Le retour de Django
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Le nouveau PM Diango (gauche) et le Président par intérim Dioncounda[/caption]
Les destins s’accomplissent toujours. Celui de Django Cissoko nommé Premier ministre hier par Dioncounda Traoré n’y aura pas fait exception lui qui fut plusieurs fois annoncé à ce poste par le passé. Cette fois c’est fait. Mais au tournant le plus délicat de l’histoire du Mali indépendant. Les deux-tiers du territoire sont annexés ; la gouvernance de la transition a besoin de la cohérence maximale ; et nous devons donner des gages à une communauté internationale sans laquelle le pays raillé et meurtri mijotera dans son jus.
Ces défis spécifiques s’ajoutent au fardeau traditionnel d’un pays pauvre dont l’offre est sans proportion avec la demande. Administrateur chevronné, fin connaisseur de l’Etat porté sur le compromis plutôt que l’affrontement, Django Cissoko a indiscutablement le physique pour son nouvel emploi qui demande une grande capacité d’écoute et l’habileté dans la négociation.
Mieux, il connaît le dossier de la crise malienne pour avoir très tôt de sa gestion. Une gestion dans l’ombre mais il a été là chaque fois qu’il était sollicité. Très peu de Maliens savent le rôle qu’il a joué pour que l’ex junte accepte les solutions de la Cedeao dont les principaux leaders l’apprécient. Django Cissoko est un pas décisif dans la bonne direction. Mais il ne sera fait aucun cadeau à cet ancien collaborateur de Moussa Traoré et Att qui est caricaturé dans certains cercles en « Talleyrand malien ».
Dans la culture du maroquin qui nous ravage ici, on ne s’éternise pas impunément. Et plus qu’à ses postes précédents, le désormais ex-médiateur de la République, le nouveau Chef du gouvernement connait cette fois-ci un degré d’exposition sans précédent. Alors que son arme c’est la persuasion, dans le pays de sourds qu’est devenu le Mali, Django doit savoir faire comme son homonyme mythique des western spaghettis : dégainer.
Adam Thiam


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Le départ de CMD était nécessaire mais Django est-il l'homme qu'il faut pour le Mali ?Il est parti illégalement comme il a été nommé illégalement par une junte venue par un coup d’Etat. Aucun patriote ne doit regretter son départ car Gonogo Diarra était devenu le 1er problème du Mali, un vrai blocage pour le fonctionnement des institutions (ne reconnaît pas le président de la République), un leurre pour la communauté internationale et un ennemi de la démocratie par ses ambitions pour la présidence et par son népotisme inégalé malgré la situation de crise. Il était irrespectueux de la classe politique qui est une donnée incontournable en démocratie, insolent envers le président de la République, inconscient de sa mission principale, de ses limites et ingrat vis à vis du machin de Kati qui l’a désigné. De sa nommination à son départ, il n’a travaillé que pour ses ambitions personnelles et claniques. C’est donc tout à fait salutaire que CMD soit viré même s’il y a lieu de s’inquiéter pour la suite. En effet, Sanogo et sa clique détiennent toujours le pouvoir et font ce qui leur plaît au Mali. A travers son intervention télévisée, Sanogo savait déjà la composition de la nouvelle équipe gouvernementale qui comprendrait forcement les anciens ministres de CMD ! Il a clairement exprimé ses ambitions pour la présidence, pour qui sait lire entre les lignes: prêt à servir à un autre poste si le Mali le lui demande. Le problème est que le Mali n’a jamais demandé ce coup d’Etat ni ces arrestations arbitraires.Le cauchemar du Mali, c’est de se faire diriger par un idiot en uniforme comme lui-même Sanogo dont le Mali a besoin au front dans le Nord. Djoncounda Traoré est un président symbole, c’est le chat que les souris ont tué, un président complètement inexistant utilisé pour valider les décisions de Sanogo. S’il était vertueux, il aurait démissionné depuis son agression et dénoncé le contrôle du pouvoir par la junte et son impuissance à gérer les affaires de