Le bras de fer entre le clan Dr Bocary Tréta, président du Rassemblement pour le Mali (Rpm) et l’ancien ministre Me Baber Gano non moins secrétaire général du parti a connu son épilogue le 12 juin dernier à la Cour suprême par le rejet du pourvoi de Dr Tréta et compagnons contre l’arrêt 216 de la Cour d’appel de Bamako. Une occasion saisie par Me Gano pour clarifier la teneur judiciaire et les conséquences politiques de cette décision de justice. C’était à la faveur d’une conférence de presse le mercredi dernier à l’hôtel Meridiana ex Kempeski.
Plusieurs cadres du parti des Tisserands ont pris part à cette conférence de presse. Il s’agit du conférencier principal Me Baber Gano, de l’ex président de l’Assemblée nationale Issiaka Sidibé, de l’ancien questeur de l’Assemblée nationale, aujourd’hui membre du CNT, Mamadou Diarrassouba, de l’ancien ministre Mahamane Baby….
Pour le conférencier, secrétaire général du Rpm, ex parti au pouvoir, la tenue de cette conférence est un engagement qu’ils avaient pris pour informer la presse et l’opinion de l’avancée de ce dossier judiciaire entre des cadres du parti relatif à la violation des textes par la tendance dirigée par Dr Bocary Tréta. A en croire Me Gano, depuis le lundi 12 juin le feuilleton judiciaire est arrivé à son terme par l’arrêt de la Cour suprême avec le rejet du pourvoi du camp Tréta contre l’arrêt 216 de la Cour d’Appel.
Après le rejet de ce pourvoi, cette décision de justice leur confère selon lui plusieurs opportunités. “Premièrement, cet arrêt met fin aux fonctions du bureau politique national issu du congrès d’octobre 2016. Deuxièmement, il a annulé la résolution et la recommandation spéciale adoptées lors du comité central des 28 et 29 décembre 2021. Troisièmement, l’arrêt a annulé la candidature, l’auto proclamation de Dr Tréta comme candidat du parti. Quatrièmement, l’arrêt a clarifié que le bureau politique national mis en place en octobre 2016 dont le mandat avait pour effet trois ans est arrivé à terme et que les membres ne pouvaient plus répondre de leur fonction, de leur responsabilité au sein du Bureau politique national”, a précisé M. Gano. Selon le secrétaire général du Rpm, il y a lieu de retenir sans autre intox ou instrumentalisation qu’à partir de cet arrêt, les fonctions du président du bureau politique national, Bocary Tréta, sont terminées.
“Nous avons gagné cette bataille judicaire parce que nous nous sommes dits que le parti doit avoir une mœurs politique, une culture politique c’est le respect des textes et du règlement intérieur. IBK n’a jamais porté atteinte au règlement, au fonctionnement du parti. Il était impérieux pour que des cadres comme nous se lèvent pour que nous ayons un parti sain, de justice, envié”, a soutenu Me Baber Gano. Cependant, il a eu le triomphe modeste précisant que cet arrêt de la Cour suprême ne sera nullement pris par eux comme un acte de triomphalisme sur un camp contre l’autre. “Il s’agit pour nous de prôner le rassemblement et la cohésion au sein du parti. En tant que secrétaire général, si je ne sonne pas la remobilisation, je serais indigne de mes fonctions. Je suis un secrétaire général mis en place par la confiance du président feu Ibrahim Boubacar Kéïta, je me dois, pour la mémoire du défunt président de sonner la remobilisation. Je ne suis pas un facteur de division et ceux qui m’entourent ne le sont non plus”, a déclaré Me Baber Gano. Il n’a pas aussi oublié de rappeler qu’ils ont accompagné la transition, prôné la paix, la quiétude dans ce pays.
Kassoum Théra