Le président de l’UM-RDA à propos de l’ancien SG du parti « C’est le comportement du Dr Badra Alou Macalou qui explique sa situation actuelle au sein du parti »

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Le Bureau Politique National de l’UM-RDA Faso Jigi a tenu le jeudi 21 juillet 2011 à son siège une conférence de presse afin de donner la vraie information sur les incidents qui ont émaillés le 1er congrès ordinaire des 8, 9 et 10 juillet 2011 qui a vu la réélection de Bocar Moussa Diarra à la tête du parti du tracteur. Le conférencier principal, Bocar Moussa Diarra, président du parti avait à ses côtés d’autres responsables du parti.

Dans sa déclaration liminaire, le conférencier principal, Bocar Moussa Diarra non moins président de l’UM-RDA a d’abord fait le point de l’implantation du parti ; ensuite les préparatifs et la tenue du 1er congrès et les incidents qui ont émaillés ledit congrès ; enfin les perspectives du parti pour les 12 prochains mois.

 

L’implantation du parti sur l’ensemble du territoire et à l’extérieur

Depuis la mise en place de l’UM-RDA Faso Jigi, a fait savoir Bocar Moussa Diarra, le BPN s’est attelé à la mise en place du parti sur toute l’étendue du territoire à travers les conférences de sections et conférences régionales qui ont permis l’implantation de 46 sections unifiées. Les sections de Ténenkou, Youwarou, a-t-il précisé, n’ont pu être visitées pour des raisons liées à leur difficile accessibilité lors des missions de la région de Mopti. Quant à Macina et Bafoulabé, malgré leur participation aux conférences régionales de leur ressort et des moyens mis à leur disposition, la faiblesse du leadership local ne leur a pas permis de remplir les conditions pour participer au congrès.

Le président, de rappeler que le BPN a effectué une série de rencontres avec les partis politiques, les associations, les représentations diplomatiques des pays amis et organisé de nombreuses conférences tant au niveau national qu’international, commémorations et célébrations et participé à des cadres de concertations avec les partenaires techniques et l’administration territoriale. Aussi, s’est-il réjoui en rappelant que son parti a eu le privilège d’être le seul parti africain invité au 3ème congrès du parti Européen de Gauche à Paris en décembre 2010 avant d’ajouter que son parti a été l’un des principaux initiateurs de la plateforme politique « PUR » dont le parti n’est pas signataire.

 

Les préparatifs et la tenue du 1er congrès ordinaire

Depuis le congrès unitaire de mai 2010, a en croire Bocar Moussa Diarra, les enjeux de la réunification qui avaient été bien perçus par tous et particulièrement par la presse malienne, ont continué à influencer les rapports entre les membres de la Direction du parti et le fonctionnement normal du parti.

Pour minimiser les contradictions internes au sein du BPN, a fait savoir M. Diarra, une commission de 7 membres a été mise en place pour proposer au BPN un bureau consensuel de 60 membres au lieu de 85, à soumettre au congrès. A la séance de présentation du rapport de la commission, toujours selon le président du parti, une dizaine de membres du BPN se sont retirés ne reconnaissant pas la proposition. Un vote entre les membres restants a dégagé une majorité de 27 pour, 2 contre et une abstention. Ce projet de bureau consensuel accepté par 4 des 5 candidats à la présidence du parti, a été présenté au conseil des sages qui a reconnu le sérieux et la qualité du travail et a donné un avis favorable à la décision du BPN de soumettre cette proposition au congrès conformément aux pratiques du parti.

Après ces préparatifs, le 8 juillet 2011, se sont tenus les congrès des jeunes et des femmes et les 9 et 10 juillet 2011, le congrès du parti.

Les sections représentées au congrès étaient au nombre de 49 dont la section de France regroupant 294 délégués sans les membres de la direction du parti.

Le congrès a enregistré une fois de plus, la participation de l’ADF-RDA section territoriale RDA du Burkina Faso.

Parlant de la mise en place du bureau, M. Diarra a indiqué qu’au total cinq candidats se sont présentés à la direction du parti. Tous sont des militants qui ont fait valoir la pertinence de leur candidature devant la commission de consensus et s’étaient engagé sur l’honneur devant le Conseil des Sages à respecter et à faire respecter la décision des délégués du congrès.

Après la mise en place du bureau du congrès, à entendre le président, les différentes commissions ont été installées et ont fonctionné normalement.

Parmi les sujets abordés au cours de ce congrès l’on retiendra entre autres les problèmes de sécurité et plus particulièrement ceux au Nord du pays, l’école, la santé, la décentralisation et le développement, les élections générales de 2012, le projet de réforme institutionnelle, la diaspora malienne, etc.

Dans la majorité des commissions, les débats ont été francs, parfois houleux mais toujours cordiaux.

Quant à la commission d’investiture constituée d’un délégué par section plus le délégué du bureau national des jeunes, celui du bureau national des femmes et celui du conseil des sages, a déploré M.Diarra, il n’en pas été de même. Ainsi, des tentatives de donner la qualité à certaines personnes sans mandat se sont heurtées à l’opposition des délégués dument mandatés par les sections reconnues du parti.

A en croire le numéro 1 du parti du tracteur, un vote de procédure a dégagé une majorité en faveur du projet de bureau consensuel comme base de travail contre une proposition de mode de désignation poste par poste.

A l’issue d’un deuxième vote, une majorité de 27 sur 49 s’est prononcée en faveur du projet du bureau consensuel. A l’issue de ce vote, toujours selon Bocar Moussa Diarra, une dizaine de délégués se sont bruyamment retirés de la commission d’investiture et envahi la salle de plénière en distillant des propos désobligeants.

A la suite de ces incidents et le calmes enfin rétabli, le congrès a présenté ses résolutions, ses motions, la liste des membres du nouveau bureau politique national, celui des femmes et des jeunes et acclamé le discours de clôture du nouveau président investi.

Pour finir, le président des héritiers de feu Modibo Keita a livré quelques unes des perspectives du parti pour les 12 prochains mois. Il s’agit, entre autres, de l’inauguration du nouveau siège acheté par le parti, l’institution d’un programme de rentrée politique annuelle au mois de septembre, la préparation des élections présidentielles et législatives en 2012,…

Les questions des journalistes ont porté entre autres sur les moyens que le parti compte mettre en œuvre pour ramener à la raison ceux qui ont claqué la porte ; les élections générales de 2012 ; le fichier électoral ; le cas de l’ancien Secrétaire Général du parti, Dr Badra Alou Macalou ; le sort réservé aux perturbateurs du 1er congrès du parti du tracteur ;…

Par rapport au cas de l’ancien Secrétaire Général, Bocar Moussa Diarra a fait savoir que c’est une conférence nationale qui a destitué M.Macalou de ses prérogatives au profit du Secrétaire politique. Ainsi, il a cessé toute activité au sein du parti avant de réapparaitre au congrès unitaire, mais malheureusement pour lui, il ne figurera pas dans le bureau parce que n’ayant aucune base. « C’est son comportement qui explique sa situation actuelle… » a martelé le Président.

Pour ce qui concerne les agitateurs, M.Diarra indiquera que ces derniers en perte de vitesse n’ont trouvé mieux que de recruter des étudiants pour saboter le congrès. « Ceux qui pensent qu’avec l’argent on peut tout faire à l’UM-RDA se trompent. Le parti du tracteur n’est pas un parti de plaisantin… » a-t-il mis en garde.

 

Moussa Touré


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