Législatives du 25 novembre : Vers une représentation des Maliens de l’extérieur ?

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Opération de vote dans un bureau de Bamako au Mali pour la présidentielle du 29 juillet 2018.
Opération de vote dans un bureau de Bamako au Mali pour la présidentielle du 29 juillet 2018. © REUTERS/Luc Gnago

La représentation des Maliens de l’Extérieur à l’Hémicycle semble avoir franchi un grand pas si on en croit le ministre des Maliens de l’Extérieur et de l’Intégration africaine.

 

Yaya Sangaré, a, au cours de la remise du mémorandum document des Maliens de l’extérieur sur leur représentation à l’Assemblée nationale, lundi 1er octobre, reçu le président du Haut conseil des Maliens de l’extérieur (HCME), Habib Sylla. Le président Sylla a remis au premier responsable du département des MMEIA le mémorandum du HCME qui prend en compte leur participation à l’Hémicycle.

L’occasion était opportune pour le président du Haut conseil des Maliens, Habib Sylla d’expliquer au premier responsable du département des Maliens de l’Extérieur les motivations de leurs doléances. Cette rencontre va-t-elle permettre au gouvernement de se pencher sur les doléances de la diaspora ? Rien n’est moins sûr. Mais dors et déjà, le ministre Sangaré promet de faire étudier le document par les services techniques de son département.  « Les experts du ministère seront mis à l’œuvre pour qu’ils voient la faisabilité des arguments juridiques qui ont été apportés ». Et de promettre qu’ils vont « aller plus vite pour que dans les meilleurs délais, les conclusions soient déposées et remises à qui de droit pour que les dispositions soient prises afin de réparer cette erreur qui a trop duré ».

Dans le même tempo, le Premier ministre a reçu le président du Conseil supérieur de la Diaspora malienne (CSDM) Mohamed Chérif Haïdara, qui a aussi renouvelé le souhait de la Diaspora de participer aux législatives du 25 novembre prochain.

 

Un second report ?

Pour  le président du HCME et celui du CSDM, la représentation de la diaspora est devenue un impératif. A leurs dires, les Maliens de l’extérieur sont estimés à plus de 6 millions et leurs apports dans l’économie du Mali dépassent les 40 milliards de F CFA par an. « Nos représentants auront à prendre en compte nos préoccupations ».

Ce qui peut jouer sur  la participation de la diaspora aux législatives concerne le délai très court pour le toilettage des textes surtout que le dernier délai de dépôt des candidatures est prévu pour le 11 octobre.

Pour certains observateurs, si le gouvernement accède à la demande du HCME, un second report n’est pas à écarter.

Si report il y aura, ce serait un ouf de soulagement pour Sou maila Clissé et ses alliés. L’URD et autres après leur reconnaissance voilée du président de la République réélu, a demandé au gouvernement le report des législatives pour disent-ils, mieux les « organiser ». Un adage de chez nous dit : « Basa bé min sisè fè » traduction : le margouillat, pour étancher sa soif, profite de l’eau du coq). Cette éventualité du report de la date des législatives pour prendre en compte les doléances de la Diaspora, pourrait profiter à la demande de la diaspora pour se réorganiser et galvaniser sa troupe en vue des législatives.

Autre chose qui pourrait accélérer le report des législatives, c’est l’impossibilité pour les candidats à avoir les documents à fournir émanant de la justice. Il s’agit du certificat de nationalité et du casier judiciaire. Ces documents sont délivrés par les magistrats, qui sont en grève illimitée.

La balle est dans le camp du gouvernement, qui doit décider de la tenue ou du report des législatives, afin de permettre à la Diaspora d’y participer.

Mamadou Sidibé

(Arc-en-ciel)

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