La Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) a rencontré pour la première fois les partis politiques et de la société civile pour échanger sur ses activités menées avant et après les évènements du 22 mars 2012. La rencontre a réuni le président de la CENI, Mamadou Diamoutani ; des représentants de partis politiques et de la société civile. Elle eu lieu le 08 octobre 2012 au Gouvernorat du District de Bamako.
Présidant la rencontre, Mr Diamoutani a déclaré que le coup d’Etat du 22 mars a conduit l’arrêt total du processus électoral. Pour ce qui concerne la préparation et la gestion du fichier électoral qui est du ressort de la Direction Nationale aux Elections (DGE), la CENI, selon lui, a participé à son élaboration et a eu également des rencontres avec la DGE pour aborder les différents problèmes autour du fichier ensuite « ce qu’on avait pu relever avec le démembrement lors de nos missions que nous avons effectué sur le terrain. Ainsi nous avons supervisé avec la DGE l’impression des cartes d’électeurs », a expliqué le président de la CENI.
En effet, le report de révision des listes électorales, des élections pendant cette crise, le problème des cartes d’électeur et l’audit du fichier étaient entre autres préoccupations des participants de cette rencontre. Le président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), Mamadou Diamoutani, a expliqué que son institution veille au respect de la loi dans le déroulement du processus électoral. Or, la loi impose des opérations de révisions annuelles des listes électorales durant le mois d’octobre. Cette opération a été reportée à une date ultérieure. Ce qui n’est pas du goût de la CENI. Son président l’a expliqué, au Gouvernorat du district de Bamako, lors de la réunion que la CENI a eue avec la classe politique et la société civile.
Le président de la CENI a expliqué aux acteurs politiques et de la société civile que les missions de la CENI se poursuivent malgré la crise. Les élections étant un processus, il n’est pas indiqué de suspendre toutes les activités du fait de la crise que le pays traverse. Néanmoins, pour des raisons essentiellement financières, les activités des 795 démembrements ont été suspendues. Cela a été décidé après la rencontre que la CENI a eu avec le Premier ministre, le 10 août 2012.
L’opération de révisions annuelles des listes électorales devait commencer à compter du premier octobre. Mais, pour des raisons de crise, le gouvernement a décidé de la différer. « Nous avons eu des échanges téléphoniques, le ministre et moi, durant à peu près une demi heure par rapport à cette question de révision des listes électorales… « . Et le président de la CENI d’indiquer que l’institution a souhaité qu’il y ait au moins « une base légale » à ce report et que les acteurs politiques et de la société civile en soient informés. Ce qui n’est pas encore le cas. M. Diamoutani a expliqué que la CENI n’a pas approuvé ce report, car « la révision des listes électorales est une opération locale ». Mais aussi, a-t-il souligné, la loi électorale donne la possibilité à l’Administration de faire des révisions exceptionnelles. Donc, les révisions peuvent être faites dans les zones où c’est possible.
Le président de la CENI a tenu à, aussi, éclairer la lanterne des participants sur la suspension des 795 démembrements de la CENI. Sur ce sujet, il a expliqué que la CENI avait estimé un montant des indemnités et le cout du fonctionnement de ces démembrements. « En temps normal ça fait à peu près 108 millions par mois. Au regard du fait qu’il n’ait pas d’activités concrètes sur le terrain pour des raisons financières, il fallait sursoir à leur fonctionnement. A noter que, rien que la formation de nouveaux membres du démembrement de la CENI coute environ 600 millions », a précisé Mr Diamoutani.
Adama DAO