Torokorobougou et Badalabougou
En vue de constater le déroulement du scrutin de l’élection législative partielle de la commune V, nous avons sillonné les différents centres. A notre passage aux Centres Mamadou Guindo Simaga 1er et 2ème cycle à Badalabougou, les électeurs manquaient à l’appel. Dans les 34 bureaux de vote que comptent lesdits centres, c’est le désespoir qui se lisait sur les visages des agents électoraux. A titre d’exemple, à 9h55, le président du bureau N° 6 nous a indiqué l’enregistrement d’1 seul votant sur 450 inscrits. A 10 h00, le président du bureau N° 26, Bourama Gana affirme avoir reçu 2 votants sur 487 inscrits. Cette faible affluence était perceptible dans les autres bureaux.
Les coordinateurs des deux centres, Abdou Coulibaly et Abdoulaye Traoré, expliquent cette situation par le manque d’engouement et la fatigue du mois de ramadan.
Au groupe scolaire du quartier Mali, les présidents des 17 bureaux estiment qu’il n’y a pas de différence entre le 1er et le second tour de ce scrutin en termes d’affluence. Car, précise le président du bureau n°17, Lassina Mariko, « à 10h 34 mn, nous avons reçu 35 votants sur 484 inscrits. Au premier tour on était à 40 votant à 11 heures». Dans le bureau n°10, à 10h34 mn, il y avait 22 votants sur 481 inscrits. A noter que les autres bureaux maintenaient le même rythme.
A Torokorobougou, c’était la désolation. Les agents électoraux attendaient désespérément les électeurs. Le bureau n°5 où les agents dormaient, faute d’électeurs, on n’enregistrait que 12 votants sur 500 inscrits à 11h00. Au même moment, le bureau n° 2 n’avait reçu que 15 votants sur 500 inscrits.
Pour le coordinateur dudit centre, Sikou Koné, cette faible affluence peut s’expliquer par le manque d’intérêt des électeurs des candidats disqualifiés de ce scrutin et la méconnaissance des deux candidats en compétition par la population. Et cela s’ajoute les exigences du mois de carême.
Daoudabougou et Kalaban
Les électeurs se font désirer
Au passage de notre équipe de reportage au centre Kankou Moussa de Daoudabougou aux environs de 8heures 30, l’affluence n’était pas à la hauteur de l’enjeu. Ce centre compte 10 bureaux de vote avec un nombre total de 4653 inscrits. Kassim Koné, coordinateur du centre, nous a confié que cette fois-ci, tous les matériels électoraux sont au complet et les agents électoraux sont tous présents. « Nos bureaux de vote ont été ouverts à 8 heures précises, conformément à la loi électorale. Mais malheureusement, les électeurs ne viennent pas encore .Peut-être, ils viendront après », a-t-il affirmé. Au bureau n° 3 dudit centre, à 9 heures, un seul votant a été enregistré. Et le bureau n° 2 n’en comptait que 2. Quant au centre de vote Daoudabougou II, c’est le même constat. Les matériels électoraux au complet, les agents électoraux présents mais les électeurs se font désirer. Fodé Diabaté, coordinateur du centre, affirme que son centre compte 22 bureaux de vote avec un nombre d’inscrits d’environ 10274. « On attend les électeurs. Il n’y a pas beaucoup d’affluence pour le moment. Comme c’est le mois de carême, certains viendront peut-être dans l’après-midi », a t-il espéré. Ibrahim Diawara, président du bureau n°12 de ce centre soutiendra qu’il n’a enregistré qu’un seul votant de 8heures à 10 heures. « Les électeurs ne sont pas encore sortis. Les gens sont démotivés à cause de l’attitude des hommes politiques », a-t-il dit. Au Centre Daoudabougou I, qui compte 19 bureaux de vote avec un nombre d’inscrits d’environ 8873 personnes, c’est le même son de cloche. Bassi Sidibé, président du bureau n° 2, nous a fait savoir qu’il n’a enregistré que 4 votants. « Il n’y a pas d’affluence. Certainement, beaucoup de gens qui étaient venus la fois dernière n’ayant pas pu retrouver leur bureau de vote se sont découragés cette fois-ci », a-t-il affirmé. Au centre Kalaban-coura public, qui compte 76 bureaux de vote, c’est le constat : matériels électoraux au complet, agents électoraux présents, mais les électeurs viennent à compte-goutte.
Sabalibougou-Garantiguibougou-Bacodjicoroni
Un léger mieux dans le dispositif par rapport au premier tour
Contrairement au premier tour où le désordre a empêché plusieurs électeurs de voter, car n’ayant pas pu retrouver leurs bureaux ou leurs centres de vote, le second tour a connu une légère amélioration dans le dispositif électoral. Mais l’affluence reste toujours timide. C’est ce qui ressort de notre constat dans quelques centres au niveau de Sabalibougou, Garantiguibougou et Bacodjicoroni.
Au centre Cfigs de Sabalibougou, ce dimanche matin, ce n’est pas l’affluence des grands jours. Elle est timide comme au premier tour, cependant, la Direction Générale des Elections (DGE) a pris des dispositions pour faciliter aux électeurs de retrouver leurs bureaux de vote. Ici, dans les 12 bureaux que compte le centre, le matériel et les agents électoraux sont sur place. Aucune difficulté majeure n’est à déplorer, selon la présidente du centre, Traoré Ndèye Mademba Sy. C’est plutôt l’affluence qui n’est pas au rendez-vous, même si elle est mieux par rapport au premier tour. A notre passage vers 12h, dans le bureau de vote N°12 par exemple, sur 500 inscrits, il n’y a que 10 votants.
Au centre unique de Garantiguibougou, c’est le même constat, le dispositif de la DGE est sur place. L’affluence n’est pas grande, mais nettement mieux que le premier tour. Kanta Dembélé, Président du centre, estime que cela est dû au mois de Carême, et espère la voir s’améliorer avant la fin de la journée.
Même son de cloche au centre Sacré cœur de Bacodjicoroni, l’affluence est timide mais légèrement mieux par rapport au premier tour. Dans le bureau de vote N°4, sur 490 inscrits, il y avait 21 votants à la mi-journée. Ici, on a pu constater quelques cas de tentatives d’intimidation et d’achat de conscience des électeurs de la part du camp d’une liste en compétition. Les forces de l’ordre sont intervenues pour les vider de la cour du centre. Le Président Cheick Kader Maïga a déploré ce fait qui n’honore en rien notre démocratie.
Oumar Konaté, Boubacar SIDIBE et Harber MAIGA
La question de légitimité des députés à l’AN se pose avec acquitté. Ils se disent représenter la population alors que personne d’entre eux n’a été élu par 50% des électeurs inscrits. La désignation des candidats doit émanée de la population et non des états majors des partis politiques.
Tous pourri
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