Mardi 8 février 2022, le palais de la culture Amadou Hampate Ba était noir de journalistes. La raison, le point de presse organisé par le tout nouveau bureau du parti de la poignée de main présidé par l’honorable Gouagnon Coulibaly pour éclairer la lanterne de l’opinion publique par rapport à la crise qui éclabousse l’URD.
Dans un français clair comme l’eau de roche l’honorable Gouagnon Coulibaly n’est pas allé avec le dos de la gamelle pour avancer les arguments qui justifient la légitimité du nouveau bureau du parti : « En effet le congrès extraordinaire tenu le 16 janvier en application de l’article 58 des statuts avec la participation de 98% des sections de l’intérieur (54 sections sur 55) , et 61% des sections de l’extérieur (24 sections sur 39), et qui a vu la participation de 1110 délégués est un plébiscite qui crédibilise totalement la légitimité du nouveau président du parti que je suis », a martelé d’entrée de jeu l’honorable Gouagnon Coulibaly. Avant de souligner le visage souriant qui prouve sa sérénité : « par la lettre en date du 25 janvier 2022, transmise par voie d’huissier, le président du parti a demandé au IER vice-président de faire la passation au plus tard le 30 janvier 2022. Dès lors il apparaît clairement que la réunion convoquée par le Ier vice-président Salikou Sanogo est une fuite en avant », a-t-il renchéri.
A sa suite, le président des jeunes du parti Abdramane Diarra a minimisé la décision de suspension prise à l’encontre de certains membres du bureau politique national y compris sa personne. Selon, Abdramane Diarra en démocratie c’est la loi de la majorité qui prévaut, ce qui explique la légitimité de ce nouveau bureau. D’un revers de la main, il a battu en brèche les rumeurs de palais qui disent que c’est pour faire de l’ancien premier ministre Boubou Cisse candidat de l’URD à la prochaine présidentielle que le parti connaît ces remous politiques.
Badou S. Koba