Présidentielle 2013 – Pourquoi les candidats ont boudé Ségou : Dans les mosquées et sur les places publiques, la fatwa est prononcée contre certains hommes et partis politiques

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En télévision, on appelle ça zapper. Les candidats à la présidentielle du 28 Juillet 2013 ont superbement ignoré Ségou pour faire le lancement de leur campagne. Et ce ne sont pas, tant les infrastructures, les électeurs et la position stratégique de la ville qui font défaut. Même les natifs de Ségou Sido Diarra ani Balanzando ont réservé la primeur de leur début de campagne ailleurs que là où est enfouie une partie de leur nombril. Alors, l’homme de la rue à Ségou, pantois et médusé se dit boudé ! Mais pourquoi ? Décryptage.

 

affichage Segou.

 

Avant même le début de la campagne présidentielle, nous plaisantions avec l’un des candidats potentiels s’il voulait bien faire honneur à Ségou en y procédant au lancement de sa campagne. Nous avions été autant surpris par son niet catégorique que par son tour d’ironie. Il nous a dit haut et fort qu’il préférerait faire son lancement à Téméra dans le cercle de Bourem ou sur les dunes nues de Farach dans le cercle de Goundam. Et comme nous étions très curieux de savoir pourquoi, il nous dit sèchement qu’il s’en tenait à l’histoire. Hasard ou pas, (mais dites nous que 28 candidats quand même !) confirmation est faite de ce que disait l’autre à l’ouverture de la campagne pour les présidentielles, aucun candidat n’est venu dans la cité des Balanzans pour faire son lancement et mieux, même ceux là qui sont de Ségou ont préféré aller planter leur tente ailleurs.

 

Toutes les capitales régionales ont été prises d’assaut par les équipes de campagne. Kayes,  Koulikoro, Sikasso, Mopti, et même Nioro, voire Koutiala, Niono et Bougouni.  Notre belle cité a été carrément évitée comme si cela avait été écrit ou dicté de quelque part. L’interplanétaire Cheick Modibo Diarra n’est pas venu, défiant les 50 000 places du Stade du 26 Mars ; le célèbre avocat Maitre Mountaga Tall n’est pas encore venu. Que dire du géologue Dramane Dembélé de Pélengana ou du Docteur Soumana Sacko de Niamina, parce que l’histoire lie cette localité de Koulikoro à Ségou (rappelez vous des 2 Lamine de Sansanding et de Niamina). Ce n’est pas non plus le sanois Jeamille Bittar qui viendra s’y illustrer. Bref, s’il ne s’agit pas d’un boycott, il est à reconnaitre que le vide a été fait au tour de la ville de Da Monzon au point que même le simple quidam ici se perd en conjoncture et en supposition. Fait encore difficilement compréhensible si l’on sait que Ségou de par sa population est un réservoir de voix ou d’électeurs à conquérir.

 

Cependant, nonobstant le bien fondé de certaines analyses, nous situons la grande méfiance de nos candidats à quatre niveaux : historique, politique, superstition et même religieux. Historiquement parlant, certaines péripéties de l’histoire de Ségou ont collé une étiquette peu glorieuse au ségovien, du moins à Ségou, un cliché pas facile à se déteindre : « Ségou ni djanfan ». Autrement dit Ségou et la trahison. Cette hantise de la trahison ne s’est jamais estompée. Ainsi donc, pour beaucoup de nos candidats, il était malaise de venir y faire le lancement de sa campagne au risque de prêcher dans le désert d’Essakane comme dirait l’autre. Sur le plan politique, il se dit qu’à Ségou beaucoup de partis politiques sont truffés d’hypocrites prêts à faire les prêcheurs en eau trouble. Peut être vrai, peut être faux. Ou alors qu’à Ségou, il n’y a pas cette race de politiciens capables ou ayant le don du rassembleur de profession. A croire même que certains piaffant et criant sur les radios ou sur les places publiques ne sont pas capables de se faire élire dans leur propre famille. Et alors, peut-on prendre le risque d’échouer avant même d’avoir commencé.  Donc, tout sauf Ségou.

 

Ne nous trompons pas, même si c’est à un degré différent, le malien est superstitieux. Parce que cela est dans notre culture et ce n’est, ni la religion, ni la science qui nous enlèvera de la tête. Le malien consulte, se fie aux augures, aux devins, et que savons-nous encore pour orienter sa vie. Or, il se trouve qu’un charlatan très populaire venu de Bako (derrière le fleuve) a fait dire par son oracle, que malheur à celui-là qui fera le lancement de sa campagne à Ségou. Celui-là, disait-il ne sera jamais président du Mali. Cette prédiction, réalité ou bluff a eu raison sans douter de l’ardeur de certains de nos présidentiables qui s’apprêtaient à s’y rendre. Religieusement, s’il faut parler ainsi, une certaine association sillonne le Mali.

 

Dans les mosquées et sur les places publiques la fatwa est prononcée contre certains hommes et partis politiques. Cette association mise à mal dans certaines localités n’a pas eu de problèmes à faire asseoir son message à Ségou pour des motifs liés à des évènements politiques récents. Dommage que dans notre cité, on n’ait pas fait tôt de comprendre que la religion est bonne conseillère dans les mosquées, les églises et même les autels, mais dès que cette religion se mêle de la politique, elle accouche du fanatisme et de l’intolérance. Heureusement et encore une fois, ne soyons pas dupes, on sait pour qui roule cette association et que sa motivation n’est pas toujours religieuse.

