Le règne hyperbolique et parabolique de Dioncounda Traoré

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Revenir sur les bourdes de Dioncounda Traoré à la tête de la transition c’est, au fond, reconsidérer les origines de son entrée dans l’histoire du Mali (au carrefour du destin historiquement tragique d’un pays coincé dans l’étau) ; avec un faux profil de démocrate.  Son layon douteux, d’avril 2012 à nos jours,  en récapitule les étapes et ne cesse d’en redire, d’en traduire et donc d’en trahir les signes et les indices d’un quelconque changement.

Dioncounda Traoré, Président par Intérim
Dioncounda Traoré, Président par Intérim

D’une certaine opinion, on peut dire que son parcours est emblématique, dans la mesure où il passe de martyr en bourreau. Et, d’une certaine manière, il renvoie à la démocratie le reflet de tous ses faits machiavéliques. Le président intérimaire est tel un sortilège, il n’existe que par et pour lui. Ambitieux comme tous les membres de la classe politique malienne, il progresse et manœuvre dans le cadre restreint et étroitement occulte qui lui est octroyé, le sommet d’un Etat qui s’est cassé la figure. S’élever toujours et si possible atteindre jusqu’à la hauteur fantasmée de ses rêves, telle est l’obsession même du président Dioncounda Traoré. Mais dans l’espace temps restreint qui lui est accordé par le monde entier, les principes de la transition régis par la Cédéao, les possibilités d’ascension sont rares voire impossibles. Alors il exerce son pouvoir infernal sur qui de droit. Parvenu au sommet de l’Etat, par la force du destin,  Dioncounda Traoré s’adonne tant qu’il le peut à sa lubie mimétique favorite : ressembler au dictateur Moussa Traoré, parler peu et faire subir les autres.  A l’automne de la transition politique au Mali, on voit en lui un homme un peu perdu qui n’oublie pas de rappeler, à chaque occasion,  la proximité de ses pratiques avec celles de son idole : la persécution. Il se mire dans le miroir de la haine.
Notre vision consiste à poser que le règne (parlons ainsi, car la démocratie n’y est plus) de Dioncounda Traoré à la tête de la transition au Mali est une traduction hyperbolique aussi bien que parabolique d’un pouvoir  oppresseur. D’où toute l’ambiguïté du rapport dirigeant-opinion publique-Etat. Mais reconnaissons, civiquement, que le portrait du  pouvoir de la transition  est aussi complexe que celui des citoyens qui en subissent les vendettas. La réflexion et l’ensemble des problématiques posées par le conflit opposant la presse malienne aux autorités de la transition.
Rokia Diabaté

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3 COMMENTAIRES

  1. COMME EN MATH OU INFORMATIQUE : NOTRE PROF OCCUPE LES POSTES “PAR DEFAUT” 😉 OUI C’EST BIEN PAR DEFAUT DE X OU Y ON PLACE Z…. C’EST DONC SELON LUI MÊME UN “PARCOUR RECTILIGNE” ❓ MAIS QUI VIENT DE PRENDRE L’ALLURE LOGARYHMIQUE,,,,, 😆

  2. Jugez vous en même .pathetique.le pire c’est kil y’a des directeurs de publication .dommage

  3. de n’importe quoi, va te faire baiser. pouffiasse, si tu n’as rien à dire il faut te taire. sale pétasse Rokia Diabaté

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