Tombouctou, citée des 333 saints, est l’une des Régions malheureuses occupées par les activistes du désert et les partisans de la charia pendant un bon moment. Elle est actuellement sous contrôle de l’armée malienne et de ses alliés. Après les brillantes élections présidentielles, les législatives se sont déroulées dimanche 24 Novembre 2013 comme sur toute l’étendue du territoire bien que sous haute surveillance.
Considérée comme zone à haut risque, Tombouctou est aujourd’hui sous l’œil vigilant de la communauté internationale surtout pendant les élections. On pouvait apercevoir dès la journée du 23, les véhicules de la Minusma, de l’opération Serval, de l’armée malienne y compris ceux de la Police nationale sécuriser la ville et ses environs pour un bon déroulement des législatives.
Les élections se sont majoritairement déroulées de façon normale. Il faut signaler que malgré la sécurité intense et la mobilisation des acteurs locaux, nationaux et internationaux, le taux de participation est loin d’atteindre celui des élections présidentielles, mais force est de constater que dans certains bureaux de vote de la ville de Tombouctou et de Goundam ville, la mobilisation (surtout féminine) était considérable par rapport aux autres localités du pays. La grande question des uns et des autres est pourquoi ce faible taux de participation par rapport aux présidentielles? Est-ce parce qu’ils (les électeurs) ont été déçus des élections présidentielles passées? Ou encore pensent-ils qu’il n’en valait pas la peine d’élire ses égocentriques de politiciens?
Malgré tant d’efforts consentis pour sécuriser les élections, il est triste de constater qu’il y a eu enlèvement d’urnes dans certains bureaux de vote. Il s’agit des zones comme Tilemsi/Goundam situées à environ douze kilomètres de marche d’Agouni dans les environs de Tombouctou. Selon certaines sources, le cas de Goundam serait dû à un ancien militant du Mouvement Nationale de Libération de l’Azawad(MNLA) candidat dans ladite localité qui aurait procédé à l’enlèvement des urnes.
Du point de vu de M. K.H observateur des élections : « Ces cas d’enlèvements sont des actes de sabotage car nous avons dans ces localités les Arabes et Touaregs qui n’ont pas les mêmes visions, ce qui entraine logiquement une diversité d’intérêt».
Ici dans la ville de Tombouctou selon nos dernières informations, l’ADEMA serait largement en tête suivi du RPM et l’UM-RDA en troisième position.
A. Saye, correspondant.