 

En conclusion, il revient à Ségou, aux ségoviens de se lever, se mettre debout pour relever le défi et même l’humiliation. Il est impérieux que Ségou, par son engagement, arrive à prouver à la face du monde, à la face de tous les maliens qu’il est incontournable pour la victoire finale de tout candidat, par ses potentialités économiques et par le nombre de ses électeurs. Mais ne l’oublions pas, car il est bon de le rappeler, cet adage cher aux ségoviens : « On peut divorcer quelqu’un à Ségou mais tous finissent par se rendre à Ségou »

 

Moutta       

 

 

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12 COMMENTAIRES

  1. je suis vraiment désole de lire tous ces insultes contre segou ou de ces rois qui ont pendant des siècles défendus notre chère patrie contre toute sorte d,attaque exterieur .regardez vous meme aujourd,hui ou nous en somme dans ce pays a cause de certain traite assoiffe du pouvoir d la corruption calomnie, bref des indignes es ce tous ces politicien sont natif de sagou?.soyons serriez ne traitons pas segou comme une ville de trahison.n,oublions pas que beaucoup de nos respectueux leader religieux pour ne pas citer de nom sont natif de segou .alors pour quoi peut on traiter cette ville de trahison .respectez segou respectez toute les ville du mali.

  2. Ne vous foutez pas de nous heim, Segou est la ville la plus démocratique du Mali c’est pour cela on n’aime pas le consensus qui a failli emporter notre pays. Si les autres sont des oiseaux qui ne suivent que ceux qui sont devant sans chercher à savoir où ils vont, nous on demande où on va.

  3. Ne vous foutez pas de nous heim, Segou est la ville la plus démocrtique du Mali c’est pour cela on n’aime pas le consensus qui a failli emporter notre pays. Si les autres sont des oiseaux qui ne suivent que ceux qui sont devant sans chercher à savoir où ils vont, nous on demande où on va.

  4. “Segou yo ma bi kon Segou dé, nga han ma si Segouta bali tè”.Moi je suis natif de Bamako.IL parait que pour avoir 1 seul sachet de Mali-Lait à Ségou, il faut déposer ta pièce d’identité et même une copie d’extrait de naissance! 😆 😆 😆

  5. Joli Constat Mr MOUTTA, donnant Matière à reflechir autant pour Segou Que son Frere Koulikoro (Niamina). Deux villes au centre du Mali mais deux Mourrante(comme capitale region),economuquemment et culturellement. Les populations de ces deux villes ont cultivé des comportements( a l’antipode du Bambara d’antan)associaux,tous marchent en rang dispersé et jamais de consensus autour de quelque chose! a la limite que l’on pourrait qualifier d ‘egoîsme!
    La Candidate Chato ne pouvait pas savoir pour koulikoro!
    Avec toutes mes Excuses ! Mais le constat est là qu’aucune de ces familles de ces villes ne veut voir le fils d’une autre famille voisine monté sur un piedestal.L’engagement n’est plus sacré,la parole donnée ne le serait plus non plus! qu’est ce qui reste?
    cCHANGEONS IL EST TEMPS§!!!!

  6. Bazoumana Cissoko avant sa mort a déploré le caractère camélion de la generation actuelle de la plus belle ville historique de Ségou. Abdoulaye Diabaté a également regretté la disparution des attributs du “bamanagna”. Mamadou Guittar fut désolé de la calomnie , de la trahison de sa generation de Ségou. Ségou des braves guerriers , Ségou des saints musulmans n’a point réagit à l’affront subit par un de ses valeureux fils qu’est Cheick Modibo face à l’étranger Sanogo. Damonzon , Bitton , N’golo le regretteront. Vive les familles Diarra, Coulibaly, Somono , Djiré , la famille Sosso , la famille Guindjo et autres. Mon pardon à tous les Ségoviens.

  7. Pas plus qu’hier je discutais du cas ségou à un étranger qui s’étonnait du manque d’engouement des présidentiables pour ségou. Au délà de tout ce que vous venez de dire M. Moutta, il faut comprendre une fois pour toute, Ségou est un reservoire d’électeurs extrêment éparpillés. Sur le plan politique, dans les familles, les ségoviens sont plutôt adversaires que partenaires. Le Ségovien de nature est jaloux de son indépendance d’esprit. Aussi, il préfère te choisir que de le faire tenter de te chosir. Il n’aime pas faire adhérer quelqu’un à son choix, préférant surtout avoir un débat contradictoire avec lui, autrement dit, Il préfère plutôt le débat que l’inanimité autour de quelque chose ou d’un sujet. Quand un Modibo Sidibé s’appuie sur Aman Niang à Kayes, il peut compter au moins sur les 95% de ses partisans et sympatisans. Mais quand un IBK va s’appuyer sur Mountaga Tall à Ségou, il ne doit même pas compter sur les 10/100 des électeurs des familles Tall de Ségou, encore moins la population électorale de Ségou. Par ailleurs, en ce qui concerne Cheic Modibo Diarra, sa carrière à la NASA ou son expérience de premier ministre n’entousiasment pas du tout les ségoviens. Ségou, c’est le “IOWA malien”

    • Aha, frere darou toi tu as compris la Chose. Mettons ces mythes non senses a la poubelle.

  8. “DJANFA DOUGOU MAGNY”
    AMADOU AYA SANOGO EN EST UNE PARFAITE ILLUSTRATION.
    “A YE MALI BE DE DJANFA”!!!!

    • Pour quoi Sanogo ? Pour quoi pas Dra Dembélé qui est de ségou, mais en campagene vu la place de l’Electorat de Sikasso, il se dit maintenant Sikassois. Sikasso ne te connait pas.

  9. Il faut arrêter de financer ces partis et allouer la somme prévue pour le nettoyage de ces gnamagnama

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