Le projet de découpage territorial au Mali : Gouvernants, gouvernés et partenaires du Mali, ressaisissez-vous !

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Le ministre de l'Administration territoriale, Mohamed Ag Erlaf
Le ministre de l'Administration territoriale, Mohamed Ag Erlaf annonce les résultats du second tour de l'élection présidentielle malienne, le 16 août 2018 à Bamako / © AFP / Michele CATTANI

L’existence du Mali, au moins dans sa partie Nord, se joue pleinement en ce moment. En effet, le projet du Ministre Ag Erlaf de l’Administration Territoriale n’a rien à voir avec l’Accord pour la paix d’Alger. Et c’est avec beaucoup d’inquiétudes et de craintes légitimes que nous avons parcouru le projet de découpage territorial, un projet osé et d’une rare arrogance qui laisse entrevoir derrière tout un stratagème qui, à terme, détruira le Nord du Mali et même le Mali tout entier. Un principe en droit constitutionnel qui ne sera jamais démenti dit bien : «Qu’un Etat Faible ne décentralise pas».

Aujourd’hui, tout le monde est d’accord que le Mali traverse une crise sans précédent, qui menace son existence et le meilleur moyen de faire du champ à cette menace est bien ce genre d’initiative. Le projet de découpage territorial qui au Nord érige d’entités désertiques en circonscriptions administratives non viables car très peu peuplées et où chaque famille dispose de son arsenal de guerre viendra, éloigner, voire anéantir définitivement les fonctions régaliennes de l’Etat du Mali sur cet espace. Retenons que le Nord n’est toujours pas dans le giron national malgré tout ce qui se dit.

Une autre violation inacceptable de la Constitution, loi suprême du Mali, est que ce projet de découpage va sur une base ethnique et raciale. L’Accord pour la paix d’Alger parle effectivement d’autonomie prononcée par la décentralisation, elle ne parle nullement d’une décentralisation qui menace la paix, détruit les solidarités existantes entre les Communautés depuis des millénaires. Mieux, cette décentralisation voulue par l’Accord pour la Paix d’Alger doit venir largement après les «D.D.R  (Démobilisation, Désarmement et réinsertion des Combattants) ; la montée réelle en puissance des forces armées et de sécurité ; le recouvrement total de la souveraineté sur l’étendue du territoire national jusqu’à la frontière Algérienne à «TENZAWATEN» et enfin le retour des populations déplacées. Ce sont là les préalables non négociables nécessaires et obligatoires, avant de passer à l’autonomisation.

L’Accord ne parle non plus de décentralisation sur une base ethnique ou raciale : Entités Touarègues à part, Entités Arabes à part, les Sédentaires à part ; une violation inacceptable de la Constitution du 25 Février 1992 modifiée par la loi du 02 Août 2011 : Son Préambule, les articles 25 et 29 notamment ; la décentralisation pour être viable doit d’abord être pensée par les populations à la base et formalisée ensuite au niveau central. Rien, absolument rien ne doit venir du sommet vers la base si on veut aller à la paix.

Maître MAÏGA Abouba Aly

Avocat à la Cour

Ancien Membre du Conseil de l’Ordre

Membre de l’Union Internationale des Avocats

Membre du barreau Pénal International

Président Assistant du Président du Barreau Pénal International chargé de l’Afrique

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4 COMMENTAIRES

  1. Les FAUX partenaires n’ont pas à se ressaisir !

    Le but des ces faux partenaires, à savoir l’oxydent blanc,c’est de fragiliser les nations à travers le monde, pour les rendre vulnérables à la domination et la suBprematie blanche ( les armées blanches, les multinationales blanches …)

    C’est aux dirigeants maliens de se ressaisir !
    Multiplier les régions, c’est favoriser les replis ethniques !!!!!!
    Il faut renforcer la cohésion nationale, la solidarité, le travail en commun etc …

    Au lieu de renforcer notre économie, sortir de la monnaie de singe franSSaise le franc des colonies franSSaises d’afrique, sortir de la francofolie, en finir avec l’esclavage du coton (et produire à grand echelle le riz et les legumes …)
    ibk continue de mettre en palce un agenda qui mettre le pays en morceaux …

  2. 🗿QUAND UNE MINORITEE VEUX SE JOUER DE LA MAJORITE, LA FINALITE EST LE HOLOCAUST DE CETTE MINORITE! L HISTOIRE SE REPETE! CEUX LA QUI VOUS GUIDENT CONTRE LE PEUPLE MALIEN SONT DES SPECIALISTES DES GENOCIDES DE BIAFRA, RWANDA, CAMBODGE, ET D AUTRES QU ILS ON SAVAMENT ORCHESTRES AILLEURS! IL SAGIT DES FRANCAIS QUI N ONT DISPARU DE DERRIERE CMA MNLA ET AUTRES CREATIONS A EUX! DES CRAPULEUX SOUS TURBANS EXECUTENT, ET LE HIC?…DEPUIS BAMAKO!🗿

  3. 🗿LA REALITE EST QUE L ABRAHAMIQUE ET TOUS CEUX LA QU IL A TOUCHE DEVIENT UN RACISTE ET DU COUP UN CRIMINEL CAPABLE DE S ARMER SI L IDIOTISATION DE SES VOISINS NE MARCHE PLUS, ALORS, LA SOLUTION REELLE ICI EST D ARMER JUSQU AUX DENTS LES POPULATIONS AVOISINANTES ET QUE LE MEILLEUR GAGNE! JE SUIS PERSUADE QUE SI NOUS DESISLAMISONS NOS POPULATIONS ILS FERONT DES BANDITS ABRAHAMISES UN PETITE BOUCHEE HATIVE!🗿

  4. BIEN LU, 5 FOIS … !

    MERCI ,
    Maître MAÏGA Abouba Aly

    Avocat à la Cour

    Ancien Membre du Conseil de l’Ordre

    Membre de l’Union Internationale des Avocats

    Membre du barreau Pénal International

    Président Assistant du Président du Barreau Pénal International chargé de l’Afrique

    LES RESPONSABILITE’S CONSERNANT LE COMPLOT FATAL AU MALI SONT MAINTENANT NETTEMENT, EXPLICITEMENT SITUE’ES INDIVIDUELLEMENT….

    LA PUNITION DE LA PART DU PEUPLE NE TARDERA POINT…..

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