l’Etat dans cette situation. Cela aurait mis la communauté internationale, la CEDEAO, l’Union Africaine et les maliens devant leurs responsabilités pour trouver la solution idéale. Mais il tient aux avantages liés à son poste de président symbolique. Je suis convaincu que personne ne peut être plus nulle que l’ex premier ministre mais Django Cissoko est-il vraiment l’homme de la situation ? Il a de l’expérience pour avoir servi sous tous les régimes, mais n’est il pas responsable en partie de tout ce qui a été reproché aux anciens régimes ? Dans les circonstances actuelles, je ne peux que lui accorder un préjugé de confiance en espérant qu’il saurait mettre ses ambitions personnelles de côté et marcher sur des eux sans les casser pour sortir le Mali de cette impasse.12 ansRépondreLike (0)
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KassinLe lièvre et la tortue Lancé sur orbite le 17 avril 2012 après signature d'un accord cadre entre la junte militaire de Kati et la Cedeao devant permettre le retour à l'ordre constitutionnel normal au Mali après le coup d'état du 22 mars, l'ancien premier ministre Cheick Modibo Diarra, a été forcé de démissionner dans la nuit du 11 au 12 décembre 2012. Cette malheureuse et rocambolesque épisode du feuilleton malien est l'épilogue d'un bras de fer inutile et inopportun au sommet d'un état malade, souvent polissé mais réel et permanent entre un premier ministre "pleins pouvoirs" anticonstitutionnellement nommé, et un président par intérim particulièrement impopulaire d'un retour difficile à l'ordre constitutionnel dans un pays très pauvre, illettré, attaqué de partout et presque sans défense. Dur dur d'être le Mali! "Libérer les régions nord du pays et organiser les élections générales" voilà les deux missions assignées à CMD et à son gouvernement, mais ni l'une ni l'autre n'a jamais eu le début de solution, pourquoi? Tout d'abord le couple exécutif malien (Dioncounda, CMD) n'a jamais reçu à danser le Tango malien de sortie de crise. CMD, au début, très proche de la junte dont il s'accommodait parfaitement les agissements d'empiètements sur sa transition "pleins pouvoirs", n'a pas été assez ferme non seulement lors du passage à tabac du Président Dioncounda, mais aussi pendant les multiples arrestations extrajudiciaires voire des agressions injustifiées et intolérables de la Gestapo de Kati sur les politiques, les journalistes et d'autres citoyens ordinaires. Cette stratégie d'endossement de ses "pleins pouvoirs" aux caprices d'une junte militaire avide de pouvoir, dans le but de les voir consolider, a permis, à CMD, d'être aux petits soins de Kati (loi d'amnistie, loi de transformation du Cnrdre et non sa dissolution comme réclamée par la communauté internationale et la Cedeao, confiance renouvelée à l'armée malienne quand cette même Cedeao veut sécuriser les institutions à Bamako par les troupes étrangères ). Ce rapprochement avec la junte, destiné, à court terme, à consolider son pouvoir dans la transition face à un Dioncounda affaibli à l'extrême, va par contre fragiliser CMD sur le plan international, au fil des mois, où il est désormais vu dans les chancelleries occidentales comme un problème et un blocage aux efforts de la Cedeao pour la restauration de la démocratie et pour une éventuelle intervention militaire étrangère. CMD était tellement perçu comme l'homme de Kati à tel point il était carrément ignoré dans les sommets à répétition de la Cedeao qui lui préférerait Dioncounda. Flanqué des ministres régaliens Cnrdre (défense, sécurité, administration territoriale), CMD était constamment à porte à faux avec Dioncounda (durée de transition, intervention militaire étrangère, négociation, concertations nationales...) à point que le Tango malien faisait plutôt "coupé décalé". Les prémisses de la fragilisation internationale, amènent au contraire CMD à s'accrocher et à s'affirmer davantage (son gouvernement travaille à mettre le Mali à l'abris de la cessation des paiements malgré la suspension de la coopération internationale, il