Leçon de géopolitique : Le film d’horreur Donald Trump prend vie

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Donald Trump, élu président des Etats-Unis, arrive pour faire une déclaration, le 9 novembre 2016 à New York
Donald Trump, élu président des Etats-Unis, arrive pour faire une déclaration, le 9 novembre 2016 à New York

Donald Trump qui se voulait l’incarnation de l’ « American Dream » à travers sa réussite dans le milieu des affaires est aujourd’hui devenu  l’ « American Nightmare » de beaucoup de ses concitoyens et de milliers d’africains, analystes et hommes politiques à travers le monde. Ainsi, après la vive émotion qu’a suscitée l’élection du génialissime premier président noir de l’histoire des Etats-Unis d’Amérique en 2008, voilà qu’en 2016, l’électorat américain élit l’homme politique le plus controversé de son histoire. Ceux qui pensaient que la série des « Premières » continuerait avec l’élection de la Première femme présidente de l’Amérique ont finalement déchanté. L’électorat américain est bien paradoxal, capable du meilleur comme du pire en alternant seulement en l’espace de deux mandats présidentiels, le génial et le pire, l’espéré et l’inattendu, l’élégant et le rustre.

Comment un peuple aussi sophistiqué et cultivé que le peuple américain a-t-il pu élire un homme aussi inculte, ignorant tout des rouages de l’Administration d’Etat et des méandres de la géopolitique internationale et surtout d’une indélicatesse verbale jamais observée de mémoire d’américains ? Cette question restera pendante jusqu’à la prise de fonction officielle de Trump et la prise de ses premières décisions importantes. Tout de même, il est bien connu que l’américain lambda est attiré par tout ce qui touche au « Show ». Donald Trump, magnat de l’immobilier et de la télé-réalité, qu’on l’aime ou qu’on le déteste, ne laisse personne indifférent. En face, on avait une Hillary Clinton, véritable bête politique dont les compétences, fait rarissime,  ont été vantées par le couple présidentiel sortant, l’establishment américain et même par certains élus républicains. D’autres questions taraudent l’esprit des géo-politologues du monde entier : Qu’adviendra-t-il des dossiers iranien, syrien sous la présidence de Trump ? Quid de l’ObamaCare qui aura, tout de même permis à 20 millions d’américains d’accéder à des soins médicaux à bas prix, malgré l’opposition viscérale du Congrès largement sous la coupe des républicains ? Quelle seront les relations des Etats-Unis avec ses alliés traditionnels et incontournables tels que l’Arabie Saoudite ou l’Egypte sachant que Trump a ouvertement prôné l’interdiction  de l’accès du territoire américain aux musulmans ? Pour le moment, l’heure est bien trop tôt pour toute analyse sérieuse. Mais, au-delà, l’épouvante frayeur  est bien à et réelle. Les Etats-Unis viennent d’élire un homme que d’aucuns qualifiaient de psychopathe et d’abrupte, car agissant sans se soucier des conséquences de ses actes ni de ses dires.

Extraits choisis sur les écarts verbaux du 45ème  président des Etats-Unis d’Amérique

D’entrée de jeu, Donald Trump avait choisi ses cibles, les noirs, les hispaniques, les musulmans et les femmes. Une de ses phrases devenues célèbres sur le continent noir aura été : « je n’ai rien contre les africains… pourvu qu’ils ne soient ni noirs, ni arabes, ni musulmans ». Ou encore, « Certains Africains sont des sots paresseux, tout juste bons à manger, faire l’amour et voler ». Il qualifie les africains comme des « ennemis du progrès » dont les germes seraient contenus dans les afro-américains. Il serait intéressant de savoir comment, celui qui pensait que les frères et sœurs kenyans de Barack Obama, tout comme lui, devraient être expulsés vers le Kenya pour mettre l’Amérique en sécurité, sera reçu lors de sa première visite sur le continent noir. Quant aux femmes, il ne les épargne point et ce depuis bien longtemps. Le Washington Post révélait une vidéo datant de 2005 où il disait : « Vous savez, je suis irrésistiblement attiré par les belles femmes. Je commence par les embrasser tout de suite, comme un aimant. Je les embrasse, je n’attends même pas. Quand t’es une star, elles te laissent faire. Tu peux tout faire…». La palme de ses déclarations revient sûrement à ce tweet où il prend à partie Hillary Clinton : « si elle ne peut pas satisfaire son mari, qu’est-ce qui lui fait penser qu’elle pourra satisfaire l’Amérique ? ».

Les écarts de langage et autres frasques de tous genres de Donald Trump sont d’une telle vulgarité et insanité, que l’on pourrait les recenser pour en faire une encyclopédie, parce qu’un  dictionnaire ne suffirait pas. Il aura, tout de même, su jouer sur la peur des uns, le populisme et le malaise des autres.  Le  concept du « Nous contre Eux » en faisant allusion à une certaine bureaucratie américaine, riche et corrompue lui aura réussi. Parlant toujours dans un anglais toujours populaire et argotique, bon nombre d’électeurs blancs peu instruits se sont vus en lui. Pour le reste, espérons tout simplement que le peuple américain ne se soit pas « Trumpé » d’homme.

Ahmed M. Thiam

thiam@journalinfosept.com

Commentaires via Facebook :

2 COMMENTAIRES

  1. “Je n’ai rien contre…….” “Certains Africains sont des sots…. “QUI DIT LE CONTRAIRE ?OU MOINS LUI IL A DIT CELA
    CERTAIN NE LE DIT PAS MAIS AGIT COMME CA ,C’EST LE PLUS DANGEREUX DES ELITES.AFRIQUE !ATTENDS TOI AU CONTRAIRE DE TOUT CE QUE TU PENSES.
    SI TU LEVE TA MAIN DROITE QUE TU N’AS PAS BESOIN DE L’AUTRE ,RELEVE LA MAIN GAUCHE QUE L’AUTRE N’AURA PAS BESOIN DE TOI .

  2. Africains restés à polémiquer sur trump au lieu de faire face aux fléaux qui minent l’afrique corruption (vol)…

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