD de Kati, Modibo Camara, a précisé que ce sont les voix des deux finalistes du second des législatives dans cette commune qui ont été annulées par la Cour pour irrégularité. « Le droit a été dit par la Cour. Vous ne pouvez pas changer les agents électoraux en violation de la loi électorale. C’est une manière de frauder », a-t-il conclu.
Siaka DIAMOUTENE/Maliweb.net
Quand on a une cervelle de tortue on peut raisonner de la manière.Tout le cercle de Kati a été floue par cette cour.
Bonsoir
€C€RV€LL€UR0PÉ€N
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