Après 2002 et 2007, l’honorable Ibrahim Boubacar Kéita mettra tous les moyens de son côté pour se hisser sur la colline du pouvoir pour succéder à ATT. Le soutien que plusieurs formations politiques dont le MIRIA, le FAMA, l’UM-RDA, l’UMP viennent de lui apporter ressemble à un défi qu’IBK voudra relever à tout prix.
L’on ne le dira jamais assez. Ça passe ou ça casse pour IBK et le RPM à compter de l’élection présidentielle du 29 avril 2012 prochain ! Le président du Rassemblement pour le Mali (RPM) et ses principaux lieutenants mettront toutes leurs forces dans la bataille électorale pour la conquête du pouvoir l’année prochaine. L’infatigable prophète de la trilogie "Dieu, le Mali et ma conscience" sera, avec foi et toute sa force de caratère, sur la ligne de départ dans la course pour la succession du président Amadou Toumani Touré. Cette fois, avec un certain nombre de formations politiques venues en renfort à son aura qu’on dit inoxydable, malgré la petite traversée du désert enregistrée par son parti. Le parti du tisserand a apparemment tissé du mauvais fil, ces dernières années(après 2007) par un effacement sur le terrain politique laissant d’autres formations politiques lui ravir la vedette. Fort heureusement pour les tisserands, leur leader a su marquer les consciences du peuple à travers ses six années durant lesquelles il a été le chef du Gouvernement de poigne sous le président Alpha Oumar Konaré et ses cinq années passées à la tête de l’Assemblée nationale. Il semble que l’homme a séduit les populations par le changement qu’il a apporté dans sa gestion des affaires publiques.
Sur plusieurs dossiers brûlants, IBK avait apporté sa touche, son impact. La crise de l’école, le dossier du Nord, la bonne gouvernance avaient reçu leur coups de semonce. Plusieurs acteurs politiques n’hésitent à reconnaître à l’homme une capacité à changer le destin d’une nation. Ce sont, du reste, ces appréciations qui ont été exprimées, le samedi 29 octobre dernier, dans la salle de presse du Centre international de conférences de Bamako, " l’appel à candidature à IBK ". Amadou Soulalé, Pr Mamadou Kassa Traoré, Pr Amadou Touré auxquels se serait ajouté Bocar Moussa Diarra de l’UM-RDA Faso Jigi et les autres leaders des neufs partis signataires ont souligné les qualités d’«homme courageux et intègre, pétri de patriotisme, un homme d’honneur qui a un profond respect des autres et de la chose publique, un homme ayant un sens élevé de l’Etat et qui en a l’expérience, un homme respectueux de nos valeurs traditionnelles».
Il apparaît aujourd’hui que leader se trouve au point culminant de son parcours politique. Seule la plus haute charge de l’Etat, celle du président de la République manque à son prestigieux parcours. Contrairement aux autres candidats potentiels qui n’ont pas été à la fois Premier ministre et président de l’Assemblée nationale. En outre, IBK est à quelques encablures de sa retraite politique. Si donc, il ne parvient pas à se faire élire à l’issue de la prochaine élection présidentielle, il devra faire définirtivement une croix sur cette ambition de servir, au plus haut niveau le Mali qu’il aime tant. IBK et le RPM, si près du but, jouent donc leur va-tout !
Bruno D SEGBEDJI
