Le Procès de la verité : Boubèye, l’apprenti-sorcier mord la poussière

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Ceux qui se sont livré pieds et poings liés à Soumeylou Boubèye Maïga en marchandant leur plume contre espèces sonnantes et trébuchantes et qui attendaient fébrilement la condamnation de notre journal et de son directeur de publication Adama Dramé pour titrer à la une en ont été pour leurs frais. Contrairement à leurs attentes, Boubèye, l’ex directeur de la Sécurité d’Etat et célèbre tortionnaire de la presse de notre pays, qui croyait que la justice allait se plier à son désir de vengeance mal fondé, a été débouté de son procès en diffamation intenté contre nous. Désormais ils devront en tirer de la graine pour faire preuve de plus d’honnêteté, de professionnalisme et de courage. Ce sont ces vertus que nous nous efforçons de cultiver de jour en jour  malgré toutes les contraintes, contre la corruption et les risques inhérents à notre métier.

Boubèye croyait, en plus de soutiens multiformes dans la classe politique, comme on l’a vu avec des leaders qui n’ont pas craint de se salir en accourant à son meeting tenu récemment au Palais International des Conférences de Bamako, que les magistrats allaient faire cause commune avec lui, contre la manifestation de la vérité, dans sa sale et continuelle guerre contre l’image et l’honneur du pays, à travers ce procès.

Certains ont cru voir dans la division et la scission du Syndicat de la Magistrature son œuvre maléfique et une tentative détournée de soumettre les juges à lui lécher les bottes, contre on ne sait quelles obscures et diaboliques récompenses, dans l’attente d’éventuels procès qui pendent à son nez. Mais à notre rédaction nous sommes demeurés sereins, car nous pensions que c’était trop facilement faire peu de cas de la conscience professionnelle et de l’intime conviction des juges en général qui ont autant de contraintes que nous à œuvrer pour une manifestation sans équivoque de la vérité.

A l’issue de ce procès retentissant et édifiant à bien des égards, nous saluons publiquement la grande objectivité et l’honnêteté des juges qui ont statué en leur âme et conscience, malgré la pression. Car il était tentant à travers la plainte en diffamation faite contre votre journal, de régler des comptes avec nous qui ne sommes pas du tout tendre avec la justice et de faire par la même occasion le procès de la presse. Surtout celle qui  dérange.

 L’honneur de la justice est sauf, malgré les velléités de Boubèye, cet enfant maudit de la démocratie malienne, qui a l’art funeste de salir et de pourrir tout ce qu’il touche. Cet homme sans foi ni loi, donc sans convictions réelles, contrairement aux principes et tout ce qu’il professe quant au rôle des partis politiques, de leurs leaders et à l’avenir de la démocratie malienne, ne cherche qu’à se donner un destin national en se repositionnant sur l’échiquier politique au détriment de son parti, l’Adéma,  en mettant en péril les institutions et la cohésion nationale par ses conspirations politiques et médiatiques contre le régime et la République à l’approche d’échéances électorales cruciales. Il ne pouvait donc souffrir que votre hebdo préféré contrecarre ses projets en mettant en lumière son étroite implication dans la rédaction et dans la publication du livre-pamphlet « ATT-cratie, la Promotion d’un Homme et de son Clan » C’est eu égard à son mépris pour la presse malienne qui doit-être,  à son sens,  cantonnée dans un rôle de béni-oui oui, en ce qui le concerne, qu’il nous a royalement sous-estimé, nous prenant pour quantité négligeable et facilement condamnable. C’était nous tendre la verge pour le corriger.

En plus de ses nombreux défauts et de ses péchés capitaux dont un seul suffirait à Dieu pour le vouer au purgatoire éternel, Soumeylou Boubèye Maïga doit-être sado-masochiste, quelqu’un qui aime autant faire souffrir les autres que se faire flageller en direct. On ne comprendrait pas autrement sa tentative d’aller en justice contre notre journal qui équivaut purement et simplement à faire du streap-tease sur la place publique. Autrement dit à se déshabiller devant nos lecteurs et l’opinion nationale.  Si ce n’est pas cela, il faudrait dans son cas,  parler de manque d’intelligence qu’il pallierait par une ruse satanique et un sens exacerbé de l’opportunisme. Comme toutes ses autres tentatives, le  dessein de cet apprenti-sorcier de vouloir diriger le Grand Mali sera voué à l’échec. La paix,   la renommée de notre démocratie et l’honneur de notre pays ne s’en porteront que mieux.

Baboye Kanté 

 

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