La CMA avait émis des réserves sur sa participation aux législatives. Elle avait exigé le respect des statuts pour les régions nouvellement créées par la loi 2012.
Un refus dont d’aucuns justifient le bienfondé puisque conforme à la Constitution et à l’application de l’APR. La loi, rappellent des spécialistes, crée des cercles et des communes pour les régions de Ménaka et de Taoudéni qui sont déjà fonctionnelles. D’où cette interrogation : Pourquoi violer cette loi 2012 en connaissance de cause si elle causera plus de torts, que de bien pour le Mali mettant ainsi dans l’embarras la communauté internationale ?
Selon des spécialistes, l’insistance du gouvernement à vouloir en tout état de cause organiser ces législatives le 29 mars prochain, est une violation flagrante de la résolution, de l’accord de paix et même de la Constitution de 1992.
Cependant on peut comprendre par ce refus de la CMA, du fait qu’elle souhaite que l’on augmente le nombre de circonscriptions administratives afin de permettre d’améliorer la représentation des populations du nord au sein de l’Assemblée nationale. Comment dans ces conditions, peut-on objectivement procéder à la convocation d’un collège électoral pour l’élection de députés à l’AN, en ignorant superbement les dispositions précitées ?
Ibrahima Ndiaye