Recueillir l’avis et les attentes des jeunes sur la situation politique et sécuritaire, la réconciliation nationale et la présence de la MINUSMA au Mali et dégager les pistes de réflexions sur le rôle des jeunes dans le renforcement de la démocratie, de l’Etat de droit et du dialogue politique au M
ali. Voilà l’objectif d’une conférence débat organisée le vendredi dernier par le réseau national de la jeunesse du Mali (Renajem) en partenariat avec la section des affaires politiques de la Minusma. C’est l’hôtel les Colonnes qui a eu pour cadre à cette conférence.
Ce sont plusieurs associations et mouvements de jeunes qui ont pris part à cette rencontre qui a enregistré la participation du représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU au Mali, Bert Koenders accompagné de certains de ses collaborateurs. A travers ce débat, il s’agissait pour le président du RENAJEM, Alioune Guèye, par ailleurs membre de la Commission dialogue et réconciliation, d’apporter sa contribution à la sortie de crise sécuritaire et politique tout en donnant une place de choix aux jeunes afin qu’ils expriment leur préoccupations et proposent des pistes de solution.
Les débats étaient axés autour de la ” situation politique et sécuritaire au Mali : rôle de la jeunesse“, la “réconciliation nationale, enjeux et perspectives : rôle de la jeunesse” et l’ “installation de la Minusma : rôle de la jeunesse”. Par rapport à tous ces sujets, ce sont les associations et mouvements de jeunesse qui ont tour à tour donné leur point de vue, leurs inquiétudes et surtout leurs propositions.
Certaines associations ont interpellé les responsables de la Minusma à expliquer la mission et le mandat des Nations Unies dans notre pays. Abba Maïga, un jeune candidat à l’élection présidentielle de juillet prochain, s’est surtout interrogé sur la mise à l’écart de plus de 300 000 jeunes qui ne pourront pas voter pour non enregistrement et l’opportunité des élections au mois de juillet. Lequel coïncide avec la saison des pluies et le mois de carême, des facteurs qui risquent de faire baisser l’affluence dans les urnes.
Après analyse, il ressort des débats que c’est la jeunesse qui a payé le plus lourd tribut à cette crise socio politique et sécuritaire et qu’il est temps qu’elle soit écoutée, qu’on lui donne toute la place qu’elle mérite dans cette sortie de crise.
Le représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU, Bert Koenders s’est réjoui de l’instauration d’un tel débat. Il a tenu à rassurer la jeunesse malienne que les Nations Unies sont ici pour accompagner le peuple malien à sortir de cette crise à travers trois missions fondamentales. Il s’agit d’assurer la sécurité de la population, la médiation, le processus électoral, les droits de l’homme, l’humanitaire et le développement.
“Nous sommes là pour le peuple malien, nous sommes là surtout pour la jeunesse. Car pour qu’une opération de paix fonctionne bien, il faut écouter la jeunesse” a-t-il précisé.
Kassoum THERA