Le Cadre de concertation des femmes des partis politiques (CCFPP) a élaboré un document intitulé « engagement des partis politiques pour la participation des femmes aux élections générales » qu’il a partagé avec la presse hier matin au siège du National Democratic Institute (NDI).
Pour animer cette conférence de presse, la porte-parole du CCFPP, Mme Daou Oumou Dembélé était accompagnée entre autres du rapporteur Dr. Diallo Fanta Siby, de la conseillère du CCFPP, Mme Dandara Touré, ex-ministre de la Promotion de la Femme, de la Famille et de l’Enfant, etc.
Dans ce document présenté à la presse, le Cadre de concertation des femmes des partis politiques relève les obstacles liés aux partis politiques entravant la pleine participation des femmes à la vie politique de notre pays. Ces obstacles se rapportent aux attitudes et mentalités des hommes politiques, les pratiques politiques et la gestion des ressources. Face à ces facteurs handicapants, le CCFPP soumet un document d’engagement à tous les partis politiques dans lequel ils doivent reconnaître que dans le passé, de nombreux obstacles ont empêché la pleine participation des femmes comme candidates et comme électrices et qu’en tant que partis politiques, ils ont un rôle important à jouer pour créer un environnement politique qui est ouvert à tous et à toutes.
Pour atteindre ce but, chaque parti doit s’engager à atteindre un objectif de 30% de candidatures féminines, et allouer 20% des budgets du parti à la formation des femmes candidates. Le CCFPP entend soumettre son document à la signature des présidents des partis politiques. L’objectif étant que cet engagement soit respecté et aux législatives du 24 novembre prochain et aux communales à venir.
Pour le Cadre de concertation des femmes des partis politiques, les partis politiques doivent signer ce document à cause « de l’engagement mondial pour la représentation des femmes aux sphères de décision en vue de permettre l’essor économique et la bonne gouvernance ». Le cadre a aussi dénoncé la sous-représentation des femmes dans les trois gouvernements successifs de la transition y compris l’actuel et les autres organes et institutions de la République, malgré les déclarations d’intention et nonobstant les dispositions pertinentes en la matière, contenues dans les conventions internationales, régionales et sous-régionales volontairement ratifiés par l’Etat malien et malgré cela la forte implication des femmes aux deux tours de l’élection présidentielle de 2013 .C’est pourquoi, un modèle de stratégie menant à l’engagement des partis politiques est élaboré et sera adressé aux différents partis politiques.
Pour l’ex-ministre de la Promotion de la Femme de la Famille et de l’Enfant, Mme Dandara Touré, le relèvement de la représentation des femmes est un combat de tout le monde. Elle souligne que l’objectif visé est d’atteindre au moins 20% de femmes à l’Assemblée nationale à la prochaine législature. « De 15 femmes, on veut atteindre 30 à la prochaine Assemblée nationale », a dit Mme Dandara Touré qui ajoute que « c’est là le minimum que les maliennes demandent comparativement aux normes internationales en la matière ». L’ex-ministre de déplorer le fait que les femmes ne sont pas aussi nommées à des postes leur permettant d’avoir de l’argent pour faire face à la concurrence financière des hommes au sein des partis politiques. Quant au rapporteur du CCFPP, Mme Diallo Fanta Siby, elle a conclu que les problèmes entravant la participation à la vie politique sont à trois niveaux : niveau institutionnel, niveau des partis politiques et au niveau des femmes elles-mêmes.
Abdoulaye Diakité
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LEGISLATIVES DU 24 NOVEMBRE
Pourquoi Jeamille Bittar n’est pas candidat
Sollicité par de nombreux militants, Jeamille Bittar, président de l’Umam et surtout président du Conseil économique social et culturel (CESC), a décidé de ne pas candidat aux législatives dans sa ville natale à San. Un refus justifié par le fait qu’il ne veut pas quitter la présidence d’une institution de la République pour devenir simple député.
La candidature du président de l’Union des Mouvements et associations du Mali (Umam), Jeamille Bittar était annoncée à grand renfort notamment du côté de San, sa ville natale. Tout indiquait que le cercle de San était prêt cette fois-ci à faire franchir la porte de l’hémicycle par l’enfant du terroir à travers une mobilisation exceptionnelle comme il a su le faire pendant le premier tour de la présidentielle du 28 juillet 2013. D’ailleurs, on indique du côté de San qu’il y a longtemps que Bittar serait député s’il n’avait pas préféré le challenge de la Commune V en 2007.
Malgré tous ces atouts, le président de l’Umam a décidé de ne pas aller à la compétition législative. Lui qui dirige une institution de la République qu’est le Conseil économique social et culturel (CESC) et qui a encore presque deux ans de mandat, ne veut pas quitter cette cime pour se retrouver simple député à l’Assemblée nationale.
« Ça sera illogique de tomber de ce piédestal pour le rôle d’un simple député à l’Assemblée nationale », explique Bittar qui n’est pas sûr que le perchoir peut lui échoir même s’il venait d’être élu député. Il se dit convaincu que le régime actuel fera tout pour que ceux qui ne soufflent pas dans la même trompette que lui ne puissent pas avoir la majorité à cette législature. Dans le même dessein, il fera tout son possible pour que le perchoir n’échappe pas à un membre du RPM.
Or, étant président du Conseil économique social et culturel (CESC), Bittar a pour égal à l’Assemblée nationale, le président de cette institution. Les deux étant chefs d’institutions de la République.
Le président du parti n’étant pas candidat, le parti Umam n’est pas resté de marbre. Il est en lice dans plusieurs localités en alliance avec des partis amis.
Abdoulaye Diakité