Législatives du 24 novembre : 5 ténors passent à la trappe

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Me Kassoum Tapo
Me Kassoum Tapo

Me Kassoum Tapo à Mopti, Konimba Sidibé à Dioïla, Oualy Diawara en Commune I, El Hadji Baba Haïdara dit Sandy à Tombouctou et Safiatou en Commune III, sont éliminés selon les résultats provisoires du 1er tour des élections législatives tenu le 24 novembre. Cinq ténors qui vont certainement manquer à la future législature.

 

 

Pourtant, les premières tendances qui sont tombées dans la matinée du lundi donnaient l’alliance de Me KassoumTapo (UDD / ASMA-CFP / PDES) deuxième derrière celle du groupement de partis RPM / APR / ADEMA-PASJ et devant le groupement de partis URD / Codem / MPR. Mais coup de théâtre, le soir, les résultats provisoires proclamés par les autorités a tout remis en cause et la liste du célèbre avocat s’est retrouvée à la troisième place, donc éliminée.

Konimba Sidibé, du Mouvement pour un destin commun (Modec).
Konimba Sidibé, du Mouvement pour un destin commun (Modec).

 

 

Ce résultat a mécontenté les partisans de l’alliance UDD/ASMA-CFP/PDES qui ont même marché immédiatement après la proclamation des résultats. Me Kassoum Tapo est donc éliminé pour le moment de la course. Si ces résultats sont confirmés par la Cour constitutionnelle, il dira au revoir à l’Assemblée nationale après deux mandats consécutifs. Il devrait manquer à la future législature et devra se contenter de sa retraite parlementaire.

 

 

 

Quant à Konimba Sidibé, il est éliminé dans son Dioïla natal et c’est le regroupement RPM / URD / FARE ANKA WULI/ Adéma-PASJ qui remporte les 5 sièges dès le premier tour. Il aura certainement des arguments à faire valoir devant la Cour constitutionnelle pour peut-être chercher à se maintenir dans la perspective d’un second tour. Dans le cas échéant, il devrait dire lui-aussi au revoir au parlement. Une grosse perte quand on sait qu’il a beaucoup animé les débats parlementaires lors de la législature finissante et va aussi beaucoup manquer aux débats au cours desquels ses avis faisaient autorité.

 

 

Honorable Sandy_Baba
Honorable Sandy_Baba

Le troisième à faire les frais de l’épreuve fatidique du dimanche dernier est le président de la Commission finances de l’Assemblée nationale, Oualy Diawara. Porte-étandard de l’Adéma en alliance avec l’URD, Oualy Diawara a été battu par, dit-on, l’alliance Codem-Cnid et la liste RPM.

 

 

Lui aussi devrait faire ses adieux à l’hémicycle et va sans nul doute manquer la prochaine commission des Finances de l’Assemblée nationale.

 

 

Enfin, le 4e ténor qui ne verra pas son mandat parlementaire renouvelé est le député UM-RDA de Tombouctou. Ce fils du tout premier président de l’Assemblée nationale, Alassane Haïdara, vient d’être battu par l’Adéma de Aziza Mint Mohamed et le RPM de Mahamane Alidji Touré. Il n’a donc pas été comme sa femme Aïchata Cissé dit Chato élue à Bourem dès le premier tour.

Il doit donc attendre 2018 pour tenter de revenir. Tout comme Safiatou Traoré éliminée en Commune III.

Honorable Safiatou Traoré
Honorable Safiatou Traoré

 

 

 

D’après  toujours les résultats provisoires, l’horizon est en train de s’assombrir pour de nombreuses personnalités dont l’élection est plus que jamais compromise.

 

Ainsi, à Bamako, les députés sortants, Malamine Haïdara dit Mao en Commune II, Me Demba Traoré et Mme Camara Saoudatou Dembélé  en Commune VI sont en ballotage même s’ils sont quand même qualifiés pour le second tour. A Kayes, l’ancien questeur de l’Assemblée nationale, Mahamadou Cissé dit Bahagnoua est en ballotage défavorable alors qu’à Kolondiéba. Enfin à Ségou, les candidats à la présidentielle Me Mountaga Tall  et Dramane Dembélé sont en danger après avoir été devancé très largement par la liste RPM-MIRIA-FARES dans la commune urbaine de Ségou. Sauf très grande surprise, ces personnalités devront aussi quitter l’hémicycle.

 

 

Abdoulaye Diakité

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6 COMMENTAIRES

  1. Que Me Tapo ne soit pas à Bagadaji n’est pas une bonne nouvelle pour la démocratie malienne. Déjà notre Assemblée brille par la médiocrité des élus et le niveau bas des débats (quand il y’en a !)tel qu’on la surnomme ‘Boite d’enregistrement’.
    Il faut des intellectuels et des hommes compétents pour rehausser le niveau et ainsi doter l’AN de pouvoir législatif digne d’une démocratie émergente.
    Notre peuple n’a pas la maturité de choisir ce qui est bon pour lui, hélas.

    • ce que vous dites est vrai mais le peuple ne veut plus d’intellectuels corrompus ,malhonnêtes ,prets à vendre le Mali aux narco-trafricants-djihadistes; à bon entendeurs,salut

  2. c’est bienfait pour eux nous voulons un vrais changement tous les ancien député ne doivent plus être réélu car il nous ont montré leur limite.

  3. Qu’attends chetto pour user de son pouvoir féminin pour repêcher son mari comme c’était le cas des dernières législatives ou Il y a de la place pour lui à Wanitours ou l’ONG TAOUSSA.

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