Le président du RPDM, DR Cheick Modibo Diarra, hier en déjeuner de presse : «Notre presse est dans un état de paupérisation avancée»

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Candidat virtuel à l’élection présidentielle 2012 et dans la perspective de rédiger le projet de société de son parti, le Rassemblement pour le Développement du Mali (RpDM), Dr Cheick Modibo Diarra, était autour de la table à l’occasion d un déjeuner de presse hier jeudi 13 octobre à l’Hôtel Les  Colibris. Entourés d’une trentaine de journalistes, le leader du RpDM, qui avait à ses côtés le 1er vice-président du parti, l‘ancien député élu à Ségou Mamadou Fanta Simaga, a engagé «une discussion franche et sincère» avec les hommes des médias pour s’imprégner des conditions dans lesquelles les organes de presse travaillent au Mali. Le navigateur interplanétaire, non moins président pour l’Afrique de Microsoft, qui vient d’ailleurs d’être nommé président de la Fondation George Arthur Force, a décrié l’état de dénuement dans lequel les journalistes exercent leur «noble profession». S’il n’a pas fait de promesse, il assure avoir pris bonne note et, peut-être, son carnet d’adresses au plan international, pourrait aider à faire … quelque chose pour réhausser l’image du quatrième pouvoir.

C’est autour du plat que bien de vérités se disent droit dans les yeux. le président du RpDM en  a eu pour son compte de la part des journalistes hier en début d’après-midi à l’Hôtel Colibris. Il a souhaité échanger avec les représentants des organes de presse écrits et parlés pour s’imprègner suffisamment de leurs réalités quotidiennes. «J’ai souvent entendu dire beacoup de choses sur  les journalistes. Aujourd’hui, j’ai décidé de les écouter pour voir ce que nous pouvons faire pour donner à cette profession toute sa place dans le cadre du renforcement de la démocratie dans notre pays. La presse forme et éduque les citoyens. Il faut donc la soutenir… Je ne fais aucune promesse. Mais je crois qu’il est important de revaloriser l’image du journaliste en matière de formation, de création d’une caisse de solidarité, etc», a expliqué le président du RpDM; les représentants des médias ont insisté sur les conditions de travail difficiles, la nécessité de l’application de la Convention collective, la réticence de certains directeurs de publication à le faire, le besoin d’entente entre patrons d’organes de presse, le besoin de formation, etc.

Certains confrères ont fait cas du montant dérisoire de l’aide de l’Etat à la presse. Une miette de 200 millions F CFA par an à côté des milliards distribués aux partis politiques.

Le président du RpDM de reconnaître que «200 millions à toute la presse malienne comme aide annuelle de l’Etat, c’est de la rigolade!». La presse est effectivement, a-t-il souligné, dans un état de paupérisation avancée.

     En outre, le leader du RpDM a informé ses interlocuteurs de la rentrée politique de son parti prévue pour le 6 mars 2012 au Centre internationale des conférences de Bamako. Il a profité de cette occasion pour remettre aux hommes des médias les invitations par rapport à cet événement qui se situerait à quelques encablures du scrutin présidentiel de 2012, dont le premier tour est attendu probablement pour le mois d’avril.

   Rappelons que les objectifs du RpDM, le «parti du peuple et du changement» sont: construire, par l’exercice démocratique des pouvoirs, une société qui offre une égalité de chances à ses citoyens; promouvoir le libre exercice des libertés individuelles et collectives; veiller à faire de la paix un comportement dans les rapports humains; travailler à faire des relations de bon voisinage et du règlement pacifique des conflits des principes cardinaux de la gouvernance; assurer l’auto-suffisance alimentaire du pays; favoriser l’accès à la santé; réaliser l’accès universel à une éducation primaire de qualité; accroître de façon sensible l’accès à l’enseignement secondaire et supérieur.

    Il est aussi question d’assurer une formation professionnelle de qualité; créer des emplois décents; protéger l’environnement par la promotion des sources d’énergie nouvelle et renouvelable; récompenser le mérite; garantir le respect des institutions qui préservent la jouissance des libertés fondamentales.

Bruno D SEGBEDJI

 

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