Les files pour passer les contrôles de sécurité sont beaucoup moins longues. Il est plus facile de dégotter une place dans la salle de presse. Les écrans des moniteurs des grandes agences de presse comme Reuters, AP, AFP, restent éteints. Dans les rares et exigus box réservés aux cameramen et autres photographes, on joue moins des coudes.
Rien à voir avec la grande effervescence du premier jour où sont montés à la tribune de l’assemblée générale Barack Obama, François Hollande, Dilma Roussef, etc. Pourtant le débat général se poursuit dans la salle de plénière. Les dirigeants du monde continuent de défiler à la tribune pour délivrer leurs messages. Les intervenants du jour s’appellent Blaise Compaoré du Burkina Faso qui a appelé à renforcer le partage d’informations en Afrique dans lutte contre le terrorisme (voir article en page 14), Andrei Rajoelina de Madagascar, Alassane Ouattara de Côte d’Ivoire, Ollanta Tumala du Péru, Tomislav Nikolić de la Serbie ou encore Idriss Deby Itno du Tchad.
Le président ivoirien a indiqué que les chefs d’États de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) travaillent main dans la main, avec l’appui de la communauté internationale, dans le but de rétablir et consolider la paix dans la région. «C’est pourquoi nous avons accueilli avec une grande satisfaction le rétablissement de l’intégrité territoriale du Mali et la bonne tenue de l’élection présidentielle dans ce pays frère. Ces succès ne doivent toutefois pas masquer les défis importants auxquels notre région reste confrontée», a mis en garde Alassane Ouattara, en invitant la communauté internationale à tirer les leçons du conflit au Mali et à «soutenir la CEDEAO et l’Union africaine dans la mise en œuvre d’une politique de sécurité cohérente et proactive».
Alassane Ouattara s’est ensuite inquiété que «le terrorisme dans la région du Sahel sévit à l’intérieur d’un espace où des zones entières échappent à l’autorité des États». Il a insisté aussi sur le fait que la menace dépasse les frontières du continent africain et appelé à une réponse internationale concertée à la hauteur des enjeux. «Les bailleurs de fonds doivent apporter leur soutien aux Nations Unies et aux États de la région pour aider à renforcer la sécurité et la stabilité», a exhorté le président ivoirien.
De son côté, le président de la République Ibrahim Boubacar Keita qui monte à la tribune de l’ONU aujourd’hui, a suivi les interventions de ses homologues avant d’avoir une série d’entretiens dans l’après-midi. Il a accordé une audience au président de la 68è session de l’ONU John Ashe et s’est entretenu avec le président ghanéen John Dramani Mahama. Ensuite, il a rencontré le président tunisien Moncef Marzouki qui était présent à la cérémonie du 19 septembre dernier à Bamako. Le chef de l’Etat a eu des entretiens avec le président du conseil de l’Union européenne Herman Van Rompuy et le président de la commission de l’Union européenne José Manuel Barroso. Après une audience avec Romano Prodi, l’envoyé spécial du secrétaire général de l’ONU au Sahel, Ibrahim Boubacar Keita a été invité à diner par le vice-secrétaire général des Nations Unies Ian Elliason.
B. TOURE, Envoyé spécial
Bravo IBK . On t’attend a Bamako et le mnla a kidal. Si tu es garçon il faut y aller.
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