Après les événements douloureux du 22 mars 2012 aggravés par l’invasion spectaculaire des régions du nord, ce peuple meurtri par les conséquences néfastes de cette crise politico-militaire, a du mal à faire confiance aux leaders politiques, autrement aux politiciens. La population, dans sa majorité, a compris que l’effondrement de l’Etat tout court, en passant par la défaillance de l’armée et la fissure du tissu social, a été causé par l’irresponsabilité de la classe politique. Toute chose qui a été démontré à travers la mauvaise gestion des dossiers de l’Etat au niveau du pouvoir législatif.
Pour plusieurs observateurs, la 3ème institution qu’est l’Assemblée nationale a failli depuis l’avènement de la démocratie. On comprend alors aisément le mépris du citoyen lambda envers l’homme politique. La méfiance s’est installée et le doute aussi. Face à cet état de fait quel sera le comportement des hommes politiques lors de ces campagnes électorales ?
Les anciennes pratiques continueront-elles à peser sur la mentalité des électeurs ? La population cédera-t-elle aux bons discours, aux grandes promesses, aux sacs de sucre et de sel ? C’est la question que l’on se pose. Mais, en lisant sur les comportements des uns et des autres, on se rend compte que les gens aspirent vraiment au changement. Et pour ce faire, il incombe aux candidats en lice d’apporter des arguments solides pour obtenir les voix. Le temps des paquets thé et la distribution des t-shirt n’est-il pas révolu ?
Dans tous les cas, les prétendants engagés dans la compétition sont avertis et avisés. Il faut batailler fort pour avoir la confiance des gens. C’est ce qui semble être le véritable challenge et défi à relever. Dans ce pays, chacun est connu et le soleil levant pour le peuple malien l’oblige à ouvrir les yeux et à prendre l’homme qu’il faut et qui est capable de relever le défi de développement, de la sécurité, de la santé, etc. Ce qui est sûr, les gens doivent avoir à l’idée que les temps ont changé et les choses aussi. L’heure est maintenant au sérieux et travail bien fait. C’est dans ce cadre que les élections législatives qui s’annoncent, sont capitales le peuple malien.
Une fois de plus, ce peuple a son destin entre ses mains. A lui de saisir cette opportunité pour bien se faire représenter au sein du futur Parlement. Il ne s’agira plus aux élus de voter les lois pour le simple désir de les voter, mais de voter ce qui reflète les aspirations et les besoins des citoyens du Mali. Qu’a cela ne tienne, le peuple malien est face à son propre destin. Son sort lui appartient.
Jean GOÏTA