Le peuple sanctionne toujours et au bon moment, tout ceux qui l’ont trompé et les dernières élections législatives ont été une occasion toute trouvée pour les maliens des villes et des villages. Le cas de Oumarou Ag Ibrahim Haïdara dans la circonscription de Goundam en est un ; grand flatteur de ATT à toutes les cérémonies officelles, tel un griot, sans la moindre gêne, il se préparait à égrener les louanges de IBK, qui n’a pas ouvert la porte.
Président du Haut conseil des collectivités territoriales (HCCT), Oumarou Ag Ibrahim n’a jamais hésité à fuir le pays à chaque fois qu’éclate la rébellion, dont il est un parrain. Que faisait-il à Nouakchott avec la direction du MLNA tout comme à Ouagadougou et à Dakar en compagnie des chefs rebelles ?
L’opinion nationale se rappelle, sans doute, que le président de la Convention Sociale Démocrate (CDS), Mamadou Bakary Sangaré dit Blaise, à bon droit, avait introduit une procédure pour sa destitution à la tête du Haut Conseil des Collectivités pour «vacance de poste». C’était lors de la première assemblée post-crise. L’Adema, fort de sa majorité, a bloqué cette velléité, pourtant bien fondée, de Blaise. La mauvaise foi, sinon la complicité des Autorités de la Transition ont fait le reste ; des hommes qui n’ont jamais aimé le Mali.
S’il lui a toujours été facile de jouer sur la naïveté d’ATT et de Dioncounda, il n’est pas parvenu à tromper la vigilance de la population de Goundam, qui avait suivi toutes ses connivences avec les indépendantistes ; le vote sanction, à lui infligé lors des dernières élections législatives, est sans conteste bien méritée. Pas question pour la population de Goundam, ébranlée par cette rébellion, d’élire au Parlement un homme aux multiples facettes.
La sanction du peuple ne fait que commencer, Oumarou Ag Ibrahim peut attendre le reste, ainsi que les autres orphelins du régime ATT. Comme l’a si bien dit le président Nicolas Sarkozy : «Il ne sert à rien de maudire la pluie, car elle finira un jour ou l’autre par céder la place au soleil».
Brin COULIBALY