Le collège électoral au compte des élections législatives au Mali est convoqué le 29 mars prochain. Ces scrutins législatifs tant attendus par la classe politique et la société civile malienne verront l’élection de la 6ème législature après deux prorogations de la cinquième.
-Maliweb.net- C’est le communiqué du conseil des ministres de ce mercredi 22 mars tenu à Koulouba, sous la présidence du Chef de l’Etat Malien Ibrahima Boubacar Keïta, qui a annoncé la date de la convocation du collègue électoral et le chronogramme des élections législatives. Ledit communiqué indique que la date limite de dépôt des candidatures aux élections législatives est arrêtée au 13 février 2020, la proclamation de la liste provisoire par la Cour Constitutionnelle interviendra le 27 février et l’ouverture de la campagne du premier tour du scrutin est prévue pour le 8 mars prochain. Les opérations de l’élection des députés à l’Assemblée nationale tant attendues se tiendront le 29 mars 2020 sur toute l’étendue du territoire national. Quant au second tour, c’est la date du 19 avril prochain qui a été retenue pour la liste des candidats n’ayant pas obtenu la majorité absolue.
Le mardi dernier, au cours du cadre de concertation avec la classe politique et la société civile, le ministre chargé de l’administration du territoire, Boubacar Bâh a indiqué que les opérations du premier tour des scrutins législatifs coûteront 16 milliards FCFA et seront entièrement pris en charge par le budget national.
Par la même occasion, le ministre a informé que les populations déplacées en raison de la crise sécuritaire et les maliens de la diaspora ne pourront pas voter. Selon lui, les maliens de l’extérieur devront patienter jusqu’au terme de la réalisation du projet de découpage territorial et les réformes administratives entreprises par le gouvernement, qui seront suivies des différents textes de réglementation législatives, avant de prétendre élire des représentants à l’Assemblée nationale. En outre, le ministre chargé des élections a donné des assurances quant à l’accès aux documents administratifs pour les candidats, la fin de la révision de la liste électorale et sur les mesures de sécurité prises.
Evoquant le cas des djhadistes hostiles à la tenue des élections, le ministre Boubacar Bâh soutient que lors du récent forum du Haut conseil islamique tenu à Mopti, les participants se sont adressés aux émissaires de Amadou Koufa en leur indiquant qu’il est temps au dialogue. « On leur a demandé de laisser les chefs de villages, les maires et le représentants de l’administration en paix », a ajouté le Ministre.
Pour rappel, les élections législatives devraient se tenir deux mois après l’élection du Président de la République en 2018, mais elles ont été reportées deux fois par le gouvernement souvent à la demande de l’Assemblée nationale.
Siaka DIAMOUTENE/Maliweb.net
