De nombreux candidats malheureux aux législatives de dimanche dernier nourrissent quelques espoirs d’inverser les résultats avec le concours de la Cour constitutionnelle auprès de qui ils vont déposer des requêtes en annulation pour des motifs de fraude et de bourrages d’urne. Ainsi, pour le scrutin à Goundam, les partisans d’Oumarou Ag Ibrahim Haïdara dénoncent des bourrages dans les deux dernières communes, dont celle de Tilemsi. Le président de la CODEM, Housséinou Amion Guindo dit Poulo, va lui aussi saisir les 9 sages pour le scrutin qui s’est déroulé le dimanche 15 décembre et qu’ils ont qualifié de « honteux hold-up électoral. Pour un mandataire de la liste du parti de la quenouille, les bulletins « votés » CODEM ont été sortis des urnes pour être remplacés par des bulletins RPM. Poulo et ses camarades dénoncent aussi l’utilisation des moyens de l’Etat pour battre campagne au profit de l’alliance RPM-MPR-FARE. A Bamako, le maire du district, battu en Commune III, va lui aussi introduire des requêtes auprès de la Cour constitutionnelle. Adama Sangaré et ses partisans sont convaincus d’être victimes d’un vol électoral. Tout comme Babani Sissoko à Kéniéba, le Parena à Nioro et le RPM à Nara et à Djenné. Comme quoi, la Cour constitutionnelle a du pain sur la planche.
YC