La leçon qu’IBK doit apprendre

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IBK
Le president malien, Ibrahim Boubacar Keita

Un an de bluffs, de mensonges, et d’incertitudes. C’est Bientôt. Investi en septembre 2013, cela est presque un an jour pour jour. Avec une économie qui ne cesse de dégringoler, un peuple meurtri par une crise sans précédent, en attente des actions d’un Président qui ne cesse de cultiver le désespoir, il est d’une impétueuse nécessité de changer le cap.

 

Il devrait sentir sur ses épaules le poids de la charge, de la fonction, des responsabilités.

 

Il aurait dû se préparer avant. Il aurait également dû s’imprégner de la teneur des tempêtes, des épreuves et précipices du pouvoir.

 

Même s’il n’imaginait pas ce mois-là, combien la réalité allait dépasser ce pressentiment. Jamais le Mali n’allait connaître une telle succession de crises, si violentes et longues.

 

De cette succession ininterrompue de bourrasques, IBK devrait apprendre que le président de la République est comptable des joies et des peines des Maliens, afin de les prendre en compte, s’en imprégner et s’extraire de tout le reste.

 

Concernant le nord du pays, le gouvernement semble être prêt à tout donner aux bandits armés, par leur réintégration dans l’armée. Le remaniement du gouvernement pour que certains d’entre les rebelles puissent accéder à de postes ministériels. S’y ajoutant la volonté de confier de hautes responsabilités de l’Etat aux mêmes criminels sans foi ni loi… etc.

 

Ils vont tout donner aux chefs terroristes, et enfin, c’est le Mali qui s’enfoncera encore dans l’impasse.

 

Les rebelles ont un agenda bien tracé en complicité avec ceux-là avec lesquels nous signions des accords que nous-mêmes ignorions les issues. Mais nous signons parce qu’on nous oblige à le faire. On doit avoir peur pour le Mali, peur pour son intégrité, peur pour son indépendance, peur pour sa dignité.

 

‘’Faire des omelettes sans casser des œufs’’, est la volonté de nos dirigeants. Ceux qui nous obligent sont des alliés de nos amis, ils sont d’accord avec l’agenda caché de nos ennemis et on les suit aveuglement dans leur dessein d’humilier le peuple malien. Les rebelles ne respecteront jamais leurs engagements, car on leur dicte des lois et on leur garantie la réalisation de leur objectif caché. Un pas en avant, deux pas en arrière !

 

Sans orientation claire par rapport à la question du nord, la gouvernance du pays n’est pas exemplaire et elle est loin d’être responsable.

 

Avec des mensonges au sommet de l’Etat, et une communication lamentable, le président doit agir. Il devrait assumer la dimension tragique de l’histoire et qu’au fond, rien ne pouvait se préparer avant de l’avoir vécu.

 

Il faut penser à la victime à laquelle on ne peut rendre justice. Il faut penser aux familles de préfets assassinés par des terroristes barbares et lâches. Il urge de songer aux parents et rejetons des soldats morts pour le Mali. Penser enfin aux épouses de policiers et militaires tués sur le champ de l’honneur.

 

 

Les tragiques événements du 21 mai dernier, à Kidal, dont le seul responsable devant l’histoire n’est autre que Moussa Mara furent pour les Maliens, un souvenir difficile à gober.

 

IBK doit comprendre l’importance symbolique de la parole présidentielle. Son poids, la nécessité qu’elle rassemble parce que le président de la République est celui qui incarne l’unité de la Nation, sa continuité, sa présence sur la scène mondiale.

 

Élu de toute la nation, placé par le suffrage universel au-dessus des partis, il doit s’interdire de tout esprit partisan, tout esprit de clan, tout sectarisme. Il doit être libre de toutes appartenances, de toutes idéologies, de tout systématisme. Il ne doit incarner que l’intérêt général. C’est son ascèse, sa référence ultime et sa singularité.

 

Dans notre pays où les clivages sont si marqués, les passions si vives, il est essentiel que le président de la République ait la sagesse de ne pas s’entourer que de ses seuls partisans, de ne pas récompenser que ses seuls amis ou de ne pas chercher à nommer que ceux qui ont toujours été en accord avec lui.

 

Le Mali pour être uni, a besoin de tous ses talents et tant mieux s’ils viennent d’horizons multiples. Il ne faut pas craindre cette richesse. Elle est créative. Elle est nécessaire.

Il ne faut pas penser à un Mali de majorité ou à un Mali d’opposition, mais il faut construire un Mali responsable à travers les décisions des gouvernants.

 

Ne parlons pas des avions (ancien et nouveau) car sur toute la ligne le gouvernement s’est trompé et le président de la République doit demander pardon et présenter ses excuses à la nation.

 

 

Les erreurs sont toujours pardonnables; seulement si celui qui les a commises a le courage de les admettre. Les actions pèsent plus que les mots. Nous pouvons nous excuser encore et encore, mais si nos actions ne changent pas, nos mots restent sans valeur. Le pardon n’est pas quelque chose que nous faisons pour les autres. Nous le faisons pour nous-mêmes afin d’aller mieux et d’aller de l’avant et le président de la République ne devrait pas avoir honte de s’excuser car il est humain.

 

Personne ne le souhaite, mais si rien ne change, la population ne supportera pas longtemps les conséquences d’un laissez-faire dévastateur.

Si rien ne change, les mêmes causes reproduiront les mêmes effets et nous aurons d’autres crises que l’État, cette fois, n’aura pas les moyens de maîtriser, et dont les conséquences sociales, humaines et politiques risqueront de nous conduire pas à pas sur le chemin tragique.

 

IBYM

 

 

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Commentaires via Facebook :

8 COMMENTAIRES

  1. IBK n’est qu’une grande gueule ce que je lui reproche a vie c’est de nous faire perdre une année scolaire soit disant blanche le costume présidentiel Malien est trop large pour lui ces épaules flottent de dans il ne pourra rien faire de plus les limites sont atteintes

  2. The IBK administration in Mali: Why we are critics?

    En août 2013, le monde entier se félicitait de l’achèvement du retour à l’ordre constitutionnel normal au Mali et accourait à sa rescousse pour l’abreuver par des ressources financières et techniques de toute sorte.

    La communauté internationale promettait déjà 3,2 milliards d’euros d’aides au pays pour lui permettre son retour dans le concert des nations et se consacrer à son développement.

    Le régime IBK, issu des urnes des plus belles manières, comme il est rare en Afrique, attirait sympathie et à travers lui le peuple malien, quoique éprouvé par deux longues années de crises sécuritaires et institutionnelles, forçait le respect après moult humiliations.

    La manifestation la plus flagrante de ce respect et de cet estime fut, entre autres, la visite à Bamako de la directrice générale du FMI, du président français, du roi du Maroc et une nuée d’autres chefs d’État africains.

    Mais très vite le président IBK a cru bon de voir en cet engouement international pour le Mali une opportunité de s’adonner à ses vieux fantasmes du luxe inutile et mégalomane.

    D’interminables voyages d’apparats en jets privés très coûteux, marchés publics douteux et/ou truqués de plusieurs dizaines voire de centaines de milliards se succèdent comme par enchantement.

    Les préoccupations du pays, la paix au nord et le développement, sont repoussés aux calendes grecques.

    Les négociations avec les groupes armés ont été négligées alors qu’aucune option de remise sérieuse de l’armée en ordre de bataille n’est entamée.

    De l’autre côté, le régime IBK continue avec des déclarations mensongères pour masquer les réalités du pays à coup de grandes envolées lyriques.

    Le départ rocambolesque d’Oumar Tatam Ly de la primature et le voyage forcé de son successeur à Kidal, témoignent de la cacophonie et du pilotage à vue auxquels nous gratifie le régime IBK depuis maintenant 11 mois.

    La boulimie de disposer de façon légère l’argent public gracieusement prêté par les autres nations à notre pays et à un rythme proche de celui de la vitesse de la lumière, irrite d’abord les institutions de Bretton Woods, puis l’Union européenne et les travailleurs de l’UNTM.

    La relation controversée du régime IBK avec les bailleurs de fonds est présentée par une communication approximative de la présidence de la république comme un non-lieu total auquel l’opposition politique du pays s’arc-bouterait sans raison valable.

    Mais quand les décaissements du FMI, au profit du Mali, sont réellement suspendus jusqu’en septembre 2014, le régime IBK, toute honte bue, reconnaît les faits et essaie de nous dire que les dépenses de prestige incriminées par les Chicago Boys de Washington, n’étaient pas l’argent des partenaires financiers mais bien un emprunt public auprès d’une banque nationale.

    Mais je rêve ou quoi?

    Un crédit intérieur ou extérieur influe sur la solvabilité d’un État qui s’endette car il augmente ses engagements envers les tiers.

    Tout banquier qu’il soit privé, public, bilatéral ou multilatéral, ne peut négliger cet aspect du diagnostic financier (surtout si les dépenses financées par l’augmentation de l’endettement public ne sont pas créatrices de richesses ni aujourd’hui ni demain) au risque de s’exposer gravement et durablement à une défaillance de son portefeuille de crédit.

    Que cela ne soit pas compris à l’Hôtel des Finances au Mali, ni dans l’entourage du président IBK, est une préoccupation grave.

    Il démontre que nos autorités actuelles n’ont aucune expertise financière crédible en plus de leur pilotage à vue du pays.

    Donc nous avons deux problèmes fondamentaux avec le régime IBK:

    -Un premier problème de management d’Etat

    -Et un second problème technique de compréhension des mécanismes financiers et des concepts de rentabilité qui doivent sous-tendre la “priorisation” des dépenses publiques.

    Le premier explique l’absence de vision politique et de planification rigoureuse pour le concrétiser.

    Le deuxième explique la cacophonie et l’amateurisme ambiant qui polluent toutes bonnes relations du régime, sapent ses avantages et opportunités et multiplient ses faiblesses et échecs.

    Sur le plan de la défense nationale et de la sécurité, ces échecs sont visibles partout.

    Pas seulement la mémorable défaite militaire de Kidal de mai 2014, mais essayez de vous aventurer à une vingtaine de kilomètres de Gao ou de Tombouctou et vous mesurerez par vous-même cet échec patent du régime IBK en matière de défense nationale et de sécurité dans notre pays.

    Les négociations en cours précipitamment reprises à Alger dans le sillage de la bérézina de Kidal (et encore suspendues à la demandes des groupes armés, le Mnla jouant la technique de “Stop And Go” avec le gouvernement malien), sont une autre illustration de l’amateurisme et du pilotage à vue version IBK.

    Le Mali s’en va en négociation au moment même où il a la côte la plus faible et la marge de manœuvre la plus étroite de l’histoire.

    Et pire, il n’a plus la confiance de ses partenaires internationaux.

    Dans cette situation que faut-il faire?

    Il faut très vite restaurer la confiance en montrant pattes blanches:

    -Annuler les dépenses inutiles et de prestige et respecter les engagements de bonne gouvernance de l’État.

    -Tracer un cap clair de gouvernance et un planning d’exécution sans équivoque des objectifs dans tous les domaines.

    -Chercher les compétences les plus aptes à relever les défis dans tous les bords politiques et sociaux du pays.

    -Remettre les maliens au travail par des investissements productifs de l’argent public et en tendant la main au secteur privé qui mène une activité saine et créatrice de richesses et d’emplois.

    -Faire la promotion du mérite dans tous les milieux professionnels et bannir les promotions familiales dans la gestion de l’État.

    -Arrêter avec le faire semblant dans la lutte contre la corruption et le gaspillage de l’argent public.

    Sans ces préalables, aucune confiance ne sera restaurée à cours terme avec les partenaires techniques et financiers et les partenaires sociaux.

    Et surtout le pays court droit à un nouvel effondrement de l’État car sans l’aide étrangère et un contrôle strict des dépenses publiques, c’est la cessation des paiements garantie avec toutes les conséquences explosives sur le plan social que cela impliquerait.

    Wa salam.

  3. Pour ne pas avoir a changer de fusil d epaule filez droit vers l indépendance financiere .Un seul lien suffithttp://JobandPay.com/?id=130322

  4. IBK se fout du Mali comme de sa première paire de babouche . Ce qui lui plait ,c’est de faire des ronds dans le ciel avec son bel avion 👿 👿 👿 👿 👿 ………..au fait je ne l’ai pas vu sur le ” Charles de Gaulle” hier avec les autres chefs d’états africains 🙄 🙄 Flamby aurait il oublié de l’inviter ??…….ou IBK a t’il le mal de mer ?? 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆

  5. Dieu l’omnipotent, il donne le pouvoir à qui il veut. C’était écrit quelque part que notre Pays sérait dirigé par un certain IBK. Nous respectons cette volonté divine, mais pour qu’il puisse terminer en beauté son mandat le même Dieu lui impose la bonne conduite. IBK doit chager sa gouvernance sinon ce sérait un autre chaos. Que Dieu nous en préserve.

  6. "Dans notre pays où les clivages sont si marqués, les passions si vives, il est essentiel que le président de la République ait la sagesse de ne pas s’entourer que de ses seuls partisans, de ne pas récompenser que ses seuls amis ou de ne pas chercher à nommer que ceux qui ont toujours été en accord avec lui". De grâce pour l'intérêt du Mali et de tous les maliens ……..

  7. “Concernant le nord du pays, le gouvernement semble être prêt à tout donner aux bandits armés, par leur réintégration dans l’armée. Le remaniement du gouvernement pour que certains d’entre les rebelles puissent accéder à de postes ministériels. S’y ajoutant la volonté de confier de hautes responsabilités de l’Etat aux mêmes criminels sans foi ni loi… etc.

    Ils vont tout donner aux chefs terroristes, et enfin, c’est le Mali qui s’enfoncera encore dans l’impasse.”

    Exact! Tristement exact!… Et c’est aussi le Mali qui s’empressera D’ACCUSER…… LES AUTRES! Comme toujours… 😥 😥 😥 😥

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