Le président par intérim de l’URD, le Pr. Salikou Sanogo face à la presse : ” Nous interpelons les plus hautes autorités compétentes pour que toute la lumière soit faite sur la disparition de Birama Touré “

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L’Union pour la République et la Démocratie (Urd) a organisé, le samedi 22 janvier dernier, dans un hôtel de la place, sa traditionnelle présentation de vœux à la presse. Les travaux étaient dirigés par son président par intérim, le Pr Salikou Sanogo, en présence de plusieurs cadres du parti, du représentant du président de la Maison de la presse, Daouda Konaté, ainsi que l’épouse de Feu l’honorable Soumaïla Cissé, Mme Cissé Assitan Traoré.

Après les mots de bienvenue du représentant du président de la Maison de la presse, le président par intérim de l’Urd, le Pr Salikou Sanogo, a rendu un vibrant hommage à l’initiateur de cette tradition, le défunt président du parti, l’honorable Soumaïla Cissé, a été arraché à leur affection le 25 décembre 2020.

Je voudrais présenter au nom de l’Urd et en mon nom propre mes vœux de santé, de bonheur, de prospérité et de plein succès aux professionnels des médias que vous êtes, à vos familles, à vos partenaires ainsi qu’à vos auditeurs, téléspectateurs et lecteurs. J’associe à ces vœux, une fois de plus, l’ensemble du peuple malien, les amis et partenaires du Mali. Que la nouvelle année soit pour notre pays une année de paix, de réconciliation, de quiétude et de prospérité “, a-t-il souhaité.

Selon lui, l’année 2021 a été particulièrement difficile pour les journalistes. En effet, il dira qu’en 2021, 46 journalistes et collaborateurs ont été tués selon le bilan publié par l’ONG Reporters sans frontières (Rsf). Et d’ajouter que même si ce chiffre est à la baisse, il faut remonter à l’année 2003 pour retrouver un nombre de tués inférieur à 50 journalistes. ” C’est tout simplement inadmissible et révoltant “, a-t-il déploré.

488 journalistes et collaborateurs de médias derrière les barreaux

Il poursuivra qu’à mi-décembre 2021, Rsf a recensé 488 journalistes et collaborateurs de médias derrière les barreaux du fait de leur profession, ce qui représente une augmentation de 20 % en un an. Ce chiffre en hausse est inquiétant et requiert une prise de conscience réelle à tous les niveaux de la nécessité de mieux protéger les journalistes.

Le journalisme est le meilleur vaccin contre la désinformation, déclare le secrétaire général de Rsf, Christophe Deloire. Malheureusement, sa production et sa distribution sont trop souvent bloquées par des facteurs politiques, économiques et technologiques, et parfois même culturels. Face à la viralité de la désinformation par-delà les frontières, sur les plateformes numériques et les réseaux sociaux, le journalisme est le principal garant pour que le débat public repose sur une diversité de faits établis “, a-t-il rappelé.Il a saisi l’occasion pour présenter ses condoléances les plus attristées aux familles des victimes et au monde de la presse. Ainsi, il a souhaité prompt rétablissement à tous les blessés de ces douloureux événements. “ Je profite également de l’occasion pour réitérer nos condoléances aux familles des journalistes maliens et leurs collaborateurs décédés en 2021. J’ai également une pensée à l’endroit du journaliste Olivier Dubois enlevé il y a quelques mois au Mali. Je formule le vœu ardent qu’il recouvre la liberté très rapidement “, a ajouté le président par intérim de l’Urd.

La situation des journalistes demeure encore inquiétante

Il a rappelé que le parti de la poignée de mains est disposé à approfondir et à appliquer toutes les initiatives visant à protéger les journalistes contre ces exactions indignes de notre époque.

A le croire, la situation des journalistes demeure encore inquiétante à travers le monde. ” Aucun patriote digne de ce nom ne peut et ne doit se taire face à de telles barbaries “, a-t-il martelé.

A ses dires, de la 108ème place en 2020 selon le classement publié en 2021, le Mali est passé à la 99ème place, une amélioration notable suite à la baisse des exactions dans notre pays, selon RSF. Et de préciser que les difficultés qui caractérisent l’exercice du journalisme sont donc réelles et les obstacles sont visibles. ” Or il nous faut obligatoirement une presse de qualité, disposant de moyens adéquats et de personnel bien formé, gage de saine information “, a-t-il laissé entendre.

Aussi, il a interpellé les autorités compétentes pour que toute la lumière soit faite sur la disparition depuis 2016 du journaliste Birama Touré. ” Autant nous prônons le respect par les journalistes des règles déontologiques de leur profession. Autant nous condamnons fermement les actes d’intimidations et les menaces à l’encontre des journalistes “, a fait remarquer le Pr Salikou Sanogo.

2021, une année difficile pour notre pays

Pour lui, 2021 a été une année difficile pour notre pays confronté à différents défis exacerbés par des sanctions inappropriées de notre espace communautaire, la Cédéao. En effet, dit-il, l’année 2021 a été difficile et meurtrière car plusieurs personnes, civiles et militaires, maliennes et étrangères, ont perdu la vie au cours de divers incidents armés. “ Les dures réalités de l’année 2021 et des précédentes exigent la mise à la disposition de nos Forces armées et de sécurité de moyens adéquats afin de les rendre plus fortes, professionnelles, républicaines et capables de défendre et de garantir de manière durable la sécurité et l’intégrité du territoire national. Je salue les efforts colossaux déjà entrepris par les autorités de la Transition dans ce sens et les exhorte à les poursuivre “, dira-t-il.

Pour finir, il a déclaré que l’année 2021 s’achève sur une note d’espoir à travers les brillantes conclusions issues des Assises nationales de Refondation. Ainsi, il a saisi l’occasion pour féliciter le président de la Transition, le colonel Assimi Goïta ; le Premier ministre, Dr Choguel Kokala Maïga et l’ensemble des membres du Gouvernement, les membres du Panel des hautes personnalités ainsi que les membres de la commission nationale d’organisation des ANR pour la réussite de l’exercice. “ L’inévitable refondation en cours doit déboucher sur un État fort, un État qui saura unir et protéger la nation, un État qui crée l’espoir. C’est en cela que nous avons inscrit notre combat, pour un Mali uni paisible et prospère “, a-t-il conclu.

Boubacar PAÏTAO

 

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