Le RPM et l’ADEMA en alliance pour les législatives en commune IV de Bamako : La fille du Professeur Dioncounda Traoré appelée à la rescousse

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Si ce n’est donc le père, c’est donc la fille ! En effet, à défaut d’avoir le Professeur Dioncounda Traoré comme son candidat à l’élection présidentielle passée, l’Adema-Pasj jette son dévolu sur sa fille, Aïssata Traoré dite Pitchou, pour être candidate du Parti lors des législatives à venir, en commune IV de Bamako. Elle sera colistière du candidat du RPM, Aboubacar Magassouba, responsable des jeunes du parti présidentiel dans ladite localité. Mais cette alliance Adema-Rpm, qui fait de la victoire dans cette commune un challenger particulier, parce que la base politique du président de la République, aura fort à faire face au parti Yéléma de l’ex Premier ministre Moussa Mara, qui tient la mairie d’une main ferme depuis deux mandatures, sans compter la montée en popularité de jeunes loups aux dents longues, fortement soutenus au sein de la société civile.

 

La commune IV du district de Bamako constitue un enjeu particulier pour les élections législatives à venir. En effet, au-delà de la question d’honneur, c’est une affaire de légitimité pour la Coalition « Ensemble pour le Mali » ayant soutenu la candidature du président IBK lors de la toute dernière élection présidentielle.

Pour le parti présidentiel, le RPM, il faut absolument gagner les législatives dans cette commune, base politique du président de la République, IBK, qui y a été élu député à deux reprises.

Mais on se rappelle que pour obtenir son deuxième mandat de député, IBK est passé au forceps aux élections législatives de 2007, après un second tour remporté de justesse face à Moussa Mara, lequel se présentait sous la bannière de la société civile. Il a fallu d’ailleurs l’union sacrée de toutes les formations politiques pour tenter de barrer la route à Moussa Mara car s’il parvenait à battre IBK dans cette commune, cela aurait été comme un tsunami né dans en commune IV, pour gagner ensuite toutes les autres localités où les dinosaures politiques allaient se retrouver emportés par la vague déferlante de candidats dits indépendants.

C’est pour dire que l’ex Premier ministre d’IBK est politiquement bien ancré en commune IV de Bamako qui est sa base politique. Pour preuve, son parti, notamment le Yéléma, contrôle la mairie de la commune IV avec deux mandats d’affilée. En plus, avec une deuxième victoire sous l’ère IBK.

La situation est actuellement plus compliquée, notamment avec la montée en notoriété et popularité de jeunes loups aux dents longues, à l’image des jeunes comme Assane Sidibé et dans une moindre mesure Oumar Bassy Sanogo. Tous les deux sont des élus municipaux choisis par les populations au nom de la société civile qu’ils représentaient sur la liste de la Coalition Kaoural Renouveau-CAV, malheureusement disloquée peu de temps après les élections municipales de fin d’année 2016.

Oumar Bassy Sanogo, qui a un parcours pourtant remarquable en tant que jeune militant, risque de payer au prix fort son instabilité politique de ces derniers temps. En effet, il a effectué une sorte de pérégrination politique qui déroute moult observateurs : D’abord Adema, ensuite Coalition Kaoural-CAV, puis soutien à son père Kalifa Sanogo lors de la présidentielle passée, en outre tentative de retour à l’Adema et prétendre être son candidat aux législatives à venir, avant de déposer son baluchon au PRVM-Fasoko qui l’a finalement désigné comme son porte-étendard à la députation. Ouf !

Quant au jeune Assane Sidibé, c’est à juste titre qu’il est courtisé de partout, chacun cherchant à l’avoir comme colistier pour accroître les chances de s’imposer en commune IV. En effet, refusant un embrigadement de la part de la classe politique, il s’est ancré solidement dans la société civile, refusant même de donner une consigne de vote au nom de sa plateforme « Sauvons le Mali » lors de la dernière présidentielle.

Se concentrant sur des activités de proximité des populations comme : cours de vacances gratuits, curage de caniveaux, installation de forages dans des zones en difficulté d’accès à l’eau potable, désinsectisation des lieux de culte et autres lieux publics pour protéger les populations du paludisme, formation des femmes à des activités génératrices de revenus…Outre son combat déterminé contre la spéculation foncière. Ce qui lui vaut une notoriété et une popularité en hausse et ainsi mériter de recevoir un renfort important, constitué du gros contingent de la section de la commune IV de l’Association Jeunesse Alternance qui l’a rejoint avec armes et bagages.

C’est dans ce contexte que la fille du Professeur Dioncounda Traoré descend dans l’arène, avec comme colistier le responsable des jeunes de la section de la commune du RPM, Aboubacar Magassouba. C’est après une réunion marathon, avant-hier dimanche, que Magassouba a pu être désigné candidat du RPM, face aux multiples prétendants. Des frustrés, il y en a, et espérons que, eux aussi, ne suivront pas les traces des mécontents des investitures du parti présidentiel, pour claquer la porte. Ce qui affaiblirait le RPM qui a besoin d’une forte unité pour espérer relever les défis.

Pitchou bénéficiera certainement de l’appui de son père qui habite aussi en commune IV, même s’il n’y a jamais prouvé une assise politique certaine, au vu des résultats électoraux mitigés que l’Adema engrange dans cette localité au fil des années. Des moyens de campagne électorale, cette alliance RPM-ADEMA n’en manquera certes pas. Mais sera-ce suffisant pour relever ce lourd challenger qui attend le duo Aïssata Traoré dite Pitchou et Alassane Magassouba ? Là gît tout le problème !

Tiécoroba    

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