Législatives au Mali : 19, 2% de participation à la mi-journée (Société civile)

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Un Malien vote pour les législatives, le 24 novembre 2013 à Bamako (Photo Habibou Kouyaté. AFP)
Un Malien vote pour les législatives, le 24 novembre 2013 à Bamako (Photo Habibou Kouyaté. AFP)

 

Le taux de participation au premier tour des élections législatives de ce dimanche au Mali a été estimé à la mi-journée à 19,2% par le Réseau d’ong d’Appui au processus électoral au Mali (APEM).
Pour ce premier tour de ces législatives maliennes, Le réseau disposait sur le terrain de 3.700 observateurs nationaux déployés en stratégie fixe et de 200 superviseurs répartis sur l’ensemble du territoire national.

 

« Des observations reçues à la mi-journée, le taux de participation est estimé à 19,23% », a indiqué le Réseau soulignant que d’une manière générale, les électeurs ne se sont pas beaucoup mobilisés pour exercer leur devoir civique.

 

Selon le regroupement d’Ong, les procédures d’ouverture et de déroulement des opérations de vote se sont passées régulièrement sans incident majeur, à l’exception d’un cas d’incident critique signalé dans la commune d’Aljounoub, cercle de Goundam (Tombouctou).
A l’exception de cas, les dysfonctionnements signalés ont été corrigés pour l’essentiel, grâce à la pro action et l’entregent du Pôle d’observation citoyenne électorale (POCE), en relation avec ses observateurs, superviseurs, et les autorités compétentes, a affirmé la plateforme d’organisations.

 

De façon générale, les bureaux de vote de ce 1er tour des législatives visant à désigner 147 députés se sont fermés sur un sentiment général de faible participation.

 

Le Réseau APEM, tout en regrettant les « quelques incidents » qui ont émaillé le scrutin dans certaines localités, s’est félicité de l’amélioration opérée dans les conditions de vote au Mali.

 

AT/of/APA 

 

 

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1 commentaire

  1. De la démocratie au Mali deuxième partie: les législatives de 2013 test ou défi?

    Il n’est pas de notre habitude de donner des consignes de vote, ni de suivre les politiciens maliens.

    D’ailleurs ils sont presque tous les mêmes à quelques exceptions près et n’ont généralement pas de lignes politiques claires ni de visions différences les uns des autres.

    La politique “pour moi” ayant depuis longtemps supplanté la politique “pour le pays”.

    Pour les élections législatives du 24 novembre 2013, les alliances politiques contre nature sur toute l’étendue du territoire avec des candidats de tout bord politique qui s’alignent dans une ville et s’opposent dans l’autre, dans une symphonie inouïe, montre que nos politiciens sont dans une stratégie locale et individuelle de victoire électorale en dehors de toute considération nationale.

    L’Assemblée nationale est d’abord pour nos élus, un moyen de promotion personnelle avant d’être un instrument de l’ancrage démocratique au Mali.

    Ils y votent les lois à deux bras levés au ciel, pourvu que cela leur permette d’être élu au juteux bureau de l’assemblée nationale, qu’ils aient des macarons à faire afficher sur le pare-brise de leurs voitures aux documents douteux, qu’ils aient des entrées faciles à Koulouba, ou qu’ils aient un trafic mafieux d’influence dans leurs circonscriptions électorales.

    Aucune conviction, ni aucune rigueur n’est de mise quand il s’agit de discuter des projets de lois, d’interpeller les membres du gouvernement ou de faire des propositions de lois dans le seul sens de l’intérêt du Mali.

    Le processus d’élaboration de la loi, n’est pas vu par nos élus à Bagadadji comme un moyen de construction nationale, mais comme un agenda banal auquel on peut se soustraire sans grand danger pour soit et sa carrière politique.

    Voilà mes chers amis la réalité de l’assemblée nationale du Mali et les raisons de sa transformation en une vulgaire chambre d’enregistrement de la république quand bien même que notre constitution lui confère les droits et les responsabilités de premier plan dans l’équilibre des pouvoirs au Mali.

    Malgré la crise et malgré l’effondrement de l’État en 2012, aucune prise de conscience d’envergure, n’est perceptible au niveau des pratiques de l’assemblée nationale et de nos députés.

    Alors pour la campagne électorale 2013, le gratin des chercheurs à voter à deux bras reprend de plus belle la douce musique endormante d’un peuple fatigué, avec fils de président Karim Keïta et rebelles aux mains tachées du sang malien sur les listes RPM.

    Dimanche 24 novembre 2013, journée électorale à Bamako, IBK s’affiche fièrement avec madame, pour nous signifier en pleine figure, qu’il assume ses mauvais choix politiques basés sur l’impunité et le déni de justice au nom d’une paix tirée par les cheveux qu’il essaie de vendre à vil au peuple malien comme étant “le Mali d’abord”.

    Je prie chaque le bon Dieu pour que ça ne soit pas un RPM qui veut dire “Rest in Peace Mali” car même l’horizon dans l’arrière pays de négociations politiques à l’emporte pièce ne voit pas ce “Mali d’abord”.

    Mais comme une invective pour lui, le peuple malien abasourdi et désorienté, regarde les agissements du gouvernement Tatam 34 sur le domaine judiciaire avec des têtes à queue de son Ministre de la justice, Mohamed Ali Bathily.

    Et pour enfoncer le clou, les sorties hasardeuses du directeur de cabinet de la présidence IBK, voulant mettre au dessus de la constitution du Mali un document signé entre les membres de la junte de Kati et Djibril Bassolé, envoyé spécial du médiateur de la Cedeao, font flipper tout observateur politique averti.

    La justice est en passe de devenir un gros mot et les criminels des Saints Thomas d’un régime IBK qui vacille déjà à moins de 3 mois chronos sous le poids de ses propres contradictions.

    Désabusée, anxieuse et même vénère contre la matière politique en générale et l’étonnant immobilisme du nouveau régime IBK, une grande majorité des maliens se recroqueville sur elle même et boude les urnes du 24 novembre 2013 pour les législatives pourtant cruciales dans une démocratie qui se cherche depuis plus de 20 ans.

    Il y a donc un réel défi à relever au sein de cette future assemblée nationale pour rééquilibrer les pouvoirs au Mali.

    Il s’agit d’assurer enfin le rôle d’un réel pouvoir législatif au Mali et d’être un contrepouvoir contre la mauvaise politique et les errements des conseillers à compétence douteuse de l’exécutif malien.

    Checks and balances!

    C’est ce défi de bâtir une institution forte et crédible à Bagadadji à Bamako qui s’ajoute à celui du bon déroulement du scrutin commencé le 24 novembre 2013 comme ceux du 28 juillet et du 11 août 2013, pour marquer réellement le retour du Mali dans le cercle très fermé des vraies démocraties de l’Afrique.

    Mes chers amis, après ce qu’a vécu le peuple malien, il nous reste seulement le choix de la clarté et du langage de vérité pour nos affaires publiques.

    La stabilité politique du Mali, sa sécurité et sa prospérité dépendent en grande partie à la qualité des institutions de la république que nous mettrons en place.

    Après la faible affluence dans les bureaux de vote ce 24 novembre 2013, je vous exhorte donc à aller voter et surtout à bien voter au second tour dans les circonscriptions électorales où cela serait possible, pour doter le Mali d’une institution forte et crédible à Bagadadji.

    Yes we can!

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