Le Rassemblement pour le Mali est un parti qui a fait beaucoup parler de lui de sa création en 2001 à la fin des élections générales de 2002. Tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles pour le parti jusqu’à la date à laquelle le RPM, pour ses prises de positions radicales, avait décidé d’animer l’opposition parlementaire. Dès lors, ce fut le début d’une baisse progressive de son audience auprès de l’électorat.
En effet, jadis majoritaire à l’Assemblée Nationale après les législatives de 2002, le RPM ne vient plus qu’en troisième position après l’Adema et l’URD. Les raisons en sont bien simples. Il y a eu des cascades de démissions du parti du tisserand, lesquelles ont engendré le FDM, la CODEM, l’UDM. Dès lors, peu de gens comptaient avec le RPM. Cependant, dans la perspective des élections de 2012, les ténors du RPM ne sont pas en reste. Ils ne sous-estiment pas leur force de frappe électorale. Cependant, ils ont décidé de miner le terrain politiquement sans tambour ni trompète.
Selon des indiscrétions, au RPM, on est en train de changer de méthode d’approche, de stratégie de mobilisation des électeurs. Ainsi, jusqu’au moment opportun le RPM fait sillonner le terrain par des délégations qui ont choisi de ne pas se lancer dans une médiatisation à outrance de tout ce qu’ils posent comme actes sur le terrain. On apprend que les animateurs du parti sont en train de ratisser large, un travail de récupération de ses militants d’hier et de restructuration du parti. Ils se disent plus déterminés que jamais pour remporter le challenge de 2012. Depuis quelques mois, les regards sont rivés sur l’Adema, l’URD et le PDES qui s’adonnent à une forte médiatisation de tout ce qu’ils posent comme acte. On pourrait même dire que l’on oublie dès fois le RPM, croyant qu’il ne pourrait plus constituer une menace. Pourtant, les animateurs du parti du tisserand sont en train de multiplier les contacts sur le terrain et avec d’autres formations politiques pour affronter les élections de 2012. L’objectif assigné est de consolider les acquis pour aller de l’avant.
A ce rythme, le RPM est en train de se donner les moyens lui permettant de produire les effets de surprise à l’issue des élections de 2012. Le réveil pourrait se révéler alors brutal pour certains qui ne misent plus sur le RPM. Il a été faiseur de roi en 2002. En sera-t-il le cas en 2012 ? C’est le temps qui nous le dira.
Sinaly