envisage de faire l'audit des services publics, traque les faux diplômes de la fonction publique, multiplie les voyages hors du Mali, les nominations, les communiqués de condamnation...) La politique d'affirmation va jusqu'à planer le doute sur sa participation personnelle comme candidat aux futures élections que son gouvernement peine plutôt à organiser. Le ministre Cnrdre de l'administration territoriale, le Colonelissime Moussa Sinko Coulibaly, a du mal à cacher son embarras quand à la candidature de CMD aux futures élections. Ça sent la fissure avec la junte, auparavant prise au dépourvu parce que CMD ne sait pas à qui "donner sa démission", Kati se sent de plus en plus petit face l'astrophysicien. De l'autre côté Dioncounda, qui a bien réfléchi au Pullman Montparnasse Hôtel à Paris pendant sa convalescence, sait qu'il n'a pas été trop aidé par le mouvement démocratique et son FDR, alors de retour au bercail, il tend la main à l'armée et à la junte, et lui réitère sa confiance au grand dam de la Cedeao qui ne comprend pas pourquoi quelqu'un avec une sécurité quasi nulle ne veut pas de troupes Cedeao à Bamako pour "sécuriser la transition". Mais face à un CMD quelque peu agité, affirmé et rapide, Dionconda joue la tortue et assure ses arrières. Il n'hésite pas à proposer un haut conseil d'état pour bien intégrer la junte à un moment où son alliance avec CMD se fissure. Il n'hésite pas à proposer une négociation triple choix pour rester proche de la médiation Cedeao menée de main de fer par le très controversé president burkinabé, Blaise Compaoré. Il n'hésite pas à adhérer aux concertations nationales du Copam et du Mp22 à conditions qu'elles soient inclusives et constitutionnelles pour rester équidistant avec la classe pol12 ansRépondreLike (0)
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BroulayiPlace aux jeunes... Places aux jeunes... :( :( :( Autrement dit : ... jeunes maliens, indignez vous... battez vous... arrachez le pouvoir à ces vieux corrompus et diabétiques qui n'ont plus d'avenir... :mrgreen: Dès qu'on les nomme au pouvoir... Paris... bilan de santé... Dionkis se fait caresser à la tête par un marteau... bilan de santé à paris... Cheick Modibo veut fuir en amérique son pays... bilan de santé à Paris. S'ils sont tous malades, pourquoi ne pas laisser la place aux jeunes bien portants ? :mrgreen:12 ansRépondreLike (0)
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soldat rate:mrgreen: :mrgreen: :mrgreen: :mrgreen: :mrgreen: BROU-BROU...TU EXAGERES ICI :mrgreen: :mrgreen: :mrgreen: Moussa Ag, qui pense que le frere Brou voit rouge avec les vieux :mrgreen: :mrgreen: :mrgreen: :mrgreen: :mrgreen:12 ansLike (0)
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fatzLes Maliens aiment les nouvelles tetes et ont la memoire courte! Comment choisir comme 1er ministre quelqu'un qui n'a jamais combattu les laisser aller et extravagences qui se passaient dans l'administration Malienne alors qu'il en avait le pouvoir? Pourquoi nommer qq1 qui a contribue a donner le status de "president" au gorille ? (sanogo)? Quelqu'un qui a servi au comme ministre de la justice sous Moussa a ce poste? C'est pittoyable, on ne fait que reculer!12 ansRépondreLike (0)
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Ousmane ag"Dans la culture du maroquin qui nous ravage ici, on ne s’éternise pas impunément",Merci Koro Thiam pour cette vérité!tu es une (des rares)fierté pour le Mali. ais ou sont passés les defenseurs de Sanogaulle et CMD :Koudis;Lynx,Paysan, :lol: :lol: :lol: :lol: :lol:12 ansRépondreLike (0)
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korobrimLa nomination de Django est une vraie curiosite, signe d'un Mali qui a peur d'avancer. Le peuple averti restera vigilant et mobiliser pour eviter tout compromission avec l'ennemi. Le tandem Djonkounda-Diango ne me parait etre un exemple de pugnacite politique capable de resister aux influences et pressions qui s'exercent sur le Mali. Donc restons determines afin que Dieu sauve le Mali:"amin!"12 ansRépondreLike